vendredi 5 janvier 2018

Ah le monde

     photo: Camille P.


"Ah! le monde
tout commence paix.
Aussi par une assignation à prendre part à une danse macabre
"qu'ils" ont orchestrée.
Il y a tant d'impuissances qui viennent s'installer lentement.
S'insinuant dans toutes nos gesticulations.
Pourtant il sera encore temps de sortir du bunker mental dans lequel nous sommes cachés depuis tant d'années.
Quel poids!
Dans quelle demeure sommes-nous?
Dans quelle peur?
Quel égarement?
Comment sortir?
Pourquoi en sortir?
Avons-nous peur du vacarme dévastateur?
Avons-nous peur de nos souvenirs incompris?
[...]

La colère nous met à l'abri de quoi?
L'indignation atténue-t-elle notre colère?
Comment brutalement peut se créer une scénographie des mots, entendus, écoutés,
sans ressassement?
Sans le jaillissement d'une douleur destructrice?
Nous n'avons pas encore construit une scénographie de la parole
face à ceux qui avaient mis à exécution un scénario de l'horreur,
le scénario de la décapitation!
Nous n'avons pas encore déroulé le parchemin de nos histoires non écrites face à ceux qui ont érigé des plaques commémoratives destinées à un oubli éternel.
Nous n'avons pas encore exhumé des décombres nos mémoires douloureuses face à ceux qui ont déjà décrété l'impossible réconciliation.
Sans pardon, sans regret, sans repentance.
tout se passe à l'endroit précis où se pose délicatement l'aile d'un moineau.
Moineau, qui lui connaît si bien l'envol et la liberté.
Cette chose délicate, sensible.
De l'infime poésie qui explose comme le plus terrible des volcans.
Car le moment est venu.
Plus rien ne peut retarder l'éruption!"   
Hadida Djahnine "Autres conversations avec les fantômes- extraits)

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6 ans
50 auteurs
60 rencontres et plus
ATLANTIDE 

"Je considère les rencontres insolites, les lieux, les voyages, les auteurs et l'écriture comme un moyen de féconder un humanisme ou l'imaginaire serait aussi bariolé que l'arc-en-ciel et nous pousserait à nous remettre en question" 
Alain Mabanckou directeur artistique du Festival

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 illustration Society


“Je rêve d’un monde sans emploi !”

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 Je m'aime

 que et boule de neige

Arpèges dans la gamme du vivre encore

Trop fort, deux dents, dehors

sur les bords

de la mainmise

dans le décor 

 


 


 

