lundi 3 juin 2013

histoire cent paroles




C'est la roue qui tourne
pour les passagers de l'impossible
les ventre à terre,
les témoins de son siècle,
d'avant.
La vie est une affaire de temps qu'il faut,
de temps qu'il fait aussi.

Au croisement des allées et venues,
le regard se fait lointain
et réfléchi.
Nul ne saura de quoi il s'agissait alors;
à peine un souvenir,
comme toujours...
dérisoire et unique
dans la boite
qui déshabille les ombres.


Demain est un nouveau jour qui s'ignore
où l'âme du conquérant
se repose
sans doute.




dimanche 2 juin 2013

un coeur portuaire



".../...J'ai débarqué une première fois de la vie
sans que
               quiconque s'en aperçoive.
Sur les raisons, prélude à cette situation impromptue,
nul besoin de s'étendre.
                                     Une seule question valait d'être posée:
                                                                                                   qu'avais-je vraiment vu,
à ce moment-là, qui ne s'était pas révélé à mes yeux?
Sachant que l'émotion emporte souvent dans son tournis
la part aveugle de l'image,
au final 
la plus importante.../..."





".../...Pour aller voir de quelle humanité nous sommes,
                                                                                        il faut
                                       des corps prêts à courir l'arc, disent-ils, dissipés.
N'avoir crainte de convoquer l'Errant et se multiples à la pointe sèche du rêve.
                                        Puis chercher du côté des sommets,
                                                des vallées, des marais...
Ou bien vers les rocades, les ghettos et les quais.
Là où s'affairent les lascars exaltés et rageurs,
                                                                         avides de se répartir l'au-delà des clôtures
Les gens des clairières les voient passer,
ces talons d'ange, ces cous de lait, 
ces trop-plein d'âme
qui crawlaient il y a peu à la boucle des fleuves, à l'arête des sables ,
au trottoir des cités
où les corps exténués peinent, mon Dieu, comme ils peinent!
Ainsi ceux du chemin, chevilles lacées au son du tambour,
                                             avancent-ils, sans autre apaisement que l'arabesque,
           délit d'écriture vraie à la saillie des muscles.../..."
                                            



"Le plébiscite des grelots vibre sur les villes,
les océans,
les déserts,
                  et les miens sont en route.
Alors prendre la robe à mes doigts,
                                                           décider de l'effort,
et que s'annonce le premier pas:
qu'il martèle au monde sa terre,
                                                    réclamé-je, impatient.../..."

Extraits de "Un coeur portuaire" -Jean-Luc Marty-Editions Julliard.





















 












           


Photos: La grande Marée -Saint-Nazaire-1er juin 2013-


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