vendredi 18 avril 2008

des mots et d'eau fraîche














































Parce que les mots sont à l'origine du possible, on pourrait aussi bien les mettre en bouteille et les laisser filer en toute confiance aux bons soins de vagues inconnues afin qu'ils s'échouent, à leur rythme, sur des rivages apaisés ou meurtris, pour qu'ils puissent enfin prendre bouche et connaître les charmes, les douleurs et les secrets de l'interprétation. Les mots s'attendent, en instance de quelquepart et de quelque chose qui nous dépasse à l'instant même où ils nous échappent. Parfois on aimerait bien les suivre dans leur quête perpétuelle de rencontre, pour comprendre enfin, ce que l'on voulait dire dans les yeux de l'autre, mais on peut toujours et surtout rêver avec des règles et des grammaires qui s'enlisent à marée basse dans des formes oubliée sur la grêve du printemps. Tu vois! le sens nous échappera toujours parce qu'il glisse sur les larmes, dans les rires et l'effroi aussi. Les mots font du décor pour nous faire croire qu'on les accepte. Ils s'imaginent à l'occasion en musiques de cordes sensibles et délicates comme le souffle de l'ankou sur la peau rêche et salée d'un marin s'agitant en vain devant la montagne d'eau qui l'engloutira du peut-être à toujours. Y'a des ptits chétifs et discrets et des gros qui arrachent la gueule. Les mots sont à la merci de qui pourrait bien les saisir, en force ou en frêle esquive. Les mots sont à prendre et à laisser pour faire la place aux suivants qui ne sauraient tarder. Est ce à dire qu'ils seraient intarissables? Nul ne le saura jamais, puisque personne n'a pu ou n'a voulu remonter jusqu'à leur source- l'affaire est bien trop risquée, et d'ailleurs si quelque inconscient a essayé ce qui semble bien improbable mais bon, allez! supposons ... de toutes manières il n'est plus là aujourd'hui pour expliquer. Forcément- excusez moi d'en rire- mais franchement, comprenez! depuis le début tout cela ne rime à rien et c'est bien pour cela qu'on ne les comprendra jamais assez les mots, ils sont d'ailleurs et nulle part, ils sont ... et quoiqu'en disent certains prétentieux- indomptés et morts nés.


















