mercredi 6 janvier 2021

le pied intégral

La force de l'habitude
et sa faiblesse.
Bien entendu? 
 
Dans le temps
toutes les secondes se valent.
Aujourd'hui je n'en suis plus très sur.
J'ai l'impression qu'on les a rognées aux angles.
Mais attention, ce n'est pas pour me déplaire.
Le temps qui s'émousse, s'arrondit, se donne le droit de prendre son temps
et dans les courbes alors il interroge le compromis,
celui qui fait souvent défaut
et dans ce cas là: on perd son temps.

 


"Avec la poésie, l'imagination se place dans la marge
où précisément la fonction de l'irréel vient séduire ou inquiéter,
toujours réveiller l'être endormi dans ses automatismes."
Gaston Bachelard



"Hé! Hé! j'suis pas une spécialiste, mais à mon avis, là, vous allez mourir, hein!"
Audrey Fleurot- "La dame du lac" -Kaameloot-
 
 
 

 

 
 
 
 

"Je voudrais être une pierre

D'un chemin abandonné,

Une pierre bien usée

Par d'anciens passages d'hommes,

De chars alourdis de gerbes

Et de troupeaux inclinés.

 

Je voudrais être une pierre

Au sommet d'une colline,

Une pierre ronde et bleue

Au milieu des chênes nains.

Le vent pousserait sur moi

Les aiguilles des pins calmes,

L'odeur de la mer prochaine

Et sèche du romarin.

 

L'hiver, les pluies amicales

Me laveraient doucement

Et dans le chaud de l'été

Un lézard furtif viendrait

Reposer sur mon silence,

Me donner l'essence pure

D'un contact avec la vie

Suffisant pour satisfaire

Un obscur désir secret." 
Louis Branquier 
 

Variations  Chez: "PENSE-BÊTE":
 







mardi 5 janvier 2021

découplage



 



 

 

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"Nos contemporains sont incessamment travaillés par deux passions ennemies: ils sentent le besoin d'être conduits et l'envie de rester libres. Ne pouvant détruire ni l'un ni l'autre de ces instincts contraires, ils s'efforcent de les satisfaire à la fois tous les deux. Ils imaginent un pouvoir unique, tutélaire, tout-puissant, mais élu par les citoyens. Ils combinent la centralisation et la souveraineté du peuple. Cela leur donne quelque relâche. Ils se consolent d'être en tutelle, en songeant qu'ils ont eux mêmes choisi leurs tuteurs. Chaque individu souffre qu'on l'attache, parce qu'il voit que ce n'est pas un homme ni une classe, mais le peuple lui-même, qui tient le bout de la chaîne.
Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent.
Il y a, de nos jours, beaucoup de gens qui s'accommodent très aisément de cette espèce de compromis entre le despotisme administratif et la souveraineté du peuple, et qui pensent avoir assez garanti la liberté des individus, quand c'est au pouvoir national qu'ils la livrent. Cela ne me suffit point. La nature du maître m'importe bien moins que l'obéissance."
Alexis de Tocqueville. De la Démocratie en Amérique, Vol. II, Quatrième partie, Chap. VI.

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