samedi 10 septembre 2011

samedi aussi ça peut pas faire de mal



Un lecteur ayant eu  sans doute de très bonnes notes en calcul au certif. a décidé de participer à la grande chasse au trésor ouverte depuis...par nos z'ailés z'élus, sur le thème de:  Dites-moi donc où l'on peut trouver de la tune pour renflouer nos potes banquiers. Et une fois n'est pas coutume, c'est dans les poches des lustrés assistés de la raie publique qu'il a trouvé quelque niche à brouzouf...

"Aux 577 députes, 343 sénateurs, 30 ministres et secrétaires d'état : si on baissait leur salaire de 1 000 €, (et ils auraient encore de quoi bien vivre) on ferait 950 000 € d'économie chaque mois. 950 000 € X 12 = 11 400 000 € En 3 minutes j'économise plus de 11 millions d'euros, mieux que Mr Fillon, Mr Sarkozy et consort."




"L'eau
de toute façon.
que ce soit avant
ou après la mort

De la bactérie.

La même eau.
Peut-être.

La même
au soleil couchant.
peut-être.

Etait déjà la flaque
au bord de l'océan.

Le flux et le reflux.
Les bactéries.

Dans cette eau-là,
pour la première fois,
la mort,
d'une bactérie.

Le flux et le reflux.

La même eau.

Le même
soleil couchant.

Le même?
Quoi
s'ouvre? quoi
se ferme?

Si c'était l'océan
que la bactérie

avait trouvé mort
au soleil levant?"
"Bactérie" -Guillevic-collection poésie -Editions Gallimard-






Philippe qui a fait le mur sans permission , si c'est pas honteux...nous envoie une photo de son bref  breizh passage à Jérusalem  (Al Quds-Yerushalàyim...)




J'ai lu ce qui suit quelque part   et comme le dit si bien Monsieur Gallienne sur Inter "Un peu de lecture, ça peut pas faire de mal"
Alors...

"Tout se passe au niveau de l'entendement et de la conscience profonde. La vie, je l'ai compris malheureusement un peu tard, est un chemin initiatique. Tous les événements, qu'ils soient heureux ou malheureux, nous enseignent. Nous devons les observer et en tirer des leçons qui vont nous permettre d'élargir notre compréhension de la vie.
Ce chemin est douloureux et difficile, ce qui explique que peu de gens veuillent s'y engager. Mais si on  ne le fait pas, on adhère à une société globale qui est subordonnée au luxe. elle a donné au luxe la pleine puissance sur la vie, c'est à cause du luxe qu'on détruit les forêts, les mers...La vision du monde, de la planète consiste à la transformer en dollars. C'est une vision cupide, avide. Tout ce que nous voyons, nous voulons le transformer en profit financier. Nous sommes dans une erreur énorme.
Le colibri, lui, ne se résigne pas,. Il défend son honneur de petit être conscient. il fait ce qu'il doit faire: Il fait sa part.
Si nous faisions tous ce que nous devons faire là où nous sommes, dans nos relations avec les autres, dans nos relations avec nos femmes, nos maris, avec nos enfants, nos amis, des relations paisibles, nous sommes en train de construire le monde, un monde meilleur. Le monde ne se construira pas simplement parce que je vais manifester et lever le poing. Il changera si, moi-même là où je suis, je fais tout pour. Compatissant, généreux, ouvert, attentif, juste, équitable...Ce sont toutes ces choses-là qui construiront le monde. Pas le fait de seulement manger bio ou se chauffer à l'énergie solaire.
Il faut  se mettre en cohérence car cette cohérence n'a pas de prix. Je manifeste par ma cohérence le choix issu de mon libre arbitre qui me donne les pleins pouvoirs sur ma vie et me met en harmonie avec ce que je ressens au fond de moi-même.../..."
Colibris (mouvement pour la terre et l'humanisme-)





Serge nous fait profiter d'un instant rare:
Un journaliste (viré) qui cause et même pas peur.

