"Nous sommes « la terre le feu l’eau et les vents », nous dit Edouard Glissant, poète et philosophe du « Tout-monde ».
Ces méga-éléments vitaux ne peuvent pas être dissous, matraqués, désintégrés. Ou alors nous mourons. C’est pourtant la voie qu’a choisie notre gouvernement : pour défendre le modèle agro-industriel de captation/pollution des terres, de l’eau et de l’air, l’Etat est prêt à tuer, mutiler, estropier, autrement dit à employer ouvertement des techniques de guerre sur des civil.e.s. Le projet de dissolution du mouvement des soulèvements de la terre relève de ce même registre de répression.
Tout cela n’est pas un banal maintien de l’ordre mais participe d’une stratégie claire de criminalisation des luttes écologiques pour faire perdurer un développement économique insoutenable à tous niveaux. Au moment où le bouleversement des régimes climatiques de la Terre engage les communautés humaines à rediriger de manière pressante l’ensemble de leurs activités, nous ne pouvons plus laisser les entreprises multinationales et les gouvernements continuer à détruire les milieux qui nous nourrissent, dans lesquels nous respirons, nous travaillons, nous nous promenons, nous pensons, nous nous engageons, nous nous aimons.
Nous ne pouvons pas non plus laisser les entreprises multinationales et les gouvernements combattre toutes celles et ceux qui dédient leur existence à prendre soin de ces milieux de vie.
Nous soutenons de corps et d’esprit les Soulèvements de la Terre. Nous continuerons à relayer leurs actions, à y participer. Nous en sommes.
De la terre, du feu, de l’eau et des vents.
Les soulèvements de la terre sont inarrêtables. Vous le savez et nous le savons.
Face au changement climatique, à l’usage disproportionné de la force policière et du droit, ce ne sont plus les informations qui manquent mais le courage de les comprendre et d’agir en conséquence."
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