dimanche 10 juillet 2022

entre deux mondes

"- […] Les migrants fuient un pays en guerre vers lequel on ne peut décemment pas les renvoyer, mais de l’autre côté, on les empêche d’aller là où ils veulent. C’est une situation de blocage, on va dire. […] Vous croyez aux fantômes, Passaro ?
- Je ne me suis jamais posé la question. Vous parlez des esprits qui hantent les maisons ?
- Exact. Coincés entre la vie terrestre et la vie céleste. Comme bloqués entre deux mondes. Ils me font penser à eux, oui. Des âmes, entre deux mondes…"
Olivier Norek extrait de: "Entre deux mondes"

 





"Je ne crois pas à l'inspiration mais à la transpiration, avec un zeste de désespoir."
Harlan Coben


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 Le LIFE de l'été ou la politique du bac à sable
                      émouvant? 
 
Pour le  "mode d'emploi" intello comme ils (s')aiment, prière de s'adresser à la conciergerie et son pot au rose


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  illustration  source France Inter
         
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                   " 
C'est ça la conjuration primitive. C'est dans notre code génétique. Depuis le début de l'humanité. Tous les experts ne sont pas d'accord, mais il y a eu des recherches à ce sujet. Notre propension à être violents et à nous adapter grâce à la violence pour survivre à tout, pour nous hisser très rapidement au sommet de la chaîne alimentaire, témoigne d'une anomalie comportementale forte. D'ou notre capacité innée à être violents. C'est ce qui pousse les enfants dès leur premier âge à jouer à se faire la guerre, alors qu'ils sont si petits. C'est atavique. C'est là notre moteur, notre énergie principale, qui nous a conduits à conquérir tout l'espace qui s'offrait à notre espèce et à asservir toutes les autres. Nous nous propageons sans contrôle, sans limite, au péril même de nos ressources, et s'il le faut, nous nous ferons nous-mêmes la guerre pour survivre sur le territoire le plus fertile quitte à nous massacrer par millions. "    
Maxime Chattam extrait de: "La conjuration primitive"         
 
               

                             
 
On y danse, on y danse:
 

vendredi 8 juillet 2022

offshore

 
Qui on nez
à rallonge
               et sur quelle étagère?
Moi -jeu-
trois ptis tours et puis s'en va;
                                               la caravane publicitaire passe.
Qu'attendent de nous au zinc  les z'autres ?
(quand ils s'attendent à quelque chose).
A tendre
bleu
saignant
               à poings...
Avons-nous bien appris notre leçon
à tout prix
                     comme valeur d'échange
et tous ces kilomètres au compteur
qui tourne
qui tourne
                encore
un pneu
             beaucoup
jusqu'au
STOP!
crevaison
c'est ballot non?
Alors!
 encore et toujours les déo et les débats
Tu pompes à chaleur,
C'est l'été de toutes les insolations
et ton cyclo sans batterie de cuisine
rame dans les côtes qui m'aille.
Rassure-toi,
bientôt la pente
et la désescalade.

Qu'attendons-nous  2 nous ?
(quand on attend quelque chose).
 

 "Certaine choses ne s'apprennent pas vite. Les acquérir prend beaucoup de temps.
Ce sont les plus simples qui soient et, comme il faut une vie d'homme pour les connaître, le peu d'inédit que chacun arrache à sa vie est très précieux. C'est le seul héritage qu'on puisse laisser.
Entrer dans les livres a été pour moi comme trouver refuge sur une île. Les livres sont toujours intervenus dans l'Histoire. 
Jusqu'à ce jour, ils comptent parmi les archives, les laboratoires où s'élabore notre vision du monde et de nous-mêmes. En eux sont conservés les espoirs et les résistances sur lesquelles ces espoirs se sont brisés. Et la liberté elle-même a souvent commencé et fini par se nicher entre leurs signes."
Gerhard Köpf extrait de: "Le fou de Hemingway"
 
 
"L'art c'est installer l'universel dans une motte de terre."
Alain Mabanckou
 
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"Fatimata est arrivée en France, encore jeune femme, à 23 ans, en pionnière du regroupement familial. Elle a élevé ses six enfants à Canteleu, près de Rouen. Quand ils ont été plus grands, elle s’est battue pour que son mari l’autorise à travailler. Deux trains, un bus, tous les matins, à 5 heures. Vingt ans passés comme ça, à faire le ménage à la Société Générale. Fatimata est la mère de Maïram Guissé, la réalisatrice du documentaire « la Vie de ma mère », diffusé sur France 3, mercredi 13 juillet. Un jour, en la voyant avancer chargée de valises, Maïram a réalisé qu’elle ne savait rien d’elle. « Mais c’est qui en fait ma mère ? » Elle a sorti sa caméra. Trois ans plus tard, le résultat est drôle, émouvant et fort, au point que j’y retrouve ma propre mère, à l’opposé de Fatimata.
Ma mère : Christine, née à Grenoble, a grandi à Epinal. Son père était prof de maths. (Au passage, c’est à ceci, à ses résonances, qu’on reconnaît une œuvre. « L’art, c’est installer l’universel sur une motte de terre », selon l’expression d’Alain Mabanckou.)
Devant ce film, j’ai pensé que « Fatou » et ma mère s’étaient battues, à leur manière, avec la condition des femmes de leur génération, la première à travailler. Sans diplôme, elles ont conquis un espace de liberté. La sienne a acheté une maison au Sénégal à l’aide des tontines mises en place avec ses amies (hilarantes, ses copines qui dansent sur TikTok). La mienne vit sans homme, dans un appartement à Paris.
En voix off, Maïram dit qu’en regardant sa mère, elle a appris qu’« il n’y a pas une seule façon d’être femme, libre, indépendante, féministe ». Sans ce goût de l’émancipation que Fatimata et Christine ont cultivé, nous leurs filles, nous n’en serions pas là, pas là genre-on-a-masterisé-nos-vies, mais là, quand même, à prendre notre pied professionnellement.
Et leur passion commune des vêtements colorés m’apparaît, pour la première fois devant les robes de la mère de Maïram, comme la preuve de leur forte pulsion de vie.
La scène la plus touchante du film, c’est le moment où Fatimata prend sa retraite de la Société Générale. Ce jour-là, jour de son dernier ménage, il n’y a pas de pot de départ. Mais une salariée de la banque mime l’émotion et lui demande son prénom." 
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"Des hasards de la lecture dépend ce que l'on est."
Elias Canetti

 


 
 
Au large etc
 

 "Notre erreur fatale est de chercher des paradis pérennes. des plaisirs qui ne s'usent pas, des attachements persistants, des caresses à la vitalité des lianes: l'arbre meurt mais leurs entrelacs continuent à verdoyer; Cette onsession de la durée nous fait manquer tant de paradis fugaces, les seuls que nous puissions approcher au cours de notre trajet de mortels. Leurs éblouissements surgissent dans des lieux souvent si humbles et éphémères que nous refusons de nous y attarder. Nous préférons bâtir nos rêves avec les blocs granitiques des décennies. Nous nous croyons destinés à une longévité de statues."
Andreï Makine  extrait de: "Le livre des brèves amours éternelles." 
 
 

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