mardi 22 avril 2008

des sternes sous les yeux







"Le voile du matin sur les monts se déploie. Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ; Et déjà dans les cieux s'unit avec amour, ainsi que la gloire à la joie, le premier chant des bois aux premiers feux du jour. Oui, souris à l'éclat dont le ciel se décore ! - Tu verras, si demain le cercueil me dévore, un soleil aussi beau luire à ton désespoir, Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore, sur mon tombeau muet et noir ! Mais dans l'autre horizon l'âme alors est ravie. L'avenir sans fin s'ouvre à l'être illimité. Au matin de l'éternité on se réveille de la vie, comme d'une nuit sombre ou d'un rêve agité." -Victor Hugo- post criptum : "poésie pour les vacances- à apprendre pour la rentrée le matin- bonnes vacances à toutes et à tous" Ah mais! attention, moi je n'ai rien inventé, c'est en musardant le nez au vent (de profil j'ai un nez de redon) que j'ai découvert le poème de victoir hugo avec son emballage chicos qui provenait d'une classe de ce2 du 16em arrondissement de paris! je trouve que la chose est délicate, bon début pour vous plomber les vacances, et en plus on leur demandait des illustrations aux ptiots! "regarde maman le bel oiseau crevé et tout mouchu sur la plage, j'suis sur qu'il irait bien pour décorer la poésie que le maître il nous a demandé d'apprendre" et pendant ce temps là dans son bermuda de la camif, l'anisette au frais, un instit se marre quelquepart au soleil en imaginant ce que les momes vont bien pouvoir ramener pour égayer la prose à victor- ce qui n'est pas une mince affaire convenons-en. Seulement ptêt que je me goure complètement et que le hussard de l'éducation nationale, il est tout à fait sérieux dans sa mission éducative, c'est ptêt pas le disciple de reiser que je supputais en pré en bulles... Tiens par exemple, un truc qui mange pas de pain, une ptite contine, qui ferait plaisir à toute la famille, que mamie riri elle s'en sortirait de la blouse le mouchoir brodé de cholet pour essuyer la larmette en écoutant sa ptite fille déclamer : "Je me disais : il est sept heures du matin. Ce sera tout un jour à courir dans le thym, près du merisier rose et près de la cigale.Tout un jour à goûter la feuille et le pétale. A poursuivre la joie autour des rosiers ronds, à danser dans l'azur avec les moucherons." -réveil de vacances par anna de noailles- c'est quand même autre chose non? des fois j'vous jure on se demande ce qu'on peut bien leur apprendre à l'iufm? Seulement on sait pas, ptêt que l'instit il était un peu déprimé et d'imaginer tous ses mouflets s'égayer dans la nature pendant que lui il allait rester tout seul avec son chat "victor" dans son studio au 7em sans ascenceur et ben ça lui a donné un coup de sang "jvais t'en offrir des vacances rigolotes moi..." Ah s'il avait rencontré raymonde...j'suis sur qu' il aurait vu la vie autrement, en marchant ensemble au bord de l'eau, ils auraient regardé les oiseaux filer au soleil couchant du large et raymonde de sa ptite voix sucrée elle aurait dit: "Les vacances se sont contées des lacs bleus des mers givrées, des flots enivrés d’écume. Elles s’enfiévraient sous le doigt inquisiteur des DIEUX Toute bienséance oubliée elles surfaient sur la lune Les vacances s’affichaient dans une transparence muette rêveuses, fragiles, virtuelle fantasmagorie. Elles dérobent des songes, celés dans une urne Et fugaces elles frôlent l’inepte inconstance Les vacances se sont troublées sous l’œil automnal Irascible et pédant il sonde l’invisible effrayés, nos muses s’attardent sous le bocage pastoral Les feuillages se hâtent de jaunir, quelle traîtrise !! Les vacances ont investi la côte solitaire. Elles partent épinglées par une vindicte amère Une sirène lacère les flots de sa beauté funeste Ses chants éraflent les eaux d’une vision furtive " raymonde verney Bon d'accord raymonde elle s'appelle pas victor, même après son opération, mais quand même on sent qu'elle en profite elle, de la nature et avec du vocabulaire s'il vous plait et là le maître ça l'aurait rendu tout chose, alors qu'hugo, c'est pas pour dire, mais enfin c'est quand même de notoriété publique qu'il était pas toujours désiré pour animer les fins