"Quand l'homme s'est entièrement débarrassé de son destin, volontairement ou accidentellement, la liberté
née de son insouciance et de sa quasi-défaite fait de lui le seigneur qu'il avait voulu devenir précisément au sommet de sa destinée- dans son giron, même, comme on dit son fauteuil."
Pierre Senges
Il écrivait n'importe quoi , n'importe où, n'importe comment,
C'était de l'ordre de l'addiction, mais aussi de la soustraction, multiplication et division mêlées, à se mettre à tables.
écrit sans thème (surtout au mois de novembre)
écrit et chuchotements (dans le dix-neuvième)
écris moins fort (les voisins vont t'entendre)
...
Il écrivait à la recherche des dents perdues,
et des voix disparues
jusqu'au bout de la nuit,
en colère, en ébullition ,
dans la bourrasque, dans le chagrin
Ce n'est qu'un grain, quelques gouttes sans importance
ronchonnait-il;
à la matière d'haltères ego pour petits bras,
du minuscule majuscule
petit véhicule,
à se faire de la bile,des fois.
Il écrivait
sans compte d'odeurs,
sans copie right.
Il écrivait en direct de sa tanière, en regardant les oiseaux,
enfin ceux qui n'avaient pas encore été bouffés par les chats
en sur-moi.
Il écrivait pour se plaindre en silence qu'il avait perdu le mode d'emploi,
et qu'il ne comprenait plus rien à rien.
Alors, il écrivait Armor grand luxe
histoire de se rapprocher au plus près de l'élément mer, son cher vibraphone.
quand tous ceux qui savaient tout sur tout et réponse à toutous restaient sur la dernière grève
à boire de l'effervescent à la terrasse révolutionnaire.
Il écrivait ses maux à lui, ni plus ni moins que rien
