vendredi 5 juillet 2024

Vous avez vos papiers?

 

 

 
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Et pendant ce temps là.
 Les J.O. version travailleurs du port.
Un peu de poésie photographique dans un monde (presque) que de mecs
 
 

 
 

 

 

 
 




 

 
 

 expo à voir prés de la capitainerie (proche Commando) - photographe:Franck Badaire
 

 

" Ainsi passent les gens dans notre vie, et tout ce qu'on peut conserver d'eux c'est le souvenir de leur humanité, pauvre chose capricieuse privée d'empire, comme la nôtre."
E.L.Doctorow

 
 
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 illustration source: Reporterre
 
 Lettre aux amis (ou pas) qui ne votent pas comme moi

"L’équipe de Reporterre est jeune — 35 ans si on m’enlève du compte — et la plus grande partie de ses plus de 2 millions de visiteurs mensuels a aussi moins de 40 ans. Je crois qu’elles et ils savent très bien ce qu’il faut faire cette semaine et dimanche prochain au bureau de vote, et je ne vais pas les chapitrer.

Les vieux, réveillez-vous !

En revanche, du fait de caractéristiques personnelles dont la première est un âge certain, la gravité du moment me pousse à écrire à des personnes avec lesquelles je partage des traits communs, à commencer par le nombre des années : j’ai 67 ans, et suis ce qu’on appelle un vieux ! Donc, je parle aux vieux et aux vieilles. Eh bien, mes amis, il serait temps de se réveiller ! Allez-vous arrêter de voter à droite et à l’extrême droite et de tordre le nez devant le Nouveau Front populaire ? Nous sommes la génération qui a profité du système social mis en place par nos aînés de la Résistance, qui a assez bien vécu (oui, nous avons beaucoup travaillé, et alors ?), et maintenant, la grande majorité d’entre nous vote pour le parti d’extrême droite. Qui est hostile aux jeunes. Qui est climatosceptique alors que la question écologique est une des plus importantes que vont affronter nos enfants et nos petits-enfants. Qui veut toujours plus de police et d’autorité, alors que nos enfants et nos petits-enfants ont besoin de bienveillance et de soutien.

Vraiment, les vieilles et les vieux, arrêtez de vous laisser berner par tout ce que racontent les télés. Pensez aux jeunes, pensez à leur avenir. Alors votez contre l’extrême droite dimanche prochain. Vous êtes vieux dans votre corps, mais vous pouvez être jeune dans votre tête, et plein d’espérance, d’enthousiasme, de joie pour le nouveau monde qui peut naître si vous ne vous y opposez pas.

Oh, les Républicains, c’est fini les conneries ?

Dans les temps anciens, il y avait un type qui s’appelait de Gaulle. Plein de défauts, mais enfin, il a sauvé l’honneur, et de ce fait, la France. Quand tout s’avachissait autour de lui, il a lancé la Résistance. Quand le pays s’effondrait, il l’a remis debout, sans devenir despote. Et quand le peuple lui a dit, « C’est assez ! », il est parti. Pour l’anecdote, c’était aussi un homme de droite, mais qui avait la fibre sociale. Il a dit : « Le capitalisme, du point de vue de l’homme, n’offre pas de solution satisfaisante. »

Pourquoi je vous en parle ? Parce que mon papa était gaulliste. Il a milité dans le parti gaulliste (l’UDR) qui, au long de multiples chambardements, est devenu Les Républicains. Incidemment, mon papa a résisté dans les maquis du Jura et son frère aîné a été assassiné par les nazis, au camp de Mauthausen. Alors, il y a une chose que de Gaulle et les gaullistes n’auraient jamais imaginée, c’est que des gens qui se réclament d’eux votent pour un parti issu des partisans de Pétain, de ceux qui ont bradé la France à l’hitlérisme, de ceux qui étaient antisémites. Jamais de Gaulle n’aurait accepté un tel vote.

