photo l'Amassada
Image d'un plateau aveyronnais
où le vent si bien intégré depuis des générations... fait tourner en bourrique
et en girouette
les hommes et les calculettes.
A l'Amassada pas res nos arresta
on préfère lui fait la fête au vent
“Dans un contexte d’invasion industrielle de nos territoires, nous
terminons « la semaine du vent » à l’Amassada sur la commune de Saint
Victor et Melvieu. Suite à « la fête du vent » de l’été dernier, nous
poursuivons nos objectifs de visibiliser nos luttes, notre combat à la
plaine, de dénoncer les fables et mensonges de RTE et de la préfecture,
de croiser nos regards, nos expériences, de créer du commun, bref de
nous renforcer.
Cette semaine aura été aussi l’occasion pour nous de changer de
temporalité et d’éprouver une semaine de vie collective et
d’autogestion. Ainsi nous préparons les outils pour faire face à
l’enquête publique, que l’on sait être la première pierre posée du
chantier.
La semaine du vent c’était encore beaucoup de travaux, tous les éléments
d’un futur dortoir sont prêts. La charpente est née avant même de voir
les murs érigés. L’Amassada à aussi changé son intérieur, elle est
désormais équipée d’un évier raccordé à l’eau de pluie et d’une
mezzanine pouvant accueillir quelques couchages d’appoints. Une fresque
géante surplombe la route et réaffirme que nous ne voulons pas de RTE.
Enfin dans un dans un élan d’improvisation et de bonne humeur la «
miradouche » domine dorénavant La Plaine.
Cette fois-ci, quand nous partirons, quand nous plierons les tentes, il
restera plus qu’à notre arrivée, plus d’outils pour contrer
l’envahisseur industriel.
Cependant, les chantiers ne sont pas terminés et il faudra aller au
bout. Deux ou trois jours de chantiers pour les fondations et les murs
en paille du dortoir, les chevrons de la charpente, autant d’occasion de
se retrouver.
Nous appellerons dans ce sens à un week-end de chantier courant octobre.
La semaine du vent c’était aussi de nouvelle rencontre, des copains et
copines venus des départements voisins et d’ailleurs, des retours et
récits de luttes, du Larzac à Roybon, de Corréze à Bure et passant par
les Cévennes pour rejoindre la vallée de Suza en Italie. Les assemblées
d’inter- luttes nous amènent a cet amer constat d’une répression
généralisée qui n’est pas du qu’à ce contexte sécuritaire de létat
d’urgence mais bien aussi de cette volonté, des décideurs et aménageurs
de vouloir faire taire tous discours ou attitude critique qui doute ou
tout simplement s’oppose. C’est un nouveau mode de gouvernance que l’on
tente de nous imposer. Ce tableau ne nous abat pas, pour preuve ces
nombreuses initiatives proche de chez nous : presse libre avec le
journal « L’empaillé », cantine mobile autogérée « Le Plat Sympa », un
nouvel outil d’organisation collective face à la répression « ça
dégénère »…
Que ce soit à Bure, en Haute Durance, au Val de Suze ou à Saint Victor
ce sont bien en face les mêmes logiques froides et techniciennes, les
mêmes dynamiques qui découpent les territoires,les rendent
marchandables, les rentabilisent au détriment des gens qui y habitent.
En somme, l’Amassada continue d’avancer, plusieurs perspectives ont été
tracées cette semaine, notament la préparation d’une manifestation à
Rodez à travers un grand rassemblement et diffuser le film « Pas res nos
arresta » pour que l’information sur l’éolien industriel se propage.
On se donne donc rendez vous prochainement!"
L’Amassada
PAS RES NOS ARRESTA!”
source: L'AMASSADA
"Le langage politique est destine à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que du vent."
Georges Orwell
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Donner de la voix
PROGRAMME
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LA PAIX au programme
"Je connais maintenant la définition de la guerre.
La guerre c'est la mort des autres.
On ne la laisse durer que parce que ce sont les autres qui la font et qui meurent."
Jean Guéhenno
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"C'est ce que nous sommes tous des amateurs, on ne vit jamais assez longtemps pour être autre chose."
Charlie Chaplin
mercredi 14 septembre 2016
lundi 12 septembre 2016
du vent et des voiles
"La liberté de pensée ne loge dans aucune religion, dans aucun système politique ou philosophique...pas plus dans l'athéisme que dans la laïcité.
Tout cela représente des robes, des voiles et des attachées et pensée va toute nue..."
