dimanche 17 février 2008

à la votre



sur le marché du dimanche matin, une rencontre avec Philippe Bonnet co-auteur de deux siècles de bière en bretagne un livre tout a fait recommandable avec ou sans mousse, et publié aux éditions yoran embanner (en vente en librairies maisons de presse et grandes sur fesses-25 n'euros)

poésie du dimanche





































"Dimanche








Charlotte fait de la compote.
Bertrand suce des harengs.
Cunégonde se teint en blonde.
Epaminondas cire ses godasses
Thérèse souffle sur la braise.
Léon peint des potirons
Brigitte s'agite, s'agite.
Adhémar dit qu'il en a marre.
La pendule fabrique des virgules.
Et moi dans tout cha ? Et moi dans tout cha ?
Moi ze ne bouze pas sur la langue s'ai un chat."
-René de Obaldia-
















"J’ai écrit un jour pas de « poème le dimanche » car c’est le seul jour de la semaine qui ne rime pas avec poésie. Une décision finalement qui ne rime… à rien !.../..." Nathalie Achard sur -les créatures-








Dimanche matin -"Oh ! Les éveils des bourgades sous l'or des branches, où courent la lumière et l'ombre - et les roseaux et les aiguilles d'or des insectes des eaux et les barres des ponts de bois et leurs croix blanches. Et le pré plein de fleurs et l'écurie en planches et le bousculement des baquets et des seaux autour de la mangeoire où grouillent les pourceaux, et la servante, avec du cru soleil aux manches. Ces nets éveils dans les matins ! - Des mantelets, des bonnets blancs et des sarraus, par troupelets, gagnaient le bourg et son clocher couleur de craie. Pommes et bigarreaux ! - Et, par-dessus la haie luisaient les beaux fruits mûrs, et, dans le verger clair, brusque, comme un sursaut, claquait du linge en l'air." -Emile Verhaeren-
















"Je voudrais écrire un poème ou bien savoir dessiner chanter écrire ou composer pour décrire ce que j'aime Mais pour faire ça l'envie ne suffit pas tes vers sont bêtes ils ne ressemblent à rien. Mais ils évitent que t'embêtes n'est-ce pas ? C'est déjà bien. D'ailleurs je m'en fous éperdument de faire des vers plats, des rimes à rien. Ce qui compte pour moi, pour l'instant c'est d'occuper ma pensée par n'importe quoi de ne plus penser à rien. Pour m'empêcher de pleurer pour m'empêcher de crier de leur hurler mon chagrin à tous ceux qui ne comprennent rien. Qui se foutent de moi qui s'imaginent dieu sait quoi. Mais surtout pas que je puisse être triste que je puisse désirer être seule tu divagues de plus en plus ma pauvre amie. Peut-être vaut-il mieux pour finir que tu pleures, que tu cries. " Otir (15 ans) concours de mauvaise poésie-spleen du dimanche soir- sur fluctuat.net
















-complainte d'un autre dimanche- "C'était un très-au vent d'octobre paysage, que découpe, aujourd'hui dimanche, la fenêtre, avec sa jalousie en travers, hors d'usage, où sèche, depuis quand ! Une paire de guêtres tachant de deux mals blancs ce glabre paysage.
Un couchant mal bâti suppurant du livide ; le coin d'une buanderie aux tuiles sales ; en plein, le val-de-grâce, comme un qui préside ; cinq arbres en proie à de mesquines rafales qui marbrent ce ciel crû de bandages livides.
Puis les squelettes de glycines aux ficelles, en proie à des rafales encor plus mesquines ! ô lendemains de noce ! ô brides de dentelles ! Montrent-elles assez la corde, ces glycines recroquevillant leur agonie aux ficelles !
Ah ! Qu'est-ce que je fais, ici, dans cette chambre !Des vers. Et puis, après ! ô sordide limace !Quoi ! La vie est unique, et toi, sous ce scaphandre,tu te racontes sans fin, et tu te ressasses !Seras-tu donc toujours un qui garde la chambre ?
Ce fut un bien au vent d'octobre paysage..." jules laforgue








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