lundi 28 janvier 2008

mince, ça jette un froid
















L'hiver dans ses états d'àme nous revient. Qui peut dire qu'il nous avait réellement quitté? En tout cas, comme à chaque fois que le thermomètre se la pète dans le négatif, il est temps pour occuper l'espace médiatique qui a toujours une sainte horreur du vide, de parler un peu, juste un peu- et oh, on n'a pas que ça à faire non plus-de causer donc de ce qui au même titre que la neige va bien avec et dans le décors, à savoir la misère que l'on conjugue forcément avec le froid, puisque sous le soleil comme chacun sait "elle est moins pénible", tu parles charles! les clochards devenus SDF dans la sémantique policée, on les croise forcément un jour au hasard de nos sorties en ville -surtout- ailleurs ouf! c'est plus compliqué ; On les sait dans le décors mais quand même ça dérange un peu, il suffit de voir la difficulté avec laquelle les parents essayent tant bien que mal de donner une réponse au questionnement de leur progéniture sur le "pourquoi le monsieur il est assis par terre ?" Difficile n'est ce pas de rester soi même comme d'ailleurs avec tout ce qui n'est pas à priori "comme nous" la personne en fauteuil roulant, le mongolien, le mendiant...regarder ailleurs, faire un sourire, donner de la monnaie, dire bonjour, causer avec...chacun se débrouille comme il peut avec ses angoisses, ses doutes, ses opinions sur le sujet. On aimerait bien pouvoir apporter des réponses satisfaisantes surtout pour notre conscience bien sur, ou ce qui lui ressemble, mais souvent le problème nous échappe; Mince, il y a des endroits pour accueillir les sans abri et certains ne veulent pas y aller; Mince, on est travailleur social et l'on veut avec toute notre expérience aider les gens à s'en sortir et ça ne marche pas...toujours! alors forcément, on se dit que c'est de leur faute s'ils ne veulent pas saisir la main que l'on tend, on voudrait tellement qu'ils collent à notre analyse, à nos solutions. Un monsieur pour le moins dérangeant: patrick declerk "1/3 philosophe, 2/3 phacochère" c'est lui qui le dit, a publié en 2002 un bouquin, qui n'est surtout pas pas celui d'un donneur de leçon- les naufragés- tel est son titre, au bouquin, raconte son expérience au milieu des clodos, il a vécu "comme" mais de manière lucide ".../... en bon ethnologue qui va partager la vie d’un peuple avec qui il travaille, non seulement pour l’observer mais aussi pour vivre leur vie ( pour essayer dans la mesure du possible car en même temps c’est une illusion), essayer de ressentir dans la chair ce qu’ils ressentent. Alors j’ai fait des séjours, la mendicité, dormir, arrêté par la police, etc… C’est absolument abyssal, terrifiant mais en même temps la réalité est bien pire que ce que j’ai pu en percevoir parce que, moi, quand j’ai fini, quand j’en ai marre, je rentre chez moi, je prends une douche et je passe à autre chose, à la différence des clochards qui, eux, sont dans ce monde à vie." ".../...J’ai tendance naturellement à m’intéresser à des gens qui semblent mettre en cause le fonctionnement de la société ou en tout cas qui semblent le refuser. En fait, je m’apercevrais rapidement qu’il ne s’agit pas de choix, ce point est absolument fondamental. On se situe là dans la grande pathologie et le choix là n’a plus de sens. Le choix, la volonté, la liberté sont des concepts de la normalité et la façon dont la réalité se raconte à elle-même. Quand on est dans la pathologie cela ne veut plus rien dire. Personne ne se réveille le matin en disant : Tiens ! Au fond, que vais-je faire de ma vie ? Vais-je devenir alcoolique, psychanalyste, hétérosexuel ou professeur de saxo ? Dans la logique du sujet et c’est cela l’inconscient, on est dans le développement du principe interne du sujet. ON n’est pas dans une liberté qui interviendrait comme le cheval dans la locomotive. Personne ne choisit la clochardisation. C’est une souffrance épouvantable. Imaginez le dénuement qu’implique le fait de devoir défèquer entre deux voitures, de devoir tous les jours, plusieurs fois par jour se reposer la question de ce que vous aller manger, d’où vous aller dormir !.../..." ( deux extraits d'une interview accordée à no pasaran en février 2002) son dernier bouquin qui vient de sortir s'appelle "socrate dans la nuit" (gallimard) il raconte l'histoire d'un homme apprenant qu'il a une tumeur au cerveau et, "comme par hasard" c'est aussi celle de declerk...





