dimanche 20 septembre 2020

déconstruction

 


Les mots perdent peu à peu leur architecture,
leur différence d'avance.
Les phrases sont policées 
Arial,,Helvetica, Verdana, Georgie...
Aussi,les graphologues rendent l'âme
et leur tablier d'équations
au grand plaisir des Cartésiens
sans doute,
mais
à la mélancolie des poètes
qui guettent
les ombres, les vides, les pleins et les déliés
bien au delà du chant des verbes
et de leur présentation.
 
Le clavier est devenu l'hygiéniste de nos digitus dignités
il uniformise la préhension
et par là même
évapore l'appréhension
devant la feuille blanche.
 
 Caché derrière,
finis les tremblements, les ratures, les tâches d'encre.
finies les hésitations perceptibles et les colères démasquées.
il faut s'en fier aux mots
tellement trompeurs
et tronqués
 On enduit ainsi les contours de l'intime
sur le fil d'une rime 
qui s'abime de ne plus vieillir
 





  Voisin de passage.
 
On m'a susurré parfois 
qu'il était bon pour son karma-guidon 
de s'intéresser( photographiquement parlant) aux chats.
Surtout le dimanche.
Pourquoi?
Je ne sais pas.
Enfin
c'est comme chat.


 


On peut vivre comme ça

"Je ne vais nulle part
ne cherche plus
m'assoie là
devant
pas loin
sans rien penser
un vent léger
balance les cheveux crus
des citronnelles
on dit qu'avec des grains de sucres
les fourmis bâtissent
des châteaux-forts
dans le ventre des choses
pendant que les serpents s'enlacent
comme des nœuds d'hiver
moi je ne vais nulle part
pieds nus dans les épines
je range
les jouets cassés de la veille
en attendant l'orage
on peut vivre comme ça
toute une vie
à ranger les jouets cassés de la veille
en attendant l'orage
le lierre vibre d'abeilles
l'ombre est jonchée de joie
le monde n'attend personne
pour courir à sa perte
contrairement à moi
je me cherche
vous êtes là
alors on rentre ensemble
sous les premières gouttes
argentées et grasses
de l'automne"
Thomas Vinau "ETC-ISTE"

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