samedi 9 novembre 2019

à contre-courant



  Planté quelque part 
au hasard.

                    Toi!
tu dis:
 Non.Non. Jamais de hasard.

Du bazard alors!
la grande crèmerie,
la graineterie 
le pollen de la vie
qui gratte sous les bras de l'évocation
avec un arrière-goût de vu d'ici
et confession
derrière la sacristie
Sapristi!
mais:
"Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, 
mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va" 

Là,
c'est mon bas-côté évangéliste
Jean vaut le  Jean
qui répond dans la nuit  précoce d'Automne
aux interrogations écrites.

Un nom sur une pancarte
qui tient la marée
et toutes ses chtouilles
bordées à l'ouest.
ou ce qu'il en reste 
de cailloux dans la ramure,
de pierre angulaire,
de mer célibataire.

Au hasard
ou à l'envie de  circonstances
qu'un porte.









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Chez: "Barbotages"

« Depuis tout ce temps que je me débats avec le démon de la citation, avec le surmoi de la citation, avec la compulsion de la citation, avec le dégoût, la névrose, l’amour de la citation, je ne sais pas si j’en ai trouvé le juste usage mais il m’est arrivé de penser qu’au lieu de continuer à écrire des livres, je pourrais faire œuvre de scribe, moine copiste devenu assez idiot pour ne même plus penser au salut de son âme mais vivant sa tâche de copieur dans l’absurdité mystique de chaque instant, quelque chose comme un “ en lisant en écrivant ” que j’aurais pris au pied de la lettre, copiant infiniment toutes les phrases qui me plaisent en un florilège infini, avec ce seul sentiment de les glisser comme des images dans un album que je remplirais patiemment, quotidiennement, m’occupant à le concevoir, autant peut-être que si je faisais une maquette, un puzzle, ou quelque autre artisanat qui confond si bien ses moyens et ses fins. »



Tanguy Viel

Icebergs

Minuit, 2019 (p. 28-29)



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                              Siné- Novembre

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                 illustration source: "Le parfum de la dame en noir"

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"[...]
En m'assoupissant dans mon duvet, je rêve à nouveau d'une révolution à vélo, d'une vélorution
de tous les peuples européens, nous irions roue dans la roue et main dans la main, remontant le Danube à fond de train, cyclistes ukrainiens et moldaves, cyclistes roumains et bulgares, cyclistes serbes et croates, cyclistes hongrois et slovaques-oui, nous irions tous ensemble pédaler jusqu'à Vienne, pédaler jusqu'à Francfort, pédaler jusqu'à Strasbourg, Shengen, Luxembourg, Bruxelles, pédaler rageusement, pédaler contre les banques et les agences de notation, pédaler contre la vieillesse et l'austérité, pédaler contre les traités et les trahisons, pédaler avec des cohortes de réfugiés dans notre sillage, ouvrir un passage à ceux qui ont faim, pédaler à contre-courant de cette Europe que des commissaires nous tricotent dans leurs palais de cristal sans rien nous demander: 
L'union actuelle n'est que le brouillon d'une Europe qui n'a pas fait solde de tous ses démons.
Et si une poignée de cyclistes en colère mais pacifiques réécrivait l'Europe de demain?"
Emmanuel Ruben extrait de: "Sur la route du Danube"

"« Tu approches de l’arrivée, marcheur, mais il te faut apprendre encore que le but n’est pas la fin de ton voyage » : le sage dit.
« Le sommet n’est pas le sommet et la montagne est en toi » : le sage dit aussi.
Le marcheur baissa la tête, considéra l’ampoule à son pied gauche et un peu plus bas, beaucoup plus bas, ce petit point dans la vallée d’où il venait. Il comprit qu’il lui fallait maintenant redescendre.
« Passe-moi la boite de pansements » : le marcheur dit."
Arno  "C'est encore loin" chez:"Les restes du banquet"


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PROGRAMME









"Les survivants" chez KUB:


mercredi 6 novembre 2019

au lointain de l'autre



"C'est étrange, parfois, comme un seul mot suffit

Pour éveiller en elle l'amoureuse éphémère

Un mot doux, un mot tendre, et la magie opère

Désir et sentiments sur la peau qui frémit



La routine est cruelle : amertume et ennui

Sont le lot quotidien d'une vie trop austère

Elle éprouve la lettre et souvent la préfère

A la réalité : un mot qui la séduit



L'alphabet est le lit où dorment les fantasmes

Un rêve de passion linguistique en secret

Voyelles enlacées, consonnes qui s'embrasent



Désir épistolaire et amour à la ligne

Fidèle à ses pensées, infidèle au concret
                   Amante de l'idée, elle guettera le signe"
                   Elly "Minuit dans le jardin"




A ce moment là, le plus important était qu'au bout du chemin il y avait l'Océan.
Il ronronnait en permanence comme un acouphène aquatique
et sa présence sonore était  devenue ainsi indispensable, nécessaire, vitale,
l'histoire même du lieu, sa culture et son mode de respiration.


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Au LIEU UNIQUE Naoned/Nantes
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Découvert chez KUB:



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PROGRAMME

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Découvert chez: Thomas Vinau: "ETC-ISTE"




Et bien pansons maintenant:

 illustration et GIF source: toile




"Parce que vivre est vraiment nécessaire
et ce que nous faisons n’est qu’un passage
entre la beauté et l’ennui,

il faut reconnaître nos faiblesses :
ce qui est vraiment nécessaire c’est de vivre,
le reste n’est qu’invention de poètes.

Le reste – la poésie et la mort, la quiétude
et l’abandon – c’est ce qu’invente l’oisiveté
pour que les jours ne soient pas seulement brefs

pour que les jours ne soient pas seulement brefs."
Antônio Brasilero 
chez: "Beauty will serve the world"

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