vendredi 12 juin 2020

korriganes




Ce souvenir de belles choses
il ose
se pointer au bas du jour
toujours.
Nulle amertume pourtant
Seule la mer 
pat tous ses pores dilatés
et quelques ailées courtisanes
korriganes.



                                                             \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[





"Le déconfinement continue avec l'ouverture tant attendue des bistrots, cafés, restaurants... Autant de lieux d’échanges dans lesquels nous aimons passer de bons moments entre amis ou en famille. Nous vous proposons donc cette semaine, pour l'occasion, de faire un petit tour dans nos ressources numériques liées à ces univers conviviaux que sont ceux des bistrots. Une consultation sans modération !"



                                                                  \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\|||||||||||||||


"L'esprit a des facettes et l'âme a des versants."
Arthur Cravan




                                                                  \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[


 "Le matin au réveil l’esprit
plein de l’envers du monde,
un enfant sur nos épaules
se dispute avec la fin d’un rêve.
Entre peur et courage,
le jour s’ouvre comme un cahier d’école.
Il faudra encore essayer
de bien écrire sur les lignes."
Christophe Sanchez "un enfant sur nos épaules"  "Fut-il "





                                                         \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\||||||


 Photo source: Ouest-France

 "La recette est simple: devant une résistance résolue, on ajoute un zéro. rien ne résiste à ça."
Pierre Lemaître


Recette d'un vendredi:

Farz blillig fraises et caramel au beurre salé
                                                \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\||||||||||||||||||||||||||||||

                                                           |||||||||||||||||||||||||||||#################




"  Mon cher, ma chère compatriote,
Je t’admire, tu sais. Oh oui comme je t’admire. A toi, on ne la fait pas, hein ? Tu connais tout du dessous des cartes, n’est-ce pas ? Qui nous ment et ce qu’on nous cache. Qui tire les ficelles et à qui profite le crime. En toutes choses, tu sais ce qu’il faut faire. Ce qu’il aurait fallu. Ce qu’il faudra. Tes compétences sont sans limite. L’étendue de ton savoir est infinie. Ton instinct infaillible.


Je t’ai connu économiste, sociologue, historien, juge, procureur, scénariste, sélectionneur de l’équipe de foot. 
Je te découvre ces jours-ci virologue, épidémiologiste, spécialiste de la gestion de crise sanitaire et des pandémies. Vraiment tu m’impressionnes. Je te lis dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Je t’écoute à la radio, à la télévision et dans la queue chez le maraîcher, dans les allées du G20. 
Et comme je t’envie. Comme ce doit être grisant de tout savoir sur tout et d’avoir toujours raison. D’avoir des réponses si simples à tant de questions si complexes – et parfois le contraire. D’être expert en tant de disciplines. De toujours savoir qui incriminer. Qui croire et qui condamner. De redresser tant de torts. De déjouer tant de complots. De déciller tant de naïfs. De détenir la vérité et de l’avoir confisquée une fois pour toute à ceux qui ne la méritent pas. 


A ceux qui ne savent pas s’en servir. Les hésitants. Les indécis. Les pointilleux. Ceux qui ne savent pas toujours.
Qui se demandent. A qui il semble. A qui il faut des preuves. Qui questionnent. Tempèrent. Disent ce n’est pas si simple. Coupent les cheveux en quatre. Les apôtres de la nuance. Les maniaques de l’objection. Ces pleutres qui n’éructent pas sur les réseaux sociaux. Ne signent pas de tribunes ou de posts incendiaires, pleins de rage, péremptoires et justes par conséquent. Justes par définition. Justes par la loi de celui ou de celle qui gueule le plus fort. Ces lâches qui ne donnent pas leur avis sur tout à la télé, à la radio, sur les réseaux, au café, en famille, entre amis. Et s’abstiennent, les imbéciles, de se prononcer sur de sujets qu’ils ne maîtrisent pas. De condamner sans preuve. Ces gens qui doutent, comme les chantait Anne Sylvestre. Et qui rechignent à décréter. 
Oh tu les connais ceux là. Ils t’ont toujours bien fait marrer ces rabat-joies, à parler si bas, à retourner une question en tous sens avant de formuler une hypothèse. A parfois penser contre eux-mêmes. A se défier des fausses évidences. Des conclusions hâtives. Des anathèmes. Ces ergoteurs. Heureusement ils sont minoritaires. Ou bien ils se planquent. Ont déserté les réseaux, les plateaux, les cafés des certitudes. Se taisent pendant les réunions de famille. Heureusement.


Manquerait plus qu’ils viennent plomber l’ambiance avec leurs scrupules, leurs nuances, leurs réserves, leurs objections
Manquerait plus qu’ils t’empêchent d’avoir raison en toute choses et tout le temps. Et de le faire savoir en gueulant.
Allez. Je te laisse. Je retourne à mes doutes, à mes hésitations, à mes incompétences. "
Olivier Adam chez: France-Inter

                                       |||||||||||||||||||||||{{{{{{{

 le vent décime:

Illustrations source: Marianne n°1213

                                                 \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\|||||||

 Istan-bulles:

 

Dieu est gentille il suffit de demander

"Il devait être 3h20 quand le temps s'est endormi.
Clameurs des vents
éternels et des pluies
berceuses et voix amies

J'entendis la tienne, la sienne, la leur. Dieu était nue et marchait dans mon appartement. Elle me disait: "c'est maintenant, l'heure est venue
il n'y a plus de saisons... que veux-tu..."
"Rien, lui dis-je. Les jours vont et viennent toutes les nuits c'est l'été la fièvre et mes journées sont toutes hivers l'automne arrivera bien dans quelques années. Peut-être un printemps.
Je me languis du printemps.
C'est pour quand le printemps ?"

Près de la fenêtre, presqu'envolée
Elle me dit, sac de temps sur le dos:
"combien tu veux ?"
"Je veux un printemps et de demi"
Cliquetis des clés dans sa poche.

Il devait être 13h10 quand le temps s'est arrêté."

 extrait de Vingt poëmes et des poussières, p.40, Rim Battal, Lanskine
-Découvert chez: "On croit qu'on en est sorti"


"L'urgence de ralentir" (84mn / ARTE / 2014) Un film de Philippe Borrel from Philippe Borrel on Vimeo.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...