La veille d'un festival qui s'ouvre
tu t'appuies sur le off
et magie des contractions électriques:
Tout s'allume,
se déjante, débauche, dérange...
comme si c'était encore permis pour une fin d'après-midi.
Rituel, diront les connaisseurs;
un peu comme un jour de carnaval
où on a le droit de dire, de faire et d'exulter tant et si bien
que l'on sait cela si fragile, tellement saisonnier.
Vilar, vous avez dit Vilar, comme c'est Vilar...
il n'y a que la beauté:
et elle n'a qu'une expression parfaite, la Poésie.
Tout le reste est mensonge."
Stéphane Mallarmé -26 mai 1867-
Hugo Von Hofmannsthal
"Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le
temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se
souvient plus ; qui au juste l'aima ?
Il cherche son pareil dans le vœu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas ?"
Il cherche son pareil dans le vœu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas ?"
René Char
Cela se peut encore, quelquefois.
A défaut de rien comprendre, et de pouvoir plus."
Emile Jacottet
"La masse des hommes sert ainsi l’État, non point en humains, mais en machines avec leur corps. C’est eux l’armée permanente, et la milice, les geôliers, les gendarmes, la force publique, etc. La plupart du temps sans exercer du tout leur libre jugement ou leur sens moral ; au contraire, ils se ravalent au niveau du bois, de la terre et des pierres et on doit pouvoir fabriquer de ces automates qui rendront le même service. Ceux-là ne commandent pas plus le respect qu’un bonhomme de paille ou une motte de terre. Ils ont la même valeur marchande que des chevaux et des chiens. Et pourtant on les tient généralement pour de bons citoyens."
Henri-David Thoreau
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