mardi 8 mai 2018

je vais droit au jour turbulent




"L'absence qui me tient lieu de souffle recommence à tomber sur les papiers comme de la neige.
../..J'écris aussi loin que possible de moi."
André du Bouchet extrait de: "Météore"


"Avec un morceau de route là qui brûle."
Serge Sautreau


"Il y a si peu de gens qui aiment les paysages qui n'existent pas."
Fernando Pessoa


 Vieux Môle
sur mon
travelling arrière
50 années et des poussières
quand jeune loup
j'y posais ma gaule
plein d'espoir de pêche miraculeuse
.La sole
en si 
et ses bémols autour.
Dame,
 quand il y a anguille sous roche.

Dans les  parages paisibles 
d'une  ville avant-port
j'ai trainé mes hameçons 
et le plaisir des solitudes
que je découvrais déjà 
loin, loin... des artifices de la foule et de ses hauts parleurs.
Laisser dériver le fil de sa ligne et son âme entre deux eaux
Voilà!
comme  rencontre
 entre sel et terre
entre marais et marée
entre las
quoi. 

Je suis d'ici et de partout, d'ailleurs.
Mais faut que je te dise:
les racines servent de starting block.

Souviens t'en.


 CINQ HEURES DU SOIR.

"C'est le temps décisif, un peu lourd et fragile, d'un autre zénith, d'un autre aplomb de la lumière, quand le soleil qui passe au rouge ne lâche pas encore les chiens ni les loups. instant fatal qui, par la grâce d'un seul poème de Frédérico Garcia Lorca, n'a pas sombré dans l'oubli, tout en léguant cette trace de sable et de sang où se lève la plus vive de nos vies.
Chemin de crêtes étrangement au ras du sol, comme une ligne de partage des infinis qui ne s'égarent pas, ne cèdent pas un pouce de terrain.

Même si l'ombre e cesse d'étirer ses marques, il n'est aucun repli possible;
et il importe, fût-ce pour un honneur qui n'a plus cours, un plaisir souverain ou l'ultime beauté du geste, de faire front, de croiser la blessure annoncée, ajournée peut-être, mortelle en quelque saison.

Ici et maintenant aucun projet, aucune promesse, aucune sortie de secours: du lapidaire, des bottes de sept lieues, de la conscience sabre au clair.
.../..."
Zéno Bianu et André Velter extrait de: "Prendre feu" 





ETONNANTS VOYAGEURS 2018

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"ça ne tient à rien.
Ni en deçà, ni au delà.
c'est là dans un aplomb imprévisible, dans un instant hors du temps.
Un accord qui ne se soucie de perosnne.
Un écho qui échappe.
Une résonnance qui signifie.
Intensité.
Evidence.
quoi au juste?
Une réponbse en amont.
Une mélodie.
Un amour.
Un Orient.
Un duo symphonique.

Et  migration toujours: la poésie."`
Zéno Bianu et André Velter extrait de: "Prendre Feu"

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"Pagaie, pas gai,
Sur cette vieille Loire.
Pagaie, pas gai
T'arriveras nulle part,
Héron, héron.
Là-haut, guetteur,
Vois-tu, vois-tu ailleurs?
Bout du bois,
Bout du bois,
Beau caoutchouc,
Flotte-moi
Plus loin que chez nous.
Baignoire, baignoire,
Tu m'as menti.
Ailleurs, ailleurs c'est comme ici.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller
Tais-toi et rame.
Je m'en vais
Je m'en vais
Mais l'eau est lasse.
Chaumont,
Langeais,
A peine Amboise.
Amour, cordon, ficelle serrée,
Lâchez, lâchez, je veux m'en aller.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On…"
Alain Souchon


Complètement bateau...

Je vais droit au jour turbulent"
 André du Bouchet




mardi 1 mai 2018

oui mai


Oui mai
depuis 47
chômé
payé
 Oui mais
pas moi, qu'il a dit frère Emmanuel
de la perpétuelle virevoltance
et du monde aperçu par dessus les nuages.

C'est loin l'Australie?
Tais-toi et prose.

Oui mets de choix ou de complaisance
offert à tous ceux qui ce jour là
besognent
bossent
triment
peinent et travaillent
 comme un mardi préteur sur gage.
J'en étais, j'en suis et j'en serais encore
...

Oui mais voilà
ça sent le muguet;
juste un brin posé dans son verre au milieu de la table,
tout à fait raisonnable
n'est-il pas?





                                                     \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\|||||||||||

et on ne m'avait rien dit...

                                                                  photo source: Lundi matin
"Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
Le casque des pavés ne bouge plus d'un cil
La Seine de nouveau ruisselle d'eau bénite
Le vent a dispersé les cendres de Bendit
Et chacun est rentré chez son automobile.
J'ai retrouvé mon pas sur le glabre bitume
Mon pas d'oiseau forcat enchainé à sa plume
Et piochant l'évasion d'un rossignol titan
Capable d'assurer le Sacre du Printemps.
Ces temps ci, je l'avoue, j'ai la gorge un peu âcre
Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre
Mais chaque jour qui vient embellira mon cri
Il se peut que je couve un Igor Stravinski
Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
Et je te prends Paris dans mes bras pleins de zèle
Sur ma poitrine je presse tes pierreries
Je dépose l'aurore sur tes Tuileries
Comme rose…"
Claude Nougaro


   photo source: Lundi matin








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