Mon ptit doigt (qui a beaucoup de conversation) me dit que pour commencer la semaine, j'aurais voulu pourrir l'ambiance que je ne m'en serais pas pris autrement, mais rassurez vous chers lecteurs et trices, je vais vous trouvez rapidement quelque chose de plus léger, genre "la grande" (celle qui va bien avec la rollex) après- l'ex- dans tous les bons super-market, on nous annonce la sortie prochaine de deux trois bouquins sur- la nouvelle- elle est pas belle la vie?
Il est passé par ici , il repassera par là; en voilà une bonne nouvelle, on a enfin retrouvé la trace du blog de campagne de msieur le maire sortant, il a juste changé de fournisseur et le slogan nouveau est arrivé: "l'esprit d'équipe pour une grande ville moyenne de qualité"- trop fort la comm. ... cela n'étonnera sans doutes personne mais comme dans les histoires racontées jadis aux enfants pour les endormir, il y a les mauvais! bouh les méchants, pas beaux! et puis aussi les bons bien sur et ces derniers forcément, ne se trompent jamais, tout ce qu'ils ont fait et à faire c'est beau c'est bien, on se croirait presque dans angel le dernier film de françois ozon, où l'héroine se fait son monde, un ptit paradis à son image et ceux qui y vivent ne sont que des figurants ,des accessoires, les meubles de son décor merveilleux...Comme ici on ne roule pour personne, même si on peut avoir quelque préférence à l'occasion, mais ça vous ne le saurez pas nananère! je vous redonne aussi les coordonnées des sites et blogs de campagne des autres candidats (enfin pour ceux qui en ont) dommage que l'on ne puisse pas faire ses courses dans les programmes des uns et des autres, parce qu'il y a de bonnes choses ici ou là et rappellons le il n'y a pas qu'une vérité, mais plutôt des idées de citoyens faisant de la politique (ce qui peut être parfois une noble occupation) et qui réfléchissent logiquement à l'amélioration de notre vie nazairienne et puis on a pas forcément envie de manger tous les jours la même chose,enfin moi c'est comme ça ,pas vous? Côté modem c'est st nazaire autrement, pour le label gauche vous avez st nazaire 2008 et pour jean louis garnier (ump?) saint nazaire alternance faites vos jeux!

dimanche 27 janvier 2008

dimanche matin...











