Les poètes sont des agents de texture
".../...Je veux parler en faveur des choses, j'élève la voix pour le crucifix, j'élève la voix pour l'étoile d'Israël,
j'élève la voix pour l'homme le plus divin qui ait jamais existé et qui était allemande (Bach), j'élève la voix pour le doux Mahomet, j'élève la voix pour Bouddha, j'élève la voix pour Lao-Tseu et Tchouang-tseu, j'élève la voix pour D.T. Suzuki...
Pourquoi devrais-je attaquer ce que j'aime au nom de la vie? Voilà le Beat.
Vivez vos vies à fond. Non, aimez vos vies à fond. Quand ils viendront vous lapider, au moins vous ne serez pas dans une serre, vous n'aurez que votre peau transparente.
.../..."
Jack Kerouac extrait de: "Sur les origines d'une génération"
Foutaise!
On fait avec ce qu'on n'a pas
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"Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde."
Bertolt Brecht
"Elle est vivante, elle a encoreLa haine au ventre, la rage au corpsLa bête immonde
Qu'elle tourne au loin comme un vautourOu Rampe et ronge tout autourLa bête immonde
Depuis le temps qu'elle fait le trouDe sa tanière griseLà-bas, ici, partoutAu coeur de chacun de nousElle est l'enfant que la bêtiseA conçu avec l'ombreLa bête immonde
Depuis le temps qu'on laisse faireTous les suppôts de son enferLa bête immonde
Qu'elle a vomi des GestapoDans toutes les guerres, tous les ghettosLa bête immonde
Que les salauds dans les salonsLui trouvent des excusesLui trouvent des raisonsPlébiscitées par les consElle est la fille de la ruseQui naît des décombresLa bête immonde
O pleure, pleure ma mère la terreDes larmes de siècles et de sang
O pleure, pleure des gouttes d'océan
Sur les chants qui montent des wagonsLes camps, les tortionnairesLes frères qui clouent leurs frèresAu poteau des religions
O pleure ma mère la terreAu fond de tes entrailles grondeLa bête immonde
Mais qui va lui planter le pieu dans le coeur ?Qui va l'amputer du goût de l'horreur ?
Elle qui étrangle les ethniesÉtrangle les poètesÉtouffe les hommes honnêtesAu bâillon des calomnies
Il lui faut faire sauter la têteAvec sa propre bombeLa bête immonde
Depuis qu'elle nous pollue l'histoireA coup de glaive, à coup de gloireLa bête immonde
Que son crachat sur ton drapeauDépend de la couleur de peauLa bête immonde
Depuis qu'elle rôde avec sa fauxEmblème de son règneDepuis qu'elle dit Je t'aimeAux cagoules, aux échafaudsIl faut cribler de chrysanthèmesJusqu'à ce qu'elle succombe
La bête immonde
O pleure, pleure ma mère la terreDes larmes de siècles et de sangO pleure, pleure des gouttes d'océan
Sur les bouquins, dans les bûchersLes cris des ratonnadesSur les croix des croisadesEt les continents barbelés
O pleure, ma mère la terreAu fond de tes entrailles grondeLa bête immonde
Mais qui va lui planter le pieu dans le coeur ?Qui va l'amputer du goût de l'horreur ?
O pleure, ma mère la terreAu fond de tes entrailles grondeLa bête immonde
O pleure, ma mère la terreAu fond de tes entrailles grondeLa bête immonde."
Claude Lemesle
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"Mais alors dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens,
qui nous empêche d'en inventer. un"
Lewis Carroll
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