Au fond
vague bleue à lame
dégradée.
seulement éraflures
d'intentions
bleutées.
Etoupe pour calfeutrer sa barque au long jour.
Au fond
du cotonneux
Intérieur nuit
"Et si je vous disais que même au milieu d'une foule
Chacun, par sa solitude, a le cœur qui s'écroule
Que même inondé par les regards de ceux qui nous aiment
On ne récolte pas toujours les rêves que l'on sème
Déjà quand la vie vient pour habiter
Ces corps aussi petits qu'inanimés
Elle est là telle une déesse gardienne
Attroupant les solitudes par centaines...
Cette mère marie, mère chimère de patrie
Celle qui viendra nous arracher la vie
Celle qui, comme l'enfant, nous tend la main
Pour mieux tordre le cou du destin
Et on pleure, oui on pleure la destinée de l'homme
Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes
La main de l'autre emmêlée dans la nôtre
Le bleu du ciel plus bleu que celui des autres
On sait que même le plus fidèle des apôtres
Finira par mourir un jour ou l'autre
Et même amitié pour toujours trouver
Et même après une ou plusieurs portées
Elle est là qui accourt pour nous rappeler
Que si les hommes s'unissent
C'est pour mieux se séparer
Cette mère marie, mère chimère de patrie
Celle qui viendra nous arracher la vie
Celle qui, comme l'enfant, nous tend la main
Pour mieux tordre le cou du destin
Et on pleure, oui on pleure la destinée de l'homme
Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes
Car, tel seul un homme, nous avançons
Vers la même lumière, vers la même frontière
Toujours elle viendra nous arracher la vie
Comme si chaque bonheur devait être puni
Et on pleure, oui on pleure la destinée de l'homme
Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes"
Pierre Lapointe
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photo source:" Hors Champ"
"Je traîne ma poésie sur la terre gelée
j’écarte le ciel comme je peux
avec un peigne de peuplier
je demande à l’aube de m’accorder
encore un peu de temps
c’est si bon d’être en chemin"
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N'est-il pas?
photo source: Toile
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Noir c'est noir
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Le vol des grues-photo source: "Lundi matin"
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"Que c’est bon d’être travailleuse
Car le jour dans mon open-space
Quand l’écran se met en veilleuse
Que je ralentis le process / Que je me laisse aller à ma détresse
Je m’fais flexibiliser la besogne
Je m’fais benchmarker l’boulot
Je m’fais délocaliser en Pologne
Je m’fais squeezer les régimes spéciaux
Je m’fais disrupter le charbon
Je m’fais paramétrer l’annuité
Je me fais impacter la pension
Je m’fais targueter l’indemnité
Je me fais outsourcer la paye
Je me fais performer le taf
Je m’fais séquencer l’oseille
Je me fais dropper l’Urssaf
Je m’fais débriefer le protocole
Je m’fais challenger l’gagne-pain
Je me fais splitter le pactole
Je m’fais performer le turbin
Je me fais upgrader la tâche
Je me fais loooser la Sécu
Je me fais défalquer le cash
Je me fais diluer les écus
Je m’fais privatiser la retraite
Je m’fais feedbacker le job
Je m’fais externaliser à perpet’
Je me fais niquer la pause-clope
Mais vous me demanderez peut-être
Ce que je fais la nuit durant
Oh, cela tient en peu de lettres
J’fais des heures sup’…
Tout sim-ple-ment"
Charline Vanhoenacker accompagnée par une partie du Choeur de Radio France-France Inter-le 7/9.
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Découvert chez: "Les Cénobites Tranquilles"