mardi 23 septembre 2014

l'hippo campe et la caravane s'tasse


"Grâce à la C.G.T. j'ai au moins tué trois moustiques.
Je reconnais que cela peut surprendre comme ex-voto,
mais objectivement parlant, c'est pourtant une réalité
qui devrait, s'il le fallait, prouver l'utilité des accessoires du syndicalisme,
tel que par exemple le mensuel des adhérents qui m'a permis de cueillir
au plafond (et pas que sur la tête)
de sanguinaires assoiffés planqués en embuscade
dans l'attente de mon retour probable de vacances.

Voilà un signe d'une rentrée sociale qui s'annonce plutôt bien,
me dis-je,
en prenant mes aises,
d'autant plus que près de la sortie je n'en vois pas grand chose,
et que c'est juste histoire de m'encourager à aller regonfler le vélo
des fois que je déciderais d'aller jouer le retour du vieux routier
dans son foyer d'adoption.

 Contribution à la journée déjà défunte du patrimoine
"Retour un samedi
dimanche sur le marché"
(vieux dicton de l'estuaire)
La dame des fruits et légumes cause avec une copine
dont c'était l'anniversaire la veille.
L'aventure les a -semble t-il -légèrement marquées, mais cela ne les empêche pas de conserver l'énergie de la bonne humeur.

"Tu sais, que c'est la journée du patrimoine? "
                                                                             "-Pourquoi, tu comptes faire porte ouverte?"

illustration: source Toile
  

                 "Les philosophes aiment les tyrans, c'est une déformation professionnelle"
- Eric Aeschimann- source


J'ai lu ça dans le Nouvel Obs, un matin tôt en Aveyron.
Mon beau-père est abonné et j'en profite, ainsi  d'ailleurs que de "Mon jardin, ma maison" de belle-maman.
 Beau papa a envie de résilier son abonnement (de longue date) trouvant son ex-mensuel préféré un peu trop méchant vis à vis de son  "pape" François de France.
Et moi, comme c'est curieux ,depuis quelques temps, j'y trouve des choses fort intéressantes dans ce canard, des dossiers rembourrés autrement plus que chez  "Marianne" que je survole à la médiathèque et qui vend du gros titre et souvent pas grand chose derrière..

Mais, revenons à nos philosophes expertement fascinés.
Ce genre de phrase glissée dans ma tasse de thé, m'a laissé en arrière fond un goût bizarre, légèrement amertumien,. J'ai lu ensuite tout l'article qui causait de la publication des cahiers noirs d'Heidegger et la confirmation de la  trouble complexité d'un personnage dont bien des intellectuels connus et reconnus... se font le porte-voix, en évacuant les vomissures... sous prétexte de la fulgurance des analyses.


L'humain c'est compliqué" disait un sculpteur sur boa.


M'enfin! Manquerait plus que les psys, les patrons, la médecine, les sportifs ,les buralistes, mon vélo... soient à leur tour fascinés, en raison d'une légère déformation professionnelle pour que je relise  dare-dare le manuel d'Epitecte  (c'est pas son buste vous aviez remarqué bien sur) ou la vie des Schtroumpfs.



Brigitte qui décante en Bourgogne nous expédie en  colis recommandé Anna Vreizh de Cécile Corbel.
C'est triste et beau comme une reprise de boulot




un envoi de Cédric:



                                                         \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

reçu ceci:

"Anomalie P."



« Anomalie P. »  de Stéphane Pajot est l'adaptation en polar du projet du film « La cité des grenouilles » sur une idée originale de  Philippe Guihéneuf. Ce long-métrage, actuellement en cours de préparation sera co-scénarisé par les deux nantais.



De « Anomalie P. » à « La Cité des Grenouilles »… et inversement !



Nous avons décidé de laisser vivre nos envies, nos rêves, nos idées autour d’une légende, Herbadilia ou Herbauges, cité engloutie sous le Lac de Grand-Lieu, et d’une réalité, la polydactilie des grenouilles étudiée par le biologiste Jean Rostand. L’écriture du polar d’un côté (par Stéphane), la production du film de l’autre (par Philippe), un scénario ensemble dont la livraison est prévue pour la fin de l’année 2014…  Et une autre aventure démarrera dans la foulée : celle d’un film, un éco-polar surnaturel où tout sera permis.

Deux personnes d’exception nous ont suivis dans notre délire (parce qu’il faut appeler un chat un chat et une grenouille…) : Mireille Rivalland des Editions l’Atalante que le projet a fait beaucoup rire et Smaïl Moustafy qui encourage depuis des années les projets cinématographiques atypiques dans l’agglomération nantaise. Une aide à l’écriture du scénario a été obtenue auprès du Conseil Général de Loire-Atlantique…

Nous aimons les mots, les histoires, les univers, les aventures un peu folles. « Anomalie P. », est inspiré d’un film qui n’est pas encore écrit, qui pourra donc lui rendre hommage : « La Cité des Grenouilles ». Un aller-retour sans aller ni retour pour le plaisir de travailler ensemble et de partager le bonheur des images et des mots.

Nous avons décidé de nous faire réciproquement confiance, de rebondir sur les propositions de l’un ou de l’autre et de laisser vagabonder nos imaginations respectives sans nous fixer ni limite, ni contrainte.