Jacqueline Kelen
photo prise et empruntée au festival photo de La Gacilly-Collège D'Elven-
"Les
épousailles avec soi, dans le secret d'une solitude fertile, permettent
une alliance avec l'autre qui ne portera pas atteinte à l'intégrité de
chacun. Mais tant que l'individu cherche à l'extérieur celui qui le
complètera, qui répondra à ses manques, il ne pourra que nouer des
relation intéressés ou précaires, il fera un mariage bancal. Lorsqu'il
s'est mis au monde, lorsqu'il se sait entier, il envisage avec les
autres des liens sous le signe de la liberté et de la gratuité. On ne
veut posséder l'autre que si soi-même on se sent incomplet. D'une façon
féroce, René Daumal a analysé la situation dans La Grande Beuverie, par
l'intermédiaire de "la grande voix derrière les fagots". Voici ce
qu'elle dit, la voix: "Quand il est seul, le microbe (j'allais dire
"l'homme") réclame une âme sœur, comme il pleurniche, pour lui tenir
compagnie. Si l'âme sœur arrive, ils ne peuvent plus supporter d'être
deux, et chacun commence à se frénétiser pour devenir un avec l'objet de
ses tiraillements intestins. N'a pas de bon sens: un, veut être deux; deux, veut être un."
Le geste naturel au sentiment amoureux est de toucher, de prendre, bientôt d'accaparer. Beaucoup s'imaginent que l'amour va mettre fin à leur solitude alors que c'est la solitude qui permet l'éclosion et la durée de l'amour.
Les uns vivent en couple dés qu'ils quittent leurs parents, les autres se précipitent dans les aventures toujours décevantes, d'autres sortent sans arrêt pour rencontrer quelqu'un, en fait pour ne pas se retrouver seuls: tous, à leur manière, croient briser ou conjurer leurs solitudes, mais ce besoin des autres, ce besoin d'être à deux va aggraver plus encore leur sentiment d'isolement. Bien sur, tout l'environnement social, les joyeuses familles et les couples satisfaits sont là pour asséner à l'individu qu'être seul c'est vivre mal, c'est vivre à moitié. Peu rétorquent qu'à vivre toujours ensemble on devient l'ombre de soi-même et que d'un autre point de vue "deux est la moitié d'un". "
Festival photo La Gacilly-"jeune couple dans une voiture artisanale Tokyo 1962"
"La
vie solitaire d'un penseur, d'un artiste, d'un ermite est un
engagement, jamais une solution.L'expérience de solitude s'avère
indispensable à tout être qui veut conquérir ou sauvegarder sa liberté;
en ces heures privilégiées, l'individu n'est plus cet homme moyen,
mécanique ou "neuronal", cible facile des sondages, de la mode et des
médias; il s'éprouve être unique, oiseau rare. Il se distingue. De là on
qualifiera de pensée aristocratique toute célébration de la solitude
alors que celle-ci est bien moins dédaigneuse qu'exigeante, dénotant une
vigilance rebelle. Résister à la facilité comme à la résignation,
demeurer discret sinon secret, ce sont là de beaux titres de noblesse.
Il faut un courage constant, une passion tenue, comme on dit d'une note
ou d'un pari, pour oser être soi, pour ne pas renier ses valeurs ni ses
rêves.
Le besoin de reconnaissance apparait bien comme le talon d'Achille de tout individu. Il explique que, pour se sentir compris ou acceptés, la plupart des hommes préfèrent renoncer à leur liberté, à leur singularité. Le véritable solitaire ne cherche ni à plaire ni à être réconforté. Sa grande force vient de ce qu'il n'est point troublé par les agissements et les opinions du monde: quand on vit seul, on ne donne pas prise, on ne se situe plus par rapport au général mais par rapport à l'absolu."
Le besoin de reconnaissance apparait bien comme le talon d'Achille de tout individu. Il explique que, pour se sentir compris ou acceptés, la plupart des hommes préfèrent renoncer à leur liberté, à leur singularité. Le véritable solitaire ne cherche ni à plaire ni à être réconforté. Sa grande force vient de ce qu'il n'est point troublé par les agissements et les opinions du monde: quand on vit seul, on ne donne pas prise, on ne se situe plus par rapport au général mais par rapport à l'absolu."
Jacqueline Kelen -extraits de "L'esprit de solitude" Editions Albin Michel
"Une fois que l'on a donné son opinion, il serait logique qu'on ne l'ait plus."
Albert Brie
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