vendredi 27 septembre 2013

bien malin qui




"Bien malin qui définira l'horizon, vieux quo vadis,
vaste coup-d'oeil, tentation d'un nouveau monde
aperçu là-bas, où la vérité fait chatoyer Dieu sait quels filons;

Partir, fuir, échapper au cercle du compas dont le centre est moi:
voeu d'éternel retour impossible à délier.
L'horizon qui promet tout ne dévoile rien. Le vent souffle
sur les âges, et l'enfant tourné vers la mer entend la mer lui parler.
Que dit-elle? il veut savoir, il n'est jamais assez près.
il construit un premier bateau, il ose un premier départ,
et de fil en aiguille, et d'île en île, et jusqu'au bout du monde
un mot sans visage -peut-être son nom- l'appelle.
.../..."
-Yann Queffélec-




-Ode à l'isme  comme un parfum de vandale isme
                      

Partir dans tous les sens

-giratoires
                 - interdits
                                  - de l'Histoire
 supposé-suppositoire.

De la formule aussi, du détail,
du con promis
ou de la raie partie
                                    contresens et marées.

Sens y croire,
l'essence en éveil
                              sens illusion et illusion des sens.

ça n'a pas de sens

alors
          enquête de sens et recherche approfondie

Au rapport  et conclusion:
 Camille à cinq sens
mais pourquoi lui?

l'Aquarium my friend,
l'Aquarium.




                             



Bernard Maris économiste/écrivain et journaliste en recherche de sortie d'impasse a dit (en autre) à peu près ceci dans le poste matinal:

Je n'aime pas le capitalisme parce que c'est un système basé sur l'instabilité et l'insatisfaction.../...La pub pour les voitures est plus dangereuse que celle sur le tabac."

                                                    \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\############~~~~~~~~

découvert  dans des "trajectoires vers l'incertain":





"Plus les individus sont détruits, plus grand est leur désir de se rattacher à une collectivité."
 -Saul Bellow-



-

 j'ai lu:

 

-Manuel Valls, les Roms, et le bal des faux culs-


 "Curieux pays, que celui où le débat public se polarise sur les Roms, soit de 15.000 à 20.000 personnes, autrement dit l’équivalent d’une ville moyenne. Mais cela suffit pour que l’éditorialiste du Figaro puisse titrer : « La France sur un volcan ». Petit volcan mais fumées inquiétantes et laves abondantes, donc. En comparaison, celui du chômage et de la misère semble éteint. Tous les chemins de la démagogie mènent aux Roms.
Curieux pays où un ministre de l’Intérieur nommé Manuel Valls reprend des formules qui ne sont pas sans rappeler celles qu’il reprochait naguère à Nicolas Sarkozy, en espérant sans doute en retirer un bénéfice politique – pourtant incertain. Du bouc émissaire au Rom émissaire, il n’y a qu’un pas.
Curieux pays où ce même ministre peut se permettre d’édicter qui est intégrable et qui ne l’est pas, affirmant ainsi une position qui n’est en rien celle du gouvernement, sans que personne n’ose le remettre à l’ordre. Faut-il en conclure qu’il peut faire ce qu’il veut, quand il veut, et s’il le veut car il au zénith dans les sondages ?
Curieux pays où certains, à droite et à gauche, se voilent la face et se contentent de surinterpréter les expressions de Manuel Valls soit pour en faire un porte parole de l’UMP (à droite) soit pour en faire un suppôt du fascisme naissant, du Pétainisme potentiel et du retour de la « bête immonde » (à la gauche de la gauche).
Curieux pays où il semble impossible de reconnaître que la question des camps Roms existe bel et bien, et que Manuel Valls ne dit pas que des âneries sur le sujet. Il existe des règles à respecter et les campements illégaux n’ont pas vocation à le rester, pour ceux qui y vivent comme pour ceux qui en sont les voisins.
Curieux pays où il est interdit de rappeler que ces campements (où vivent aussi des gens du voyage qui sont Français) sont d’abord installés dans des départements pauvres, à commencer par celui de Seine Saint Denis. Or les élus qui tentent de trouver des solutions alternatives se heurtent à des problèmes insurmontables qui en font des victimes non consentantes.
Curieux pays où des responsables politiques ne tiennent pas le même discours quand ils sont devant les médias (leçon d’humanisme à tous les étages) ou quand ils sont dans leurs villes (prise en compte des problèmes concrets inévitable).
Curieux pays où l’on ne peut pas dénoncer les mafias qui manipulent l’émigration Rom, le trafic des enfants, les réseaux de petite délinquance, les trafics en tout genre, sans être suspect de racisme et de xénophobie.
Curieux pays où l’on refuse de s’interroger sur cette Europe construite comme un vaste marché où circulent « librement » les hommes et les capitaux. En fonction de quoi les capitaux mettent les hommes en concurrence et laissent les pauvres migrer comme ils le peuvent, quitte à s’opposer à d’autres pauvres.
Curieux pays où un journal comme Libération (étiqueté à gauche) peut dire qu’il n’y a pas de « menace » Rom (c’est vrai) pour préciser ensuite : « la liberté d’un peuple dans une Europe qui titre gloire de faire circuler hommes, biens et surtout capitaux ». Vive l’ultralibéralisme ! Et la circulation de la misère, c’est à applaudir ? L’élargissement perpétuel de l’Europe à des pays sans tenir compte de leur niveau de développement, c’est un progrès ? L’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, c’est une aubaine pour qui ? Quand ces deux pays seront dans l’espace Schengen, à partir du 1er janvier 2014, qui sera en mesure de contrôler quoi ? Pourquoi ne demande-t-on pas plus aux autorités européennes, qui aiment à faire la leçon à la terre entière, de prendre leurs responsabilités ? A quoi sert donc Viviane Redding, commissaire à la justice ?
Curieux pays où ces questions sont laissées sous le boisseau et on l’on préfère brandir l’étendard de la posture morale (ça ne mange pas de pain) ou politicienne (ça peut rapporter gros) sans se demander comment on règle une question – le sort des Roms – plus complexe qu’il n’y paraît.
Curieux pays où ce débat risque de devenir le sujet numéro un de la future campagne des municipales, avec tous les débordements que l’on imagine, et au profit exclusif de qui l’on sait."
-Jack Dion- chez Marianne-

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