archives perso: 1923 Au Verval près de Calais
La dame au chapeau caréné comme un bolide des 24h du Mans (je parle du chapeau) c'est ma grand-mère en compagnie de deux de ses n'enfants, en quelque sorte un oncle et une tante (une tante à Calais...)
"Les mortels coureurs d'une route infinie, se passent en fuyant le flambeau de la vie"
Lucrèce
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"Que nul, étant jeune, ne tarde à philosopher, ni vieux, ne se lasse de la philosophie. Car ni n'est, pour personne, ni trop tôt ni trop tard, pour assurer la santé de l'âme. Celui qui dit que le temps de philosopher n'est pas encre venu ou qu'il est passé, est semblable à celui qui dit que le temps du bonheur n'est pas encore venu ou qu'il n'est plus. De sorte que ont à philosopher et le jeune et le vieux, celui-ci pour que, vieillissant, il soit jeune en biens par la gratitude de ce qui a été, celui-là pour que, jeune, il soit en même temps un ancien par son absence de crainte de l'avenir. il faut donc méditer sur ce que procure le bonheur, puisque, lui présent, nous avons tout, et, lui absent, nous faisons tout pour l'avoir."
Epicure (de rappel) Lettre à Ménécée, traduction Marcel Conche-Editions PUF
la pub réclame du jour
et celle de demain
"La prochaine édition de notre fameuse balade à solex est prévue
DIMANCHE 11 SEPTEMBRE 2016. Les gars de l'atelier vous prévoient un
parcours empruntant la dangereuse route des machines de l'Ile, de très
grosses bestioles entraveront votre passage... Gare à vous !!
En pratique : sur inscription, 15€ la balade, possibilité de louer un
solex pour 20€ la journée (assurance et carburant inclus), tombola avec
de nombreux lots à gagner (1er prix : un solex), le déguisement est de
rigueur !" source Maison de quartier Méan/Penhoët
FESTIVAL BOUGE
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LA CARAVANE de COUVRE FEU
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photo Lionel F.
"Tous le problème de ce monde est que les imbéciles et les fanatiques sont toujours très surs d'eux, alors que les gens plus intelligents sont plein de doutes."
Bertrand Russel
Photo: Lionel F.
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Alors que je me tiens debout là, dans le froid, à regarder les affiches, je vis l'un des instants décisifs de mon existence, un instant qui la marquera à tout jamais.
Je m'en souviens avec une acuité presque surnaturelle.
Soudain, je suis assailli par une idée totalement neuve. Une idée inouïe.
C'est comme une décharge électrique qui me traverse. Les mots se forment tout seuls dans ma tête:
"Je suis moi et personne d'autre."
C'est à ce moment précis que j'acquiers mon identité;
Jusqu'à cet instant, mes pensées et réflexions étaient à peu près celles qu'on peut attendre de la part d'un garçon de mon âge. A présent, voilà qu'un état tout différent prend le relais.
L'identité suppose un état de conscience.
Je suis moi et personne d'autre. Je ne peux échanger ma place avec personne. La vie devient une question sérieuse.
J'ignore combien de temps je suis resté figé sur le trottoir, dans l'obscurité, en présence de cette découverte bouleversante.
Je me souviens juste que je suis arrivé en retard à l'école. Rut Prestjan, mon institutrice était déjà à l'harmonium quand je me suis faufilé dans le bâtiment. J'ai ôté mes vêtements d'hiver et j'ai attendu dans le couloir. Il était interdit d'entrer dans la salle de classe à partir du moment où les psaumes du matin avaient démarré.
J'ai donc attendu. Accord final, bref silence, brouhaha dans les bancs- j'ai frappé et je suis entré. Comme je n'étais pour ainsi dire jamais en retard, Mme Prestjan s'est contentée de me lancer un regard sévère avant de hocher la tête. Si elle avait suspecté désinvolture ou paresse, elle ne l'aurait pas toléré.
"Bosse est malade, ai-je annoncé. il a mal à la gorge et de la fièvre, il ne viendra pas aujourd'hui"
Puis je me suis assis à ma place. J'ai regardé autour de moi. Personne ne soupçonnait le grand secret que je portais, et que je n'ai jamais cessé de porter depuis ce petit matin froid de 1957.
.../..."
Henning Mankell extrait de: "Sable mouvant -fragments de ma vie"traduit du suédois par Anna Gibson- Editions Seuil
photo Lionel F.
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L'histoire bredouille.
L'inspiration, toujours là même
suivant là où l'on se trouve par hasard ou nécessité.
Contingence, éventualité...
J'entends:
Il n' y a pas,
de fumée sans feu,
de barcasse sans naufrage,
de cacique sans naïfs,
de marauds sans spoliés,
de démagogues à gogos,
d'argent sans pauvres,
de profits sans guerres,
de travail sans souffrances,
de gaspillage sans poubelles,
de journal sans réclames,
de causeur sans public,
d'océans sans perdition,
d'orages sans mer d'huile,
d'inspecteurs sans derrick,
de cravates sans notaires,
de votes sans cons promis,
de président sans baballe,
de secondes sans oubli,
de minutes papillons
d'heures pour les braves
de poésie sans vers à moitié vide,
ou plein la gueule...