"Bravo, mon prince ! Chapeau bas ! Nul besoin de brûler des livres. L’effacement du travail bien fait – c’est-à-dire un moment de totale liberté, d’engagement et de découverte constante – suffit à mettre une société au pas. A rendre le réel invisible. Lisser ce réel. Et s’éclater en famille au vent de la peopolisation de la culture ! Bien joué. Pas une ligne dans les gazettes. Circulez, aux buffets des palaces ! Je vais donc vous dire pourquoi vous ne m’entendrez plus cette année à la radio. En matière de désinformation, c’est, plus que jamais, Guy Debord qui avait vu juste dans ses « Commentaires » : « Partout où règne le spectacle, les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle. Aucune ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe, ni transgresser l’omerta qui concerne tout. »

Il y a donc aujourd’hui, dans notre pays, danger pour celui ou celle qui s’imaginerait, hors le rire à tous les étages, ou le comique de répétition du buzz – dernières illusions entretenues savamment par le pouvoir – qu’une société peut-être critiquable en profondeur. Chambre noire sur les déglingués de Stains, ou de la porte de la Chapelle. Rideau sur notre belle province française qui se meurt doucement d’ennui et de frustration sociale. Flinguée sans emploi dans ses zones discount. Mieux vaut la fange médiatique diseuse de bonne aventure et le cirque du mercato qu’une agora digne. Mieux vaut un bateleur agité n’hésitant pas en direct à réclamer le retour de la peine de mort que la dignité d’un débat creusant tous les possibles. Les parangons de la haine et du pétainisme mental se disaient victimes d’ostracisme médiatique. On en rigole de chagrin. Ils sont partout, et rêvent de baston médiatique. L’air du temps n’a pas fini de les gaver. C’est le bonheur fou de ces staliniens inversés : au nom de la démocratie, ils « ouvrent les bouches » de la radio, feignant d’ignorer qu’ils font la part belle aux égouts. Oui, jamais censure n’a été plus parfaite. Précepte mafieux : « Quand on a de l’argent et des amis, on se rit de la justice. » Pourquoi diable ne riraient-ils pas de l’information ? Soyons beaux joueurs : la grosse cavalerie des serviteurs du prince fait du bon boulot à l’auberge de la Servilité. Regard d’un correspondant étranger : « Ici, on sent que la presse se bride un peu, pratique l’autocensure. Certains journalistes français m’ont dit : “Vous, vous pouvez faire ce qu’on ne peut pas faire.” » Pourquoi le nier ? Il faudra que la gauche s’en souvienne si elle revient dans la danse. Il faudra qu’elle jette par-dessus bord toute cécité, et qu’elle relise encore les termes victorieux d’un chef de gouvernement, un soir de 2007 : « Nous avons gagné idéologiquement. » Ah bon ? Il y avait donc bien une bagarre idéologique ? Un combat d’idées ? Des relais médiatiques pour faire passer certaines horreurs ? La plaisanterie commence néanmoins à se savoir. Il aura ainsi fallu, en 2005 et plus tard, qu’une joyeuse bande de journalistes suisses plante la tente à Bobigny, dans le 93, ou que quelques romanciers de talent s’y mettent – Olivier Adam, Florence Aubenas, Jean-Marc Parisis – pour qu’une autre vérité fasse vaciller toutes les nouvelles Pravda d’un état-major en dentelle. Ah oui, ça souffre en banlieue ? Ça chôme ? Ça exclut quand on est noir et pauvre ? Ça exploite ? Ça précarise ? Soyons fiers de ces quelques voix nouvelles, de ces débats que nous avons lancés dans « Bienvenue chez Basse » – et, bien souvent, avant la télévision. Merci aux philosophes Dany-Robert Dufour, Cynthia Fleury, Paul Jorion, Jean-Paul Dollé, Hervé Juvin, Michael Foessel, Michela Marzano, Michel Surya, Alain Badiou, Alain Finkielkraut et tant d’autres… Merci aux romanciers et à ces artistes dont l’engagement et la vigilance n’ont cessé d’embarrasser nos gentils animateurs. Je pense en particulier à mon ami Allain Leprest qui vient de nous quitter. Je pense à la voix d’or tsigane de Delia Romanes dans le studio, quand dehors les représentants de La Droite populaire chantaient l’opérette de la haine en direction des Roms et de leurs caravanes. Oui, soyons fiers d’avoir eu dans notre rétroviseur radiophonique les Lancelot, Desjeunes, Lescure, Polac, des types qui n’avaient encore peur de rien, et surtout pas de déplaire au Prince.

