dimanche 16 décembre 2012
cale sèche
Les mots ne sont pas vraiment à la mesure des sentiments d'un moment.
Et,
les mots des autres sont particulièrement contrariants.
puisqu'ils
voguent à contre-courant de nos garanties d'exister.
Entre fardeau et plume.
Entre
Foutez-moi la paix
et
Je ne sais plus.
Pourquoi
ni
Comment
Alors parfois,
on peut se permettre de baisser la garde,
juste un peu,
histoire d'en sourire de l'indispensable dérisoire,
qui fait de nos vies, un pluriel unique.
Et ce n'était pas,
là,
la moindre des contradictions à venir.
Enfin, j'imagine.
Dimanche
2
Zan
nain
illustrations source: Toile
parfois, les mots se jettent à l'eau
"Si tu as de quoi désirer
tu auras de quoi regretter
si tu as de quoi regretter
tu auras de quoi te souvenir
si tu as de quoi te souvenir
c'est que tu n'avais rien à regretter
si tu n'avais rien à regretter
c'est que tu n'avais rien à désirer."
"Ou est ma patrie?
Près de ton grain de beauté
sur l'épaule gauche.
Si le grain change de place
ma patrie se déplacera elle aussi."
"Si tu as peur d'oublier-écris.
Si tu redoutes d'écrire-souviens-toi.
Si tu crains de te souvenir-écris-
J'écris. J'ai peur."
"Je voudrais t'écrire une lettre
dans laquelle il n'y aurait pas un mot
de reproche, de rancune, d'insolence,
pas de coquetterie, de caprice, de bravade,
pas de flatterie, de mensonge, d'entourloupe,
pas la moindre billevesée, pas de vaine philosophie...
Je voudrais t'écrire une lettre
dans laquelle il n'y aurait pas un mot."
"Nous ne sommes capables d'aimer que les morts.
notre amour pour les vivants est maladroit, approximatif.
Qu'ils soient proches ne nous apprend pas à les aimer.
Une longue séparation non plus.
Les graves maladies non plus.
La vieillesse pas d'avantage.
Seule la mort nous apprendra à aimer.
C'est une grande spécialiste en matière d'amour."
poèmes de Véra Pavlova- "L'amiral céleste"-Editions l'Escampette-
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