Dimanche matin sans l'empereur et toute sa suite, non, juste une petite ballade en solitaire, du côté du port parce qu'il y a toujours quelque chose de nouveau, quelque chose à humer dans les soutes du bassin. Le soleil irise l'eau lourde et grasse et essaye tant bien que mal de réchauffer le paysage un peu rouillé et bleui par une nuit particulièrement claire et froide. Est- ce que le vieux môle se sent moins seul maintenant qu'on lui a trouvé un imposant compagnon? Le bois pourra t'il se marier avec la pierre? Monsieur le maire se raconte des histoires dans ses rêves écossais, il s'imagine "Sa ville" qui est aussi sans doutes et sans prétention de notre part, un peu la notre. Avoir des idées, ce ne serait pas mauvais en soi surtout, si on nous demandait parfois notre avis, oh! juste pour nous faire croire qu'on vit sur la même planète, le même estuaire... et qu'en mettant un poil d'orgueil bien au chaud dans sa poche on pourrait nous faire aimer l'idée de la démocratie locale, celle qui voguait vers d'autres ports proches de la méditerrannée et qui annonçait aux hommes le droit à l'émancipation. Il faut sans doutes beaucoup de sagesse pour apprendre l'humilité et le pouvoir est une drogue dure dont on ne se sort pas aisément. Mais à qui la faute me direz-vous? sans doutes à notre négligence, nos habitudes culturelles à déléguer pour avoir la paix, à écouter d'une oreille distraite ou fatiguée les beaux parleurs, ceux qui ont répété longtemps leur rôle dans le grand spectacle du paraître. Il faudrait sans doutes un bataillon de psys pour comprendre nos abandons et notre mise sous tutelle- mais j'entends déjà d'ici le refrain habituel du "ce sont les gens qui m'élisent et qui m'aiment" c'est toujours la même chanson serinée en autre par des patrons de chaines de télévision à qui on fait le reproche de programmes insipides, ou encore de pdg de l'agro alimentaire quand ils inondent le marché de leur bouffe à colmater les vides. "c'est pas moi, c'est les autres"... et c'est atrocement juste. On a certainement ce qu'on mérite parce qu'on a pas voulu se prendre en charge, parce que de toutes façons pensons-nous" celui là ou un autre", parce qu'on y connait rien, parce que "moi vous savez la politique", et c'est ainsi que depuis l'école où on nous a appris à nous taire et à digérer un savoir pré-mâché 0n continue, à occuper le peu de place qu'on nous octroie, à jouer au miroir pour l'autre, à faire comme on dit, puisque les spécialistes savent et s'occupent de tout, qu'ils soient médecins, curés, juges, professeurs... ou à l'occasion quand elle fait le larron: politicien






"Plus tu es heureux, mieux t'acceptes les autres,
si tu t'aimes un peu, alors t'aimes les autres
C'est pas question d'orgueil, c'est question de repos,
si t'as envie de vivre, tu décourbes ton dos
Tu te couvres d'un linge que tu as délavé,
à l'eau des dinosaures "culture société"
Quand tu étais petit souviens-toi de ces marques,
on t'apprenait déjà que jouir ... C'était le diable
Tu n'as pas rétabli le moulage des cons,
il est dans la fosse commune de ta conscience
La même qui te parlait de cette moralité,
à te faire bander devant les pissotières
Plus tu es heureux, mieux t'acceptes les autres...
Tu remplaces le marbre qui gît dans ton cerveau,
par des feuilles de buis qui claquent quand on les brûle
Ecoute les enfants piaffer autour de toi,
cette petite fille qui te demandera :
Est-ce que tu as toujours des étoiles sur toi,
est-ce que les pierres crient quand la source les noie ?
Est-ce que les fourmis ont des sacs de rêve,
à cheval sur leur dos qu'elles portent à leur tanière ?
Plus tu es heureux, mieux t'acceptes les autres...
Tu n'as pas inscris ta fiche perforées,
dans nos amours pirates, tu aimes comme tu respires
Un arabe est passé, tu as envie de lui,
je le regarde pénétrer dans dans ton sourire
Y'a pas de prophétie à faire avec tout ça,
tu le découvres un jour on bien tu le sens pas
Mon copain Isidore s'est fait une famille,
en écoutant piaffer des rossignols la nuit
Plus tu es heureux, mieux t'acceptes les autres...
Que tu sortes à peine de ton carcan social,
où que tu te sentes prêt à plonger dans l'espace
Cela importe peu ce qui est important,
c'est que tu brûles enfin que tu remues dedans
Un jour nous aurons des manuels de politik interne,
certains bouquins d'histoire à foutre dans les poubelles
Ce sera l'avènement des sens débridés,
des gens qui se pénètrent sans se présenter...
Comment tu t'appelles, qu'est-ce que tu fais dans la vie,
combien t'as de médailles, t'es de quel parti
T'as pas du tout besoin d'avoir des réfèrences,
ni de te justifier de cette merde immense
Ton monde est dans ta tête d'abord..,
ensuite dans tes mains...
PLUS TU ES HEUREUX...
Plus tu es heureux, mieux t'acceptes les autres..."- môrice bénin-








"Lorsqu'on rêve tout seul ce n'est qu'un rêve alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité. L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire." -elder camara-




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