jeudi 3 octobre 2013

surprises de vue





Une fois n'est pas coutume...
                  je suis sorti du cercle  des connaissances virtuelles

(Mais oui Maman, il en existe d'autres, aussi.Voilà t'es rassurée Maman. Ah bon elle n'est plus là  Maman, comme le temps passe.- voix off-)

                                             Je voulais juste dire
 (t'es pas obligé de te sentir coupable  et de vouloir à tout prix te justifier-voix off- très en forme le jeudi. Vi! c'est le jour de l'analyse de la pratique.)

ARGHHHHHHH!!!!!

Pourrais-tu te TERRE cinq minutes.
....
....
....
En général, je ne cherche pas à rencontrer les quelques personnes qui me font l'honneur et l'amabilité de venir faire signe, de temps à autre, sur ce blogandbulle. Cela tombe d'ailleurs plutôt bien vu que la majorité de mes interlocuteurs ne logent pas par chez moi.

Sauf que,
 parfois si 

(Mais c'est pas une raison non plus, voix off qui cherche encore des embrouilles) 

GRRRRRRRRRRRR!!!!

ET!!!.
Donc
Disais-je
. C'est  à l'occasion d'une invitation à venir voir une expo que j'ai rencontré son auteur:
 Rémi Begouen

( Le Monsieur sur la photo- -voix off  redevenue conciliante.)

Ce qui paraissait d'avance  évident dans la mesure ou l'exposition-rétrospective  créée à l'occasion de ses soixante-quinze-ans avait lieu justement  dans son appartement.

 Photos-textes- collages-poésie... comme un fil conducteur à l'histoire d'une vie et toutes les émotions qui vont avec.

Bien agréable rencontre.


 Pour les  ceusses  qui navigueraient dans les parages ou à quelques encablures,  n'hésitez pas,
en  suivant le mode d'emploi que voilà :


Du 1° au samedi 12 octobre (inclus)

de 15 à 20 heures





EXPOSITION-PHOTOS

35 rue Jean-Jaurès (1°étage)





Au prétexte de ses 75 ans

Rémi Begouen fait chez lui une EXPOSITION

d'une grande partie de ses PHOTOS (divers formats)



En dehors de ces horaires ou ces dates, sur rendez-vous : 02 40 66 08 39
(l'exposition ne pourra être visible que jusqu'au 31 octobre sur rendez-vous)







 
Exposer chez-soi c'est prendre le risque, ou le plaisir,
ou le plaisir du risque et encore sans doutes bien d'autres définitions...
en tout cas,
d'accueillir dans l'intimité
des personnes à qui parler
 et
d'avoir le cadre de l'exposition qui sans doute
vous ressemble le plus,
 jusqu'à
 s' y fondre.



 Qu'en pense  "l'étranger" visiteur
avec appareil photo?

Et bien! Il essaye de faire de même,
Sortir du cadre. 

Rassuré, sans doute, puisque l'on  parle ici  de poésie, de philosophie, 
de souvenirs,
de photos,
d'écritures...





Et maintenant une petite page de publicité 

(Ah ben vla autr' chose! -voix off circons-pète) 

Rémi Beqouen veut faire rééditer une collection de photos cartes, publiée la première fois en  2007 et  aujourd'hui épuisée.
mais pour ce faire il a besoin de la collaboration de personnes intéressées par la découverte de son
univers
Mais, je préfère le laisser vous en parler:

Le clin d’oeil du phoète

"Ce carnet de 32 SurPrises de Vue est à garder pour collection, ou à disperser en vos correspondances de photocartes amicales, à votre choix ( je vous offre en prime les 2 petites surprises de la couverture). Pour moi, il s’agit d’un hasardeux recyclage d’un très petit centième des photos que j’ai faites entre 1976 et 1999. Je n’ai précisé ni dates ni lieux de ces prises de vue, car mon choix ne c’est fait que sur la surprise d’associer image du recto et légende du verso. J’ai (moi aussi) tenté de faire des photographies de magnifiques couchers de soleil et autres sujets très-très photogéniques ; et tenté d’écrire d’émouvants poèmes. Mais j’ai (trop) rarement vu l’association des deux, ce que je tente ici, à ma façon de photographe-poète ou inversement: mon très court phoème tient donc au recto-verso, à prolonger de votre humour et poésie !" (source)


pour la découverte du recueil "surprises de vue" et toutes les informations le concernant
suivez le site 