Sans hésiter, il s’était uni avec des adversaires idéologiques, les communistes, quand on se battait pour l’essentiel, l’honneur du pays. Alors, Les Républicains, arrêtez vos conneries ! Pensez à votre histoire, à vos valeurs, à ce pourquoi vous vous êtes sans doute engagés, et votez contre le Rassemblement national, que le candidat soit La France insoumise ou pas.

Les catholiques, « Aimez-vous les uns les autres », c’est aussi le jour du vote

Croyez-moi, ça n’a pas toujours été facile pour moi d’être « catho » dans des milieux très athées, et parfois très anti-religieux. Et Dieu, de toute façon, c’est un truc compliqué. Mais mon attachement au sacré, à une dimension cosmique du monde, à l’Église — malgré tous ses défauts, et notamment son incroyable incapacité à sortir des scandales pédophiles, qui m’a mis en colère, comme tant d’autres — est toujours vivant. Alors, avec vous, ça devrait être simple. Le Pape François a toujours été clair : « Ouvrons la porte aux pauvres, ouvrons la porte aux faibles, ouvrons la porte aux étrangers. » Et son maître Jésus encore davantage : « Aimez-vous les uns les autres. » Dans un moment où tout peut basculer, il est clair que l’amour n’est pas du côté de celles et de ceux qui prêchent « l’autorité, la sécurité, la fermeture aux étrangers... ». Plus que jamais, mes frères et sœurs, votre sens moral doit vous guider dimanche."
 Hervé Kempf-Reporterre-suite du texte ICI MÊME

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  Vous avez vos papiers?
 

 

 
 
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Photos source: Tita Production
 

 RE AR MENEZ
 A voir chez KUB
 
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mercredi 3 juillet 2024

tu penses à quoi?

 "Dans la vie y'a les Ho et les bas" 
selon un vieux loufiat avec pas mal de marées à son actif.
un bi-national aux parents hétéros
qui lisait son journal à l'envers
pour voir si les lettres n'avaient rien à cacher ou autre chose à dire.
 
 

 
 

 "Qu'est ce qui unit une femme, un enfant, un homme?
Qu'est ce qui unit un tibétain, un Kurde, un Arménien?
Qu'est-ce qui unit un Palestinien, un Israélien?
Qu'est-ce qui unit un Anglais, un Italien, un Allemand, un Français?
Le fait d'être un être humain.
Qu'est ce qu'un être humain (en juillet 2024-ndc)
Qu'est-ce qui le lie à chaque être humain?
L'impossibilité absolue de jouer un rôle quelconque; d'infléchir son propre destin;
de sauver l'eau, le ciel, la forêt; de protéger les animaux; de veiller sur ceux et celles qu'on aime.
Sans même parler de liberté, d'égalité.
.../...
extrait de: "L'autre Journal "numéro huit -janvier 1991



