un peu d'attention

 

La longue colonne de fleurs semblait stoppée dans son élan

comme si il eut fallu pour qu'elle puisse poursuivre sa route,

oh! pas grand chose sans doute,

juste un peu d'attention.

 

météo à fleur de l'eau
 

Faites vos JE:

 

illustration source CLUSTER 17
 

 

 illustration Kedistan

Chanson d’amour ukrainienne

"Avec ces astres brisés qui se perdent
Tout se tait
Les yeux ouverts dévorant les ombres
Dans un écroulement de cendres
Comme des flèches perdues dans le ciel

Quand toute la tristesse du printemps aura brûlé
Je serai là
Oiseau de passage et sans passé
Pour te donner de l’ombre
Quand tout brûlera dedans et dehors
Quand tu chercheras vainement ton désastre
Je resterai là à la hauteur de l’absence
Tu contempleras ma tendresse obstinée
Comme la neige de lointains pays

Même si l’espoir n’est qu’un cri
Un long regard du haut des marches mouillant
Les plaies du soleil d’un autre monde
Je tuerai l’aube
J’écorcherai la nuit
Et j’étendrai sa peau aux quatre points cardinaux
J’étoufferai toutes les étoiles pour faire un nouveau soleil
Je prononcerai ton nom devant les pierres
Je m’envolerai blessé de beauté

Quand toute la tristesse du monde aura brûlé
J’écrirai encore jusqu’à ce qu’il ne reste rien
Ni herbe, ni soleil
Seulement mon amour"  Delphine Durand  source: KEDISTAN

     Avec le temps...

 

 
 une pensée pour un berger corse:

 "Ma vie entière, j'ose le dire a été un serment ininterrompu à la liberté." 

Pasquale de Paoli

 

 

                                 "Le printemps est inexorable."

                                                Pablo Neruda

le multiple, le tout, le trop.

 

"Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir."

Arthur Rimbaud

 

 "Le multiple, le tout, le trop.

 

Le verbe en milliards de paroles

et la vie en milliards d'insectes.

Le silence mangé de cris.

 

Et le gémissement vers l'Un." 

André Schmitz

 

                                   

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"C'était l'été où nous n'avons damné que la terre.
C'était l'été d'étranges hélicoptères encerclés.
On s'est examiné les oreilles, on a parlé les mains en l'air
... C'est l'air. Quelque chose dans l'air nous veut trop.
Le deuxième jour,
les hélicoptères tournent en rond et nos jambes courent
dans le lait fiévreux de leurs propres silences séparés.
Un bruit que nous n'entendons pas soulève les oiseaux hors de l'eau où une femme
prend du fer et du feu dans sa bouche.
Son mari essaie de donner un
sens à son visage, cette carte d'os et de valves ouvertes.
La terre est immobile.
Les gardes de la tour mangent des sandwichs.
Le troisième jour,
les soldats examinent les oreilles
des barmans, des comptables, des soldats, vous ne sauriez pas ce que
le silence fait de mal aux soldats.
Ils arrachent la femme de Pacha de son lit comme une porte d'autobus.
Le sixième jour, nous ne condamnons que la terre.
Mon âme court sur deux pieds nus pour entendre Vasenka.
Je n'ai plus de mots pour me plaindre
mon Dieu et je ne vois rien dans le ciel et regarde fixement et
clairement je ne sais pas pourquoi je suis vivant.
Et nous entrons dans la ville qui était la nôtre
, passé les théâtres et les jardins, passé les escaliers en bois et
              les grilles en fer forgé
le matin qui nous met des bourdonnements dans les oreilles.
Soyez courageux , on dit
mais personne n'est courageux
Comme un bruit que nous n'entendons pas soulève les oiseaux hors de l'eau."

Ilya Kaminski

 

 

 

 

Nector Makhno Paysan d'Ukraine  source: Lundi Matin