 

mercredi 2 octobre 2013

quelque part






"Un homme, quoi que légèrement égaré, erre, la tête nue, vers ce qui lui nuit (à la manière d’un éphémère), en pensant le moins possible. Quand bien même il pense peu, il se sent assailli, ne serait-ce que par les agitations automatiques, palpitations nocturnes de la ville qu’il aime tant, croyant la haïr ; l’aimant, malgré ses faiblesses inhérentes, et pensant, énormément, malgré les silences intérieurs qu’il s’inflige. C’est par automatisme qu’il s’agite dans la nuit et qu’il passe ; les autochtones qui le regardent ne voient guère autre autre chose en lui qu’un passant comme il y en a tant d’autres. Les uns, bruyants, cherchent par on ne sait quelles techniques habilement maîtrisées, à multiplier les bruits qu’ils génèrent. D’autres, comme lui, ont rendu les armes devant la stérilité du combat. Des luttes de cloportes, se dit-il, tandis qu’il patiente et observe, avec mélancolie, le signal lumineux construit et pensé pour les piétons comme lui, qui attendent leur tour avant de franchir les passages cloutés. C’est une zone libre, pense t-il, avant de vérifier que son téléphone portable était toujours correctement positionné dans sa poche gauche. La principale utilité des objets est de nous rassurer, se dit-il. C’est pourquoi leur absence nous inquiète. C’est pourquoi je vérifie. Des réflexions vaines et sans fondements émergeaient là où il avait juré de taire ses pensées. Il sentait bien une inquiétude, mais n’ayant jamais pu mettre le doigt sur la cause primitive de ses anxiétés , il avait laissé tomber. Il s’était mis à se laisser vivre et, de fait, commençait à aimer ces objets, lesquels, de façon lancinante le rapprochaient d’une petite mort lente, silencieuse et désuète. À la lumière des réverbères, les murs anciens prenaient une teinte orange qu’ils ne possédaient pas le jour. Ils auraient pu être verts, ou bleus, ou de couleurs variées, mais il fallu qu’ils soient tous oranges. Dans son esprit, la nuit désormais ne pouvait prendre une autre teinte que l’orange et la mélancolie suivait le pas de ses rêveries, multiples et non dénuées de profondeur. Une marée montante de petites douleurs insignifiantes mais en grand nombres se hissaient jusqu’en haut du mur qu’il s’était jurer de défendre, de garder sain, sans colères ni réflexions inappropriées. Il ne pouvait se taire au-dedans. Il ne pouvait plus parler non plus, n’ayant plus personne à l’écoute. Il sentait bien pourtant que la clef de son bonheur résidait dans le silence."
-François Corvol-

entrée en Décadences


 

"Serions-nous voués à rebondir de parabole en parabole, acteurs sans paroles ou locuteurs sans lieu, pendant qu'alentour se déchaîne "la mer immobile des inattendus" ?
-Edouard Glissant-


"Changer nos imaginaires, changer nos suffocations en souffles, souffler dans les Isthmes et les Grands Passages."
-Edouard Glissant-



" Tout-Monde :
La totalité  réalisée des données connues et inconnues de nos univers,
le sentiment qu'elles nous occupent infiniment,
comme sur un plateau de théâtre que nos postures se partagent et où nous grandissons
sans limites.
La certitude aussi que la plus infime de ces composantes nous est
irremplaçable.
Nous mettons en scène celles de ces offrandes du monde qui,
proches de nous,
pourtant nous emportent au vrac des horizons.
Elles créent des différences consenties,
et le plateau de ce théâtre touche à la mer sans fin."
-Edouard Glissant- "La cohée du Lamentin"- Poétique V -Editions Gallimard-




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