de repas de mariage! Ah ça, un bel enterrement, un jour de tempête, là il devenait du genre consistant, il pouvait vous éponger une procession entière, même les plus résistants, qu'avaient connu la guerre et le scorbut et ben pouvaient pas résister : de vraies madeleines! ... Proust aussi, remarquez il causait costaud et à force de chercher le temps perdu (qui ne se rattrape plus) , c'était pas non plus un joyeux, seulement côté imagination il assurait, et pas besoin de brocolis pour planer marcel vlan que je te renifle un gâteau et boum bienvenue dans la petite enfance- de quoi rendre jaloux sigmund...c'est comme ça les vacances, un jour vous débarquez avec votre tribu dans la maison des grands parents et paf à peine la porte ouverte vous vous prenez dans la tronche l'odeur de l'encaustique (des fois ç'est la pisse de chat-voix off- pfff aucune poésie!) qui servait à astiquer l'escalier en bois et à la vitesse de retour vers le futur vous êtes devenu le petit garçon content et un peu inquiet quand même qui va passer les vacances dans la grande maison de mamie.
Diane, préfère elle prendre ses congés en méditerrannée- que voulez-vous personne n'est parfait -(tout doux les marseillais, pas la peine de me passer un savon, je plaisante! quoique!) mais bon elle est sensible aussi à l'apnée juvénile: "Eh oui, c’est la fin de l’année !Les élèves sont enchantés, de pouvoir aller se balader sur de jolis sentiers, de se baigner dans les eaux de la Méditerranée et de pouvoir s’amuser, camper ou même pêcher ! De pouvoir faire de l’apnée,
Mais attention au danger !Il ne faut pas aller se baigner, quand les crustacés, décident de se venger !
Mais non bien sûr, ce n’est pas vrai !Aller vous baigner !…Et je vous rejoindrai !!!!!!
Bonne fin d’année et bonne plongée ! " -
diane juillet 2005-
Mais finalement le plus important c'est ptêt de trouver un bout de plage au bord de l'eau douce ou salée c'est selon les régimes, du moment que l'on peut y écrire quelque message éphémère: "Sur le sable les mots se dessinent, petit à petit une phrase se devine. Elle sera dans quelques heures, effacée par la marée douceur. Sur le sable un souvenir, a pris naissance, agréable à lire. Reflétant la joie d’un moment, agréable à retenir. Sur le sable déserté, les mots aidés par le vent, s’effacent doucement. Sur le sable tamisé, la déclaration a disparu tandis que la rentrée est en vue."-poèmes de vacances
Ah les vacances! c'est forcé qu'on les mérite, et tout se mélange dans la boutique des souvenirs, les mollets galbés qui conduisent le tricycle à la mer, lentement mais surement pour apprécier les odeurs de la nature qu'on découvre pour la presque première fois cet été 36 et le sel de l'océan que l'on boit par respect, par bonheur d'être là, sur la plage des autres qui devient pour une semaine -la notre- où l'on ose à peine déranger les habitudes qui ne nous appartiennent pas. Les vacances à deux balles pour économiser le temps, les quelques sous mis de côté, on ne sait pas comment pour donner les couleurs du soleil sur la peau des enfants; Alors le soir venu, la famille sur la grève, quand les grandes ailes s'envolent, on a comme qui dirait: des sternes plein les yeux.

"On allait au bord de la mer avec mon père, ma sœur, ma mère. On regardait les autres gens comme ils dépensaient leur argent. Nous il fallait faire attention quand on avait payé le prix d'une location il ne nous restait pas grand-chose. Alors on regardait les bateaux on suçait des glaces à l'eau les palaces, les restaurants on n'faisait que passer d'vant. Et on regardait les bateaux le matin on s'réveillait tôt sur la plage pendant des heures on prenait de belles couleurs. On allait au bord de la mer avec mon père, ma sœur, ma mère et quand les vagues étaient tranquilles on passait la journée aux îles... Sauf quand on pouvait déjà plus. Alors on regardait les bateaux on suçait des glaces à l'eau on avait l'cœur un peu gros mais c'était quand même beau." michel jonaz-

1 commentaire:

  1. c'est beau comme une volée de guano attaquant la falaise au petit matin mais, que cela ne cache pas le fait que je me croirais en vacances que ça ne m'étonnerais qu'à moitié!

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