"Barbituriques, anxiolytiques, insuline, morphine, chloroquine, alcuronium.
Selon leurs dosages, cette liste de médicaments n’est pas pensée pour soigner, pour guérir. Au contraire, ils sont faits pour tuer. Pour se tuer plus exactement. Ces prescriptions précises constituent l’essentiel du dernier chapitre d’un livre intitulé Suicide, mode d’emploi. Histoire, technique, actualité, publié en 1982.
Claude Guillon et Yves Le Bonniec, les auteurs de cet ouvrage, sont deux intellectuels anarchistes et libertaires qui revendiquent le droit à mourir. Et qui placent cette question au cœur de la lutte des classes.
Ainsi, Guillon et Le Bonniec militent pour que le droit à mourir puisse être exercé par tous sans douleur, sans violence. Autrement dit, que le suicide médicamenteux, pensé comme le moins douloureux, ne soit pas réservée aux médecins, aux pharmaciens, aux bourgeois. Que les ouvriers, les prolétaires, ne soient pas condamnés à choisir entre le fusil, la pendaison ou la défenestration. Qu’ils puissent eux aussi exercer leur droit au suicide dans les mêmes conditions, avec les mêmes “options”, que les autres.
Mais ces informations sont dangereuses. Les Hommes, fragiles, et la mort, politique. Quinze ans après sa publication, des dizaines de procès et une loi plus tard, le livre et sa liste de médicaments mortels seront censurés et condamnés à disparaître.
Un récit documentaire de Juliette Prouteau" Source: France-Inter
“Ce qui est gênant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres.”
Léo Ferré
Pour avoir lu l'opuscule en question - absolument navrant -, je me permets de vous renseigner sur la citation exacte :
RépondreSupprimer"Mieux vaut se suicider à domicile que se tuer au travail."
C'est sans grande importance, mais tout de même : avec deux mots en moins, c'est toujours ça de pris.
Oreilles!".
Soyez béni.
Cher Marquis, je répare dès potron-minet ou presque ma bévue. Vous avez raison les mots sur l'autoroute de la vie et les chemins de traverse ont un sens; d'ailleurs ils sont souvent tronqués dès qu'ils ont dépassé leur date d'utilisation (je n'ose dire péremption) et même parfois avant qu'ils existent. Je le sais d'autant plus que j'ai été à mon époque de "baveux" parfois coutumier des ciseaux made in raccourcis très utiles aux bisons pas toujours futés et bien sur toujours à la merci du j'ai lu quelque part que...
RépondreSupprimerEt puis quand on est payé (souvent) à la pige on a tendance à délayer la sauce...
Pour la peine je ferai deux pâtés et trois fermetures éclair.
Dès que la médiathèque municipale achète votre livre (j'en fait la demande) je le lirai avec grand plaisir
Que votre mercredi soit roudou-doux
Saint Jean-Jacques des coquilles fragmentées, ceux qui vont sourire vous saluent.
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