mercredi 3 janvier 2018

riture


Bredouillis et salmigondis

"Qu'est-ce qu'Antonio Barlit-Records a voulu prouver en racontant ces histoires?
Peut-être rien du tout. Il s'est seulement amusé. Son livre n'est peut-être après tout qu'un plaisant exercice de style.
Tout est bien qui finit bien réunit une quinzaine de courtes histoires qui commencent de manière parfaitement claire, comme de classiques nouvelles, souvent prenantes, et même agréables, mais qui peu à peu se dérèglent.
Toutes sont construites selon le même schéma: l'histoire démarre comme n'importe quelle histoire, progresse aimablement, une intrigue se noue, des rebondissements surviennent, puis, au détour d'une phrase, un mot se déforme, un son inattendu surgit. Au départ, c'est peu de chose, par exemple ce que prononce un personnage, ou un mot dans le récit, incongru, inattendu, inconnu.
L'histoire continue. D'autres perturbations l'émaillent, puis des phrases entières s'émiettent, se délitent, perdent leur sens, jusqu'à ce que, rapidement, l'histoire se réduise à un informe empilement de sons et qu'on ne parvienne plus à en  suivre le fil objectif.
Après quelques "dérèglements" de cet ordre, on ne comprend plus rien. Captivé au début du texte, le lecteur le termine en perdant totalement pied: non seulement il ne sait plus où il est, mais il peine à comprendre comment il est ainsi parvenu à se perdre.
Comme s'il s'était égaré au milieu de la jungle ou dans un maquis griffu, il voudrait revenir en arrière, retrouver le chemin qu'il n'a su suivre; c'est peine perdue. Chaque retour ne fait que compliquer davantage sa situation...
Cet égarement sur le plan de la compréhension est d'autant plus déroutant- au sens propre- que les textes, sur le plan musical, ne sont pas désagréables.
En avertissement l'auteur conseille du reste de les lire à haute voix, et formule le souhait qu'ils soient adaptés pour le théâtre.
Pourquoi pas?
Le dérèglement du sens est d'autant plus troublant que les textes qui sur leur fin ne veulent strictement rien dire, sont cependant parsemés de mots, d'expressions, de bribes de phrases qui laissent penser qu'ils continuent d'avoir une signification...Il est certain qu'oralement avec une intonation, il doit être possible de suggérer un sens clair, alors qu'il est indiscutable qu'ils ne veulent rien dire, qu'ils sont absurdes au sens propre.
En permutant de simples voyelles, en ajoutant des consonnes, en inventant des mots, en prêtant une signification à des onomatopées, en forgeant purement et simplement des verbes et des adjectifs- que sont ces "morsotablets" sur lequel "hompe" un personnage, ou ces "escataines" patiemment tirées par un autre?-, en transforment insensiblement les canifs en caniches ou en califes, en transmutant les chiens en fiens ou en riens, en torturant l'orthographe, en donnant vie à des concepts qui n'existent pas- que peu bien signifier cette hypomystase, qui passionne un enfant?
Qu'est-ce que cette coralune avec laquelle il joue?-, en empilant sons et mots, loin de tout souci de leur signification convenue, Antonio Barlit-Records permet au fil des récits, pour se référer à ce qui existe en peinture ou, à la rigueur, en musique, de passer de ce qu'on pourrait appeler la littérature concrète à la littérature abstraite.
On ne comprend absolument pas ce que cela veut dire, mais il faut admettre que c'est plaisant.
Le texte le plus éclairant, de ce point de vue, est probablement "Riture"- le mot est-il une réduction d'écriture? Une transformation de rature? Sans doute ne faut-il pas chercher à comprendre...
En vacances, loin de leurs familles et de leurs obligations professionnelles, deux personnages se demandent ce qu'est la littérature.
Pour ambitieuse et difficile qu'elle est, la question nest pas absurde.
ils avancent des arguments, donnent des exemples, se réfèrent à ce qu'ils connaissent- leurs lectures-, ont des opinions parfois opposées et sont souvent d'accord.
Leurs références communes sont classiques: c'est le stock de grands écrivains qui, en France, va de Rabelais à nos jours, illustré par des romans, du théâtre, de la poésie, des essais...
Pourquoi tous ces braves gens ont-ils choisi de raconter des histoires, de composer des vers, d'écrire, tout simplement? Les réponses des protagonistes permettent lentement, d'esquisser une définition de la littérature.
C'est léger, sans prétention, quelquefois drôle, pas inintéressant, puis cela dérape: Corneille hiance, Victor Hugo verbohiance, Stendhal abale, ol né rouste, fourmis, Marcel Proust...
Et tout se termine dans un feu d'artifice sonore et insensé qui pourrait être la conclusion du livre entier à défaut de savoir ce qu'elle est, la littérature n'a pas d'avenir.

Tout est bien qui finit bien, d'Antonio Barlit Records"

Robert Colonna d'Istria- extrait de: "Le testament du bonheur" Editions du Rocher







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il est passé
PAR ICI


Photos: Thomas Bouvier



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Paroles de:



"Les douze premiers jours de janvier, indiquent le temps qu'il fera les douze mois de l'année."

" Les douze jours qui vont de Noël aux Rois, donnent le temps des douze mois."

" On a vu le plus mauvais temps quand janvier montre les dents."

" Pluie qui dure en janvier suffit pour toute l'année"

"Cadeau de janvier, ingratitude de février."

"En janvier le paysage n'a rien." 

"Edouard Philippe en janvier comme un avion sans ailes"
 Ainsi parlait ZADathoustra




  illustration source Presse Océan





La ZAD par Fabrice Nicolino Fichier PDF
source: Rémi
que je Rémircie
😉

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"La bonne semence, même si elle tombe dans la mer deviendra une île"
Proverbe malais



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