"Ici la terre épouse les cieux gris de Mars Et Brocéliande enivre le voyageur enchanté.Partout les fêtes de nuit, partout l’Ankou les embruns chargés de pêches pénibles les pierres géantes qui crèvent la voilure les musiques à l’écoute du vent d’océan. Et ces passerelles sur une aulne initiatique latitude Celtie Celtique Celtitude. Le vent pousse sans relâche les balancelles des enfants aux yeux lumières émeraudes. Ici un navire s’échappe dans la tempêtelLes voiles tentent dans la tourmentelLa manumission d’une terre interpolée. L’eau pardonne les péchés des hommes qui sont tombés loin de leur champ de pain. Un corsaire ouvre ses portes souveraines aux aurores vagabondes d’un jour secret. Altitude Celtie Celtique Celtitude Le vent pousse sans vague les balancelles des enfants de Kérouac et de Milig Ar Scanv.Ici vit un pays d’allégories sans verbiage où le paludier sans relâche tire le blanc et les mégalithes se souviennent du passé. Pardon à votre Dieu et vos vêpres encore font vivre aux souvenirs les rythmes d’antan. Et la goëtie cachée des femmes vengeresses d’un esprit malin cherche l’infortune âme. Attitude. Celtie Celtique Celtitude Le vent pousse sans partage les balancelles des enfants d’Irlande et d’Ouessant la belle Ici, l’eau s’épuise sur les rochers séculaires Ile de Sein ou bien Portsall, telle une Vénus encore éprise de ses grands bateaux ivres eau d’Amoco, parfum de nitrates gagnants Rivières vermiculaires gonflant sans raison L’Image surprenante d’une virago travestie chevauchant les derniers setiers ensemencés. Habitude Celtie Celtique Celtitude Le vent pousse sans partage les balancelles des enfants migrants au pays derrière l’océan ici, les fleurs parfument de secrets arômes Un vaste pays aux couleurs kaléidoscopiques qui s’échappe derrière les vals sans retour. Il tombe sur Brest l’ondée de grosse jalousie pure cette terre asiate du templier moderne et brille sur Roazhon la parisienne l’auréole citadine d’une capitale à la verte Bretagne Granitoïde Celtie Celtique Celtitude. Le vent pousse sans truquage les balancelles des enfants de Kérouze et de Kernascleden. Ici, les femmes crient la douleur sans faconde prient pour le mari pêcheur parti vers l’Islande sur les chemins de dunes demandent le pardon qu’une vierge bigoudène dédie à Saint Corentin atlante marine en désespoir du vacuum humain fixant les horizons à la crête des poétiques vagues. Et doucement elles se bercent en pleurs silencieux Atlantide Celtie Celtique Celtitude. Le vent pousse sans truquage les balancelles des enfants en partance vers l’orpheline destinée. Ici, le ciel ferme l’horizon sur le fil au couchant et garde en sa mémoire les visages des enfants à l’aurore ont pris le chemin du val sans retour.Je n’oublie pas cette atmosphère humide et grise qui accompagne par-delà les floraisons d’avril le pas lent des vieux chuchotant à un inconnu la prière à la vierge Marie et un juron à Dieu. Humide Celtie Celtique Celtitude. Le vent pousse sans bruitage les balancelles des enfants aux cheveux rouges d’Irlande. Ici, c’est déjà un ailleurs pour l’autre inconnu ignorant les flots d’hiver emportant le marin où encore hautain à l’encontre d’un terrien Les paysages aux mille facettes éblouissent et envoûtent le voyageur en quête d’images de lutins à la recherche d’un Gulliver local ou d’une harpe éolienne éprise d’un silence acide Celtie Celtique Celtitude. Le vent pousse sans ambages les balancelles des enfants accrochés au bastingage de mer ici, c’est d’hier que demain jaillira la lumière et insoumis à la douceur facile, tels les pères dans ce pays où virevoltent inlassablement Gwen ha du la partition jouée par Viviane amour de fiers marins assoiffés d’hydromels dont les mains rageuses caressent ici ou là les cuisses des femmes et puis s’endorment." -horizons celtes- gueltan -le bateau sans amarre-


















"Il portait casquette, le capitaine marchait toujours en chaloupant tirait des bords, buvait sa bière saluait le flot et le jusant. Petit garçon à Saint-Brévin voyait sortir les batiments Saint-Nazaire et ses bassins portait le rêve au firmament. Bel officier au regard fier s’imaginait en commandant, seul maître à bord sur sa passerelle,voguant sans fin vers le ponant. Quatre mots sur un papier font basculer une destinée. Quatre mots pour dire adieu et s’en aller vers d’autres lieux. Un rêve brisé, un homme à terre,une vie qui n’a plus guére d’attrait. Un peu de rhum, et trop de verres, et la douleur qui disparait Il a finit au fond du port pauvre marin et triste sort pour qui la vie fut de rallier sans cesse La Banche au Charpentier. Ceux dont il a fait la fortune se cotisant pour l’évènement offrir, émus, pour épitaphe :"les bistrotiers reconnaissants" -le rêve brisé ou la dérive d'un marin à terre-Moc'hgwez - au clair de ma plume-

2 commentaires:

  1. le temps est si long parfois pour trouver les bons mots..au bon moment...les mots sont aussi trompeurs..peurs..rancoeurs.on se perd souvent dans le tourbillon des mots...alors on fini par sombrer dans le silence...et l'on cherche désespéremment encore et toujours les mots pour s'exprimer , se comprendre et communiquer

    lulu

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  2. "les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux" rené char cqfd.... :-)

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