"Lorsque j’étais enfant, autour des années 1970, à l’extrême nord de l’Occitanie limousine, je jouais dans la paille à l’étage de l’étable au-dessus des vaches. Je buvais le lait chaud que mon oncle venait de traire à la main. Avec 15-20 bêtes, il y avait de quoi vendre quelques veaux, en plus que de fournir du lait cru, bon pour nous et pour quelques familles du village. Il y avait aussi beaucoup de légumes secs et quelques variétés de céréales pour les animaux.
La foi que cela me procurait était celle du travail accompli pour entretenir la terre, pour se nourrir et pour organiser le village. Il y avait la force du groupe et l’obligation de la solidarité envers tous dès que besoin, bref, les valeurs de la République.
Dans les années 1930-1940, les métayers s’étaient révoltés pour accéder au statut de fermiers ou de petits propriétaires. Nous en étions les descendants. Nous représentions la majorité des travailleurs paysans de cette région, 200 ans après la Révolution française.
Dans mon enfance, l’ordre noir de l’État fasciste planait encore, lourdement, comme un orage que mes aïeux avaient su vaincre, parfois au prix de quelques vies de proches. Il avait fallu s’engager, résister, désobéir, refuser l’embrigadement, ne pas se suffire des discours prometteurs, trompeurs et, souvent, des menaces des personnalités ou des autorités locales ou plus lointaines.
Une bonne école pour se forger sa propre opinion, croire en soi, à partir de rien, chercher toujours pour améliorer sa condition. De bonnes bases pour se mobiliser sans relâche pour améliorer le quotidien de tous, des vieux, des enfants, des réfugiés.
C’est dans ce contexte que dans les années 1980-1990 je me suis engagé dans la filière de l’agriculture biologique. Il était impératif de rétablir la confiance avec la population, avec les consommateurs. Il était aussi impératif de nourrir la terre, de la regarder vivre. Et nous étions convaincus que la valorisation des produits allait améliorer la rémunération des paysans. Très vite nous nous sommes aperçus que pour que les consommateurs aiment nos produits, il était impératif de réduire les intermédiaires.
Ainsi, avec Nature et Progrès et avec une grande majorité de jeunes paysannes et paysans de la Confédération paysanne, nous avons démontré par la preuve que l’agriculture biologique tenait ses engagements : garantir la qualité des produits, assurer son modèle agronomique et rémunérer ses travailleurs.
Dans ces années 1990, en parallèle de la création du label AB et de ses modes de certification (contrôles et conseils), nous avons crée l’Alliance Paysans-Écologistes-Consommateurs.
De-là sont apparues les coopératives bio, les ventes à la ferme, puis les AMAP, etc...
Et puis l’association Bio Consom’acteurs est apparue. Elle rassemble depuis beaucoup de militants qui gravitent dans ces réseaux.
Mais si l’agriculture biologique a pu se développer, c’est évidemment aussi parce que le contexte politique du pays nous a permis de travailler.
Nous avons également développé des domaines de recherche agronomiques qui ont travaillé sur la diminution des intrants, sur la résistance parasitaire, mais aussi sur l’évolution du machinisme agricole, sur les grandes transitions énergétiques (la fin du pétrole par exemple).
Or, aujourd’hui, j’ai l’impression que toutes ces recherches, toutes ces expériences, toutes ces avancées au service des paysannes et des paysans, au service des consommateurs, au service de nos enfants, que toutes ces vies de passions risquent d’être gâchées par la bêtise humaine, par la victoire des thèses du rejet des consensus scientifiques sur les dégâts de l’agro-industrie et de la pétrochimie, sur les connaissances des grands cycles industriels, sur ce que l’on sait de la disponibilité des matières premières.
Ne laissons pas les passions identitaires et autoritaires réduire à néant toutes ces années de transition et toutes ces initiatives de développement.
Non, ce ne sont pas les écologistes de la terre qui contraignent les paysans, ce sont les exploitants agricoles qui sont submergés par l’écologie de la terre.
Ils en deviennent abrutis de frayeur, incapables de chercher à être innovants et de s’adapter collectivement.
La colère n’est-elle pas le premier symptôme de la peur ?   
Non, je ne me résoudrai jamais à penser que l’agriculture puisse être le foyer de la haine et de la bêtise humaine de type fasciste, qui légitime la barbarie des pires systèmes politiques.
La bio est toujours la plus belle des agricultures lorsqu’elle est au service de la coopération entre les peuples et de l’humanité.
Aujourd’hui, je continue à boire du lait cru de vache, mon âme d’enfant républicain ne mourra jamais."
Serge Rivet, administrateur de Bio consom'acteurs-Source
 

 Un dimanche à vingt heures:
Ne pas oublier la minute de silence
pour les enfants
d'hier
d'aujourd'hui et de demain.
 


 

                                        Une gueule de bois
 
 

"L'avenir, c'est du passé en préparation."
Pierre Dac 
 

 "On ne peut comprendre l'existence qu'en regardant en arrière"
Soeren Kierkegaard
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