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"La tempête soulève un auvent quelque part, un moteur tourne à l’envers,
un brouillard se défait,
et on attrape dans l’air des rêveries sommaires.
Mais comment dire ?
Tous ces mots, tous ces gestes qui nous préservent encore de demain,
de plus tard,
nous éloignent de quand on ne sera plus rien.
On respire. On tient sa mémoire à distance. On s’efforce.
Nos mains sur la table réinventent la pluie qui court sur le trottoir,
les lumières collées aux vitres, à la route, et à soi.
Pour ralentir le cœur,
on se dit que les mots nous devancent toujours,
et que toutes les nuits sont pleines de lunes."
Brigitte Giraud "Pour ralentir le coeur" dans "Paradis Bancal"
Vendredi: JOUR DE POISSON
Néant, mais en quelle année?
RépondreSupprimerIl faut bien un avant, un pendant, un décès.
Né, vivre et mourir...
Allons, le virus ne nous fera pas mourir de rire,
peut-être juste regarder ce qui est là et maintenant,
pas autrement mais vraiment.
et une histoire à se partager
Supprimerici et maintenant
avant de (se) la raconter
et traduire
plus tard
peut-être
peut-être