samedi 24 août 2019

dernière station avant la mer


L'océan a tous les passages
à  disposition.
Venelle,
      chemin,
                boulevard...

"Je crois que j'ai une ouverture"
vers le grand plongeon 
pensait l'homme tomate maillot 
filant vers sa destinée aoûtienne.

 
"Il est temps de mûrir, imbécile
 de guérir cette envie qui te prend de pleurer,
tout ça parce que l'enfant,
trouvant d'un coup son équilibre, sur le vélo
prend son envol
et que du haut de son troisième étage
et de ses presque quatre-vingts ans
l'aïeule
applaudit en riant,
tout ça parce que
ivre et debout dans cet éclair
où se rejoignent les deux bouts
de la vie
tu ne sais plus cet instant." 
Bruno Berchoud




  
"Naturalezas" qu'elles s'appellent
les sculptures de Benjamin Ménendez.
offertes par la ville d'Aviles à la ville de Saint-Nazaire
pour célébrer leur jumelage.
L'alignement des deux pièces de l'oeuvre donne la direction du port de Aviles (Asturies)
...
et figurons-nous que la plage tout à côté de l'oeuvre c'est celle de Villès
et d'ailleurs ne dit-on pas couramment, ici même,  en patois local:
Tu vas te baigner où?
Ben à Villès

Etonnant non?



Carnet rose portuaire

Nous sommes deux frères jumeaux nées sous le signe.... 
d'eau
                                                      



"Il y a cette voix
De la résignation
Qui tient lieu de vie
Au plus grand nombre
Qui se déplace

De gris en gris
Sans ombre
Sans écho
Au crépuscule
Des luttes
Sans étincelle
Plus aucun souffle n’existe

Souviens-t-en
Quand
Bousculés
Par l’indifférence
Les mots voudront
Baisser la tête

Où que la nuit se fige
Ne cède jamais au silence
C’est un acte de survie"

Christophe Bregaint
découvert chez: "Beauty will save the world"

vendredi 23 août 2019

l'ombre de soi-même



"Puisque je suis au bord de la mer, je peux apprendre de la mer. Personne n’a le droit d’exiger de la mer qu’elle porte tous les bateaux, ou du vent qu’il gonfle perpétuellement toutes les voiles. De même, personne n’a le droit d’exiger de moi que ma vie consiste à être prisonnier de certaines fonctions. Pour moi, ce n’est pas le devoir avant tout, mais la vie avant tout. Tout comme les autres hommes, je dois avoir droit à des moments où je puisse faire un pas de côté et sentir que je ne suis pas seulement une partie de cette masse que l’on appelle la population du globe, mais aussi une unité autonome."
Stig Dagerman extrait de: "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier."







"Personne ne sait quand tombera le crépuscule et la vie n'est pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l'obscurité et les jours par les nuits, c'est un voyage imprévisible entre des lieux qui n'existent pas."
Stig Dagerman 
extrait de: "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier."


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ciné BRETAGNE

Chez KUB MEDIA

"On dit que la vie est trop courte. Et si elle était trop longue pour en trouver le sens ? En la concentrant en quelques heures, on s’offre un peu de recul, pour considérer autrement notre passage sur Terre. Que faire alors qu’on a si peu à exister ? Cette question me poursuit depuis longtemps. Ce destin si vain, si nu de l’éphémère – où tout est à écrire – c’est bien entendu le nôtre, le mien. Seulement à une plus simple échelle. Une vie en vingt minutes ! Je veux présenter dans ce film un personnage du début à la fin, en même temps qu’il se devine lui-même ; ses découvertes, ses peurs, ses désirs, ses rencontres. C’est une fable, aux émotions nues, sans fard. Une narration où un élément fantastique germe d’un terreau réaliste. L’histoire se passe à Morlaix, un littoral rural, de la simplicité, du franc-parler, une nature splendide relativement intacte où tout se fait à pied ou presque. Un film d’extérieur..
J’aime l’omniprésence de la mer en toile de fond, avec l’alternance des marées. Elles sont, avec l’évolution de la lumière du jour, des repères inaltérables dans cette journée fugitive. La curieuse condition de cet éphémère est naturelle dans son monde, et cela ne suscite aucune compassion. Je crois que c’est là que ce film peut parler de nous, en allant au-delà de l’effet sensationnel. Après tout, on sait d’emblée comment cela finit. La question ici n’est pas tant de trouver une solution que d’exploiter le problème. Ce film proclame en creux la prodigieuse chance que nous avons d’être en vie. Il est ma réponse tardive à ces amis, connaissances ou inconnus qui ont un jour volontairement interrompu la leur."
François le Gouic