Bon voyage…

Philippe Guihéneuf et Stéphane Pajot

( en librairie le 25 septembre)




Argh! j'avais oublié et c'est pas bien ...surtout après la journée mondiale d'Alzheimer qui coquinait avec le patrimoine, ce dimanche...
Dans un récent écrit, j'ai causé d'une magnifique boulangerie  mais sans en dire plus.
Certains me diront  peut-être que  "ça ne mange pas de pain" mais pour les autres et aussi bien sur,  pour rendre hommage à ces faiseurs de magie  je précise donc ici jj qu'il s'agit de "L'ami du pain"  11 rue des arts à Ganges
il y a même un site qui loin des enfarinades nous dit tout.
quand à  la dégustation ben! heu! faudra passer à la boutique...



photo source

dimanche 21 septembre 2014

épisode cévenol



Ganges.
Café du siècle
-mercredi après-midi-

-A la table de droite "tatie" écosse tranquillement  des haricots.
( une nièce passée en coup de vent , m'a prêtée l'appellation d'origine contrôlée)
Les deux sacs pleins posés à côté  ne semblent pas vraiment la rechigner.

-A ma gauche, aux tables suivantes , deux trentenaires pianotent sur leur portable.
Thé pour l'un, café pour l'autre.

-Deux gros écrans ancien modèle, trônent dans la deuxième partie de la salle. un gars et une fille sont assis devant.

-Paulette, la patronne est derrière le bar, elle suit les conversations tout en préparant les boissons. Les clients habitués passent leur commande en arrivant puis viennent la  chercher au comptoir pour éviter à Paulette  portant avec bienveillance l'âge de son siècle, d'avoir à trop se déplacer dans le bar.

-A l'entrée un  homme à la longue barbe blanche regarde la pluie tomber
Un monsieur qui vient d'arriver, le prend en photo et lui dit  "Je sens que ça va faire la une du numéro 13".

-"Merde!- Excusez-moi, monsieur". Ma voisine a perdu une graine sous la table.
"Y'a pas de mal" lui dis-je.
"ça me vient tout seul"
Je lui réponds qu'en général ce genre d'expression :  "ça vient tout seul"
On se sourit.
 "Je me demande si j'ai bien fait de laisser mon parapluie dans l'entrée."
Je suis son regard "Au moins il a pas l'air de se sentir seul".
-"Un parapluie comme ça, c'est cher. Il faudrait pas qu'on me le vole; ça m'est arrivé une fois."
"Tatie" continue à écosser ses cocos pendant quelques minutes encore, puis elle se lève et se dirige à petits pas vers l'entrée du bar et le  porte-parapluie posé dans un coin. elle farfouille un moment, comme si elle avait oublié lequel était le sien, puis elle finit par sortir du lot un parapluie noir qu'elle ramène à sa table de travail. elle me glisse en passant un regard satisfait. Je luis souris. elle sort du sac béant une poignée de haricots.
"On écosse, on écosse, c'est comme ça pour l'hiver" dit-elle philosophiquement, penchée sur son ouvrage. 

-Paisible! Même le percolateur qui ne chôme  pourtant pas reste discret .
Je regarde l'homme Sagittaire reproduit en plusieurs exemplaires sur la faïence qui orne le bar.

-On se sent bien, comme chez soi, 
ici.
Naturellement, si  on se sent bien chez soi.


Que faire d'autant d'eau
et de tous ces éclairs?
Grondements assourdissants des orages qui feulent et se succèdent
à un rythme soutenu.
Sous les toits, chez Serge, les lampent clignent de l'oeil.
Ironie des marées, je n'ai pas encore l'habitude de l'accent d'ici.
Comment l'apprivoiser?
Que lui dire?
Qu'en faire?
Je m'interroge et m'inquiète un peu aussi.
3 étages plus bas, l'eau s'échappe d'un porche.
Je la vois miroiter de la fenêtre où je me trouve, celle qui donne sur une longue rue étroite et commerçante.
Une jeune femme aide les vaguelettes  à trouver  la sortie.
Les gouttières traversent une période d'indigestion liquide, les faisant déborder en généreuses cascades.
Mais quel est donc ce pays si réputé pour ses bouffées de chaleur pleurant ainsi: fontaine?
Nuit diluvienne
que pourra.
Routes bloquées.
Ironie, comique de l'histoire,
Cette année, septembre en vacances, pour une fois, n'avait pas prévu d'ile.
 Histoire du genre:
-Quand le ciel pleure sur les Cévennes,
les champignons s'éclatent et nous aussi
par la même occasion-
La pensée du jour et du lendemain matin à la boulangerie, dans la petite rue d'à côté,
où tout fait envie
même le doux sourire de la boulangère.
A deux pas , le bouquiniste chez qui la veille, en sortant du bar du siècle, j'ai revu en grande conversation littéraire le monsieur à la barbe blanche et son ami photographe.
Je musardais dans le rayon poésie. Les joutes verbales de mes voisins du moment bruissaient de connaissances et d'humour.

- Agenticum-
Parfois...un peu sauvage... 
Episode cévenol qu'ils disaient...
Mais quel charme!

















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