dimanche 17 janvier 2021

augure


"Autant vous faire à l'idée tout de suite:
ce que nous appelons "la civilisation industrielle" ne passera pas le cap de ce siècle.
Pendant une à deux décennies encore, elle vous procurera des jouissances douteuses et des privilèges qu'il faudra payer de plus en plus cher.
Ensuite il faudra que cela cesse:
que cessent les voitures que l'on change tous les deux à cinq ans;
que cessent les vêtements qui ne durent qu'une saison, les emballages que l'on jette,
la viande quotidienne, la liberté d'engendrer et de concevoir.
Plus vite cela cessera, mieux cela vaudra;
plus cela durera, plus l'effondrement de cette civilisation sera brutal et irréparable la catastrophe planétaire qu'elle prépare."
André Gorz extrait de: "La dernière chance de la terre" Hors série du "Nouvel Observateur" juin 1972
 
                                               

 
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 "La mer est un moteur de rêves"
Georges Pernoud 
 
 

THALASSA


photos illustration source Toile

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Shamsia Hassani
Première artiste de rue en Afghanistan:
 

 

 


"Hassani est née en Iran en 1988 de parents afghans originaires de Kandahar. Elle se passionne pour le dessin depuis son enfance, mais il ne lui est pas possible de développer son talent immédiatement. En Iran, en effet, les études artistiques sont interdites aux réfugiés afghans. Elle a donc étudié en autodidacte et, à son retour en Afghanistan en 2009, elle s’est inscrite au cours d’art traditionnel à l’université de Kaboul. Cependant, le véritable tournant s’est produit en 2010, lorsqu’elle s’est inscrite à un cours organisé par Combact Comunications et tenu par l’artiste de rue anglaise Cha. À cette occasion, elle a appris les bases de l’art du graffiti et sa production artistique, à partir de ce moment, s’est principalement concentrée sur les murs en plein air.

Elle comprend immédiatement, en fait, les avantages de ce tournant artistique. Les outils de création de ses œuvres deviennent plus accessibles économiquement et, enfin et surtout, ses propres œuvres deviennent accessibles à tous ceux qui passent par là. Un facteur à ne pas sous-estimer dans un pays comme Kaboul, qui est déchiré par la guerre et où il y a un manque d’espace pour le partage artistique. A partir de ce jour, Hassani a commencé à voir les rues de sa ville comme des galeries en accès libre, ses toiles privilégiées devenant des ruines, des murs qui s’effondrent, des coins de rue oubliés qu’elle peut faire revivre avec ses dessins.

Ses œuvres, en effet, ne passent pas inaperçues, car elles se caractérisent par un fort pouvoir évocateur et communicatif. Hassani, inspirée par le style métaphorique de Banksy, crée des dessins dans lesquels, à partir de la combinaison inhabituelle d’éléments simples, une narration émerge. Elle ne se limite pas à dessiner principalement des femmes, mais les représente dans des moments profondément magiques et évocateurs : des femmes qui chatouillent les fenêtres des immeubles avec leurs doigts, les transformant en clavier de piano, les fissures qui s’ouvrent sur les murs deviennent dans ses images des horizons, d’où partent des routes qui mènent ailleurs, les molécules de Covid, tremplins pour la poursuite d’une fleur traînée par le vent.

Il est certain que sa vie n’est pas facile, en tant que femme qui peint et en tant que femme qui peint dans la rue. Ses mouvements peuvent corrompre les yeux des passants avant même les images qu’elle propose. En fait, bien que l’art de rue ne soit pas illégal en Afghanistan, son travail a été considéré comme offensant pour la morale du pays. C’est pourquoi Hassani doit toujours être très rapide dans la réalisation de ses dessins. Mais, malgré les difficultés, son combat se poursuit sans relâche dans les rues de Kaboul, où les femmes qu’elle dessine dansent, chantent et jouent, résistant au nom d’une certitude indéniable  qu’aucune loi, aucune interdiction, au nom d’aucune morale, ne pourra jamais interdire aux femmes de rêver et de dessiner."
Ilaria Paluzzi extrait de: "Un art de résistance aujourd'hui"  -suite de son article dans KEDISTAN
 

 







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 Chez: " La crevaison! "


 

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