 LE FILM:
On dit que la vie est trop courte. Et si elle était trop longue pour en trouver le sens ? En la concentrant en quelques heures, on s’offre un peu de recul, pour considérer autrement notre passage sur Terre. Que faire alors qu’on a si peu à exister ? Cette question me poursuit depuis longtemps. Ce destin si vain, si nu de l’éphémère – où tout est à écrire – c’est bien entendu le nôtre, le mien. Seulement à une plus simple échelle. Une vie en vingt minutes ! Je veux présenter dans ce film un personnage du début à la fin, en même temps qu’il se devine lui-même ; ses découvertes, ses peurs, ses désirs, ses rencontres. C’est une fable, aux émotions nues, sans fard. Une narration où un élément fantastique germe d’un terreau réaliste. L’histoire se passe à Morlaix, un littoral rural, de la simplicité, du franc-parler, une nature splendide relativement intacte où tout se fait à pied ou presque. Un film d’extérieur.. Lire la suite sur KuB : https://www.kubweb.media/page/film-voir-le-jour-francois-le-gouic/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NL177

VOIR LE JOUR

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"J’aurai vu disparaître les cartes postales
Les cabines téléphoniques (à pièces ou à cartes)
J’aurai vu disparaitre les journaux papier
Le plaisir de la pile sur la table du café
10 francs : l’Huma, Libé, le Quotidien
Un Peter rouge et un express serré s’il te plait

J’aurai vu disparaître la frontière invisible
Entre la bière pression et la bière à la bouteille
Le Monde qui arrive le soir ou le lendemain
J’aurai vu disparaître les départementales
Les filles qui ressemblaient à Sophie Marceau
La mauvaise tenue de route des fiat Ritmo

J’aurai vu disparaître à la fin le mur de Berlin
Les flippers Gottlieb où tu jouais mieux que moi
Même si je mettais pour te déconcentrer mes mains
Sur tes seins mon nez dans tes cheveux qui sentaient
L’air du temps le vent salé de la côte normande
La mer un peu froide mais viens elle est bonne je t’assure

J’aurai vu disparaître le bouquiniste près du Casino
La position du tireur couché et L’Europe Galante
Métal hurlant et Pilote un franc la pièce Dorémieux
En Présence du Futur On était mal partis avec tout ça
Are you ready for the eighties chantaient les Village People
A vrai dire non pas tellement pas du tout même

J’aurai vu disparaître puisque tu m’y fais penser
Les juke-box et cette grâce dorée qu’il y avait
A te voir te lever traverser le bar et choisir
la moue concentrée sur les touches ivoire
Un air que je ne parviens même plus à entendre
Parce que décidément j’aurai vu disparaître

Le monde et deux ou trois choses en supplément."


Jérome Leroy dans "Feu sur le quartier général" 

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"Soudain se fit un profond silence.
La balle mourut dans l'âme du fusil.
Autour, le sang coulait d'abondance;
quand il y a des morts, c'est toujours ainsi.

Le canon s'est tu, ce n'est pas un mal.
Il avait parlé bien assez longtemps.
Tout à coup, silence; assourdissant!
On a tous trouvé ça bien peu banal.

Le ciel s'est vidé de ses bombardiers.
Le soleil dardait ses rayons, là-haut. 
Prudents, on a écarté les rideaux.
On croyait vraiment qu'on s'était trompés.

La belle au bois dormant fait bien dodo.
Suis-je éveillé en train de rêver?
Au fossé, un soldat gît sur le dos,
de notre rêve démenti parfait.

Ce fut alors clair pour tout un chacun:
une colombe se poserait demain.
Le soldat, dans son trou, il est blasé.
La paix, ça fait longtemps qu'il la connaît." 


Stig Daderman extrait de: "Billets quotidiens" Editions Cent Pages






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 notre retour sur terre se déroulait normalement







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