lundi 19 mars 2012

la veille du lent deux mains



Le printemps était à portée de main, tout au moins dans les écrits puisque pour prendre du recul on ne pouvait guère  que se référer aux livres de compte.
Par habitude, chacun faisait ses petites affaires en même temps et le ciel casé chez perte et profit pouvait bien attendre encore un peu. D'ailleurs on nous l'avait assez rabâché, pas de risque dans l'immédiat et les jours à suivre que nous changions le monde, tout au moins pour la majorité d'entre-nous ne faisant pas partie d'une forme personnelle d'organisation ou principe de Racamier de son auteur:
« une organisation durable caractérisée par la capacité à se mettre à l'abri des conflits internes, et en particulier du deuil, en se faisant valoir au détriment d'un objet manipulé comme un ustensile ou un faire-valoir. »
 Il ne s'agirait pas ici de dénoncer nommément certains  petits camarades de survie sous le prétexte  qu'ils auraient de près et de loin de l'habileté à nous causer quelques tracas, le meilleur service à nous rendre étant plutôt de faire en sorte de leur conférer le moins d'importance -autant que possible- pour qu'ils ne restent en nous que sous la forme de sous-entendu,que l'on se fera un devoir de l'oubli d'évacuer  dans le premier bain venu ou l'apéro entre amis.

Lundi,
chez Robert,
même pas peur des scooters,
des haussement de thon
sur le marché public
des idées à l'hélium
prenant de la hauteur,
à toute vapeur.
 et vite
 tumeurs
lundi, à la cantine du midi
il  savait qu'il prendrait les ailes de poulet marinées au soja et au  miel avec 

son drôle qui riz.

Demain, serait une autre affaire de calendrier
puisque le printemps rencontré, ici m'aime,
 s'appelle
 Lulu.

En attendant, Robert s'imagina remonter la manivelle du phono
qu'il venait de descendre d'un grenier en sucre
et plantant l'aiguille au coeur du problème
se laisser bercer par les ailes d'un violon
sur le sable
émouvant
sans (mal) façon.






samedi 17 mars 2012

passage du port



Toujours une affaire d'impression
notée au passage
où l'imagination exigeant  comme il se doit
 la plus grosse part du boulot,
laissait filer entre ses mailles,
des sentiments maritimes.
Encore une fois tomber dans le panneau;
se laisser séduire par la promesse des mots
et
 croire à l'aventure
d'une marée d'à peu près .



La chapelle, puisqu'il existe toujours une chapelle
proche
dans les histoires de part ici.
 Chapelle donc, ouvrait sa porte  avec tempérance
 aux arômes de basse mer
qui se mélangeaient avec claivoyance à ceux de dizaines de lucioles
en cire
 réparties de chaque côté d'un hôtel de bois blanc.

Dehors, sur le parvis,
emprisonnée aux regards de tous
-pour avoir trop ri avec la mort sans doute-
une cloche ruminait
sous sa toile,
de  funèbres intentions,
profond tocsin
ou  glas sinistre.

Le passage du port
reliait ainsi les mondes
du presque vivant au jamais vraiment disparu.






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