mercredi 1 février 2012





".../....L'homme a un fond de violence primaire qu'aucune culture ne peut effacer, la civilisation ne fait que masquer ses instincts barbares, même souvent leur permettre de s'exprimer mieux, d'être plus efficaces dans le mal: nul n'est meilleur bourreau qu'un médecin, meilleur assassin qu'un policier...Il fallait révéler cette part d'ombre, opérer une sorte de psychanalyse d'ensemble, par nations, groupes linguistiques, amener à la conscience cette potentialité de la bête en nous, afin que nous nous  fassions horreur à nous-mêmes...Il disait tout cela comme des excuses de ne pas pouvoir effacer nos malheurs...Après on ne s'est plus revus...
.../..."
-extrait de: "Avec des mains cruelles" Michel Quint



.../...Mais elle est en vie. Elle bâille et
se gratte le nez et
tire la couverture.
Bientôt je l'embrasserai pour lui souhaiter
bonne nuit et nous dormirons.
Et l'Ecosse est loin d'ici
et les sousliks s'activent
sous la terre.
J'entends des moteurs dans la nuit
et dans le ciel une main
blanche tournoie:
bonne nuit, trésor, bonne nuit."
extrait de "Mienne"- Charles Bukowski-







photos:
-Patrick
-Niels
-Johann

avec des mains cruelles





".../...Denis laisse aller tout haut ses associations d'idées, pour lui-même:
-Comme Léonie Bathiat, dite Arletty. La Garance des Enfants du paradis, le film de Carné tourné en 42. Mais elle était de Courbevoie, Arletty, p^resque voisine du docteur Destouches, Louis-Fredinand Céline. Et du même bord: collabo. Ce qui n'en lève rien à leur talent.
C'est si vrai et si troublant, celle collusion des qualités humaines et de la barbarie, que je ne peux me retenir d'aligner des évidences parce que je me sens impuissant à lire une piste:
-Et c'est bien ce qui gêne, que le talent, voire une culture raffinée, une érudition insondable, ou la volonté civilisatrice, n'empêchent pas de se tromper, facilitent même souvent l'accès au mal. Personne n'est aussi bon tortionnaire que les religieux de l'Inquisition ou les conquérants, les colonisateurs. Ils sont talentueux et justifiés moralement ou idéologiquement...
.../..."

extrait de: "Avec des mains cruelles" un roman de Michel Quint- Editions Joelle Losfeld-


"Rop Claassens, célèbre reporter photographe, trouve la mort lors d’une prise d’otages dans un lycée lillois. Dom, qui tient le bar Dominus, et Judith, son associée, rachètent sa maison. Ils y découvrent qu’une jeune fille y a vécu avant de disparaitre subitement. Avec Laura, une serveuse au passé trouble que Dom vient d’engager, ils partent à sa recherche. À force de fouiller les archives de Claassens, le trio est plongé au cœur de la grande Histoire, depuis les premiers exploits lillois de la bande à Bonnot, du temps où celle-ci avait encore ses illusions anarcho-pacifistes, en passant par les SS wallons de Léon Degrelle, jusqu’à aujourd’hui et les petites horreurs du quotidien. Nos enquêteurs, animés par leur histoire personnelle complexe et leur soif de vérité, entraînent le lecteur de rebondissement en rebondissement.

Dans une langue superbe, ce roman explore le thème de la mémoire, des mécanismes souterrains de l’histoire et des mobiles dérisoires qui génèrent des conséquences irréversibles."    -Joelle Losfeld- source: le site de Michel Quint-





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