jeudi 9 février 2017

jour quête


Jeudi matin
tranche deux fois dans l'ouest.
La première à voir
et s'en jetée une
par le trou de la lorgnette;
la seconde pour s'échapper
dans le sens du courant porteur.

Seulement ici, les grandes migrations saumâtres
ont un comportement boomerang
Deux eaux en une
aller/retour
2 mi-sel
descente de la Loire
et remontée mécanique océanique vers sa nantaise destinée.
On entend alