mardi 10 mai 2011

10 mai: mais



Sur le mur dans son habit tout neuf
qui  en dérouille
à force d'être traité aux embruns du souvenir.
Trente ans et pan dans les dents
de celles qui restent encore  pour croquer l'envie,
 tout est possible
et  changer en conséquence.
Au rappel:
 Dimanche soir à côté du transistor
perdu en  ces terres "ennemies"
comme
loufiat chez des gens de biens,
aux voiles plein sud.
Là  où de discrètes fourmis s'affairent au miettes
d'un  Capital bronzant dans la luxuriance d'Eden.




Dis,
tu te rappelles forcément
cette tablée monégasque
juste
derrière nous 
qui pleurait d'effroi
en imaginant les chars du pacte de Varsovie  débarquant
aux premières heures du  prochain jour
sur leur rocher Suchard.
Nous rigolions en silence.
Et ce clin d'oeil  discret du garçon de café  face à l'hippodrome de Cagnes sur mer
en nous servant deux coupes de champagne.
Ni toi, ni moi, n'avions voté.
Ce n'était pas notre genre dans ce temps là
et pourtant,
aucun doute en cette -trop-  calme soirée
pour associer nos quelques francs
à trinquer au lendemain...
du caddyman
chez Cap 3000
l'Hyper classe de la côte.
Allez!
Du moment que ceux-là faisaient la gueule
ça méritait bien quelques mauvaises bulles.



Un peu plus tard
à la digestion lente.
Le Pouvoir ayant effacé son devoir de mémoire,
Il fallu  bien encaisser la douloureuse.
Faut vous dire Monsieur que chez ces gens là on ne pense pas Monsieur, on ne pense plus  on prie
pendant que d'autres faisaient les comptes.
Ne nous y trompons pas, le costume fait très bien l'acteur
Chacun tient sa place
 le peuple aux illusions
et les hauts- parleurs du salon.
où l'on cause si bien  à ta place.


Petit rappel à toutes fins utiles.
Tant que ceux
qui prétendent
connaitre et représenter la condition humaine
et ce,
quelle que soit leur marque de fabrique,
discourront dans des chaussons vernis
aux frais de ta laborieuse princesse,
tu seras toujours pour eux le ballot de service.
Le peuple tu en as plein la bouche n'est-ce pas
surtout aux échéances de ton bail
mais comment oses-tu causer à sa place
quand tu ne l'aperçois qu'à Connaissance de l'immonde sur  écran géant
en baillant dans une argenterie de chips allégées.
Alors,
si un jour je pouvais éventuellement avoir confiance
-un peu-
un tout petit peu,
dans un baratineur de premier ordre,
ce serait juste  parce qu'il ressemble à mon voisin ouvrier de palier
qui a du mal à boucler le mois et se demande quand est-ce que sa boite va être délocalisée?
ou encore au paysan qui deale ses oeufs et patates au marché
lui qui n'a rien contre l'Europe- bien au contraire -mais pas celle qu'on lui impose
à coup de forceps.
ou bien à l'étudiant qui doit trimer pour payer ses études parce que son père à lui est pas... médecin.
et aussi l'employée qui rentre chez elle bien crevée et doit quand même  s'occuper de ses mômes.
Bref à  tous ceux qui  triment et paient  loyer, eau , gaz, électricité, bouffe, fringues, essence, loisirs...
sans ptit personnel ni faveurs,
et qui savent
eux
ce que c'est que le peuple, vu qu'ils en sont.
Alors que toi , qui cause comme quatre,
et bouffe comme dix
ben, 
comme disent les jeunes que je croise:
"t'es qu'un bouffon"
De gauche, de droite, du centre et tous leurs extrêmes onctions...
Qu'importe
professionnel de la politiche
président, député, sénateur, ministre, maire, conseiller...
montre moi ce que tu touches et  je te dirais qui tu es,
et
qui je hais






"Trente ans déjà coucou nous revoilà"
Bon anniversaire à tous les pigeons 
dont je suis
forcément

et de ce système qui te profite si bien.
A quand
la quille?

2 commentaires:

  1. J'adore ce billet ! on se rejoint là-dessus.....

    Tes photos sont du tonnerre !!

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  2. merci Anne

    Comme disait la chanson (pour un tout autre sujet) y'a comme un goût amer en nous...

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