Quelques caniches de l’audiovisuel auront donc pour mission, cette année, de servir la bonne pâtée à des clients électoraux. Le spectacle devrait avoir de l’allure. Quel bonheur d’être au balcon ! Nous savons bien en effet, puisque la maison brûle, que la dernière cartouche de l’ultralibéralisme est de créer de l’invisible là où ça souffre et saigne. Ainsi, plusieurs millions de téléspectateurs, découvrirent tout ébaubis que les Blancs pauvres et énervés – « White trash » – étaient aussi nombreux que les Noirs parmi les émeutiers de Londres. On notera avec surprise qu’un célèbre présentateur de soirée culturelle – émission remarquable, donc dangereuse, une seule suffira par semaine – nous explique doctement que le journaliste ne doit pas s’engager car il n’est pas un procureur. Bien étrange et significative conception de notre métier. Ah, cette bonne vieille servitude volontaire… C’est parce qu’il s’engage, à la fois comme journaliste et romancier, que Romain Gary, il y a plus de quarante ans, observe que les émeutiers ne naissent pas dans les choux-fleurs : « Il y a le chômage, l’absence d’espace et de terrains de jeux, d’interminables weekends sans distraction, sans voiture, sans moyen d’évasion, les loisirs vides par une chaleur écrasante. » Romain Gary… Les émeutes… Cela ne vous rappelle rien ? C’est parce qu’elle s’engage aussi que la journaliste Florence Aubenas nous bouleverse dans son «Quai de Ouistreham». Elle nous rend visible ce que nous tous – rédactions comprises – ne voulons plus voir ni croire : une société qui écrase et exploite les siens jusqu’à la corde. Cela vaut bien le coup de s’engager n’est-ce pas ? Quitte à disparaître de ce champ médiatique miné par le cynisme, l’argent et ces notoriétés en plastique bon marché. Cela vaut bien la peine d’aimer encore et toujours la fulgurance de ce bon vieux Scott Fitzgerald : « Il faut savoir que les choses sont sans espoir, mais néanmoins essayer de continuer à les changer. » Comptez sur moi pour mouiller la chemise. A bientôt."

 Pierre-Louis Basse journaliste et écrivain-
Source Marianne2







"Dans le café d'Omaha Beach
La barmaid écoute Europe 1
Sur le papier de mon sandwich
J'écris des chansons à la main
Elle met la table, elle débarrasse
Elle remplit les verres, je les vide
Quand ils sont vides, elle les remplace
L'air du large, c'est toujours humide

Y a rien qui s'passe


Les vagues et les jours c'est pareil

On dort on bronze on baise on dort
Les nuits d'orage on se réveille
Sur un matelas de poissons morts
Le soir, on dénoue ses godasses
On s'coue l'sable et le varech
Le lendemain, on les relace
On s'rait mieux de dormir avec

Y a rien qui s'passe


Omaha Beach ou Saint-Malo

La mer vient, repart et revient
Elle s'échine à faire son boulot
Que pourtant, ça la mène à rien
La mer, c'est comme tout, on s'en lasse
Quand elle aura léché la côte
On attendra la marée basse
Puis après... ben la marée haute !

Y a rien qui s'passe


Omaha Beach, drôle de dimanche

La môme re-beurre un sandwich
Son p'tit coeur bat entre deux tranches
Pour le grand brun qui mate ses miches
J'peux pas la trouver dégueulasse
Moi, c'est pour mille ans que je l'aime
Lui, il vide ses couilles et il s'casse
Et chuis tranquille jusqu'à la quinzaine

Y a rien qui s'passe


C'est du beau temps, c'est des averses

Des nimbus stratus de passage
Comme ces voyageurs de commerce
Qui claquent cent balles dans son corsage
"Marie beaux-seins, un cube de glace
Une paille et un verre de vin rose"
Moi si y a des trucs qui m'agacent
C'est de dire vingt fois la même chose

Y a rien qui s'passe


Vas-y qu'elle rebeurre un sandwich

Et le billard remue la queue
Les riches essaient de jouer aux riches
Mais les fauchés jouent mieux qu'eux
Le vent pousse sur la terrasse
Les trois dés tombés de ma main
Il me manque toujours un as
Pour claquer un 421

Y a rien qui s'passe


Aujourd'hui j'ai fait ma valse

Et j'ai replié mon courage
J'ai une plaie sur la chemise
Et un accroc sur le visage
Omaha Beach, pas une trace
S'en vont et reviennent les flots
Une éponge de mer efface
Un grand ciel vert comme un tableau

Y a rien qui s'passe...
"
Paroles et Musique: Allain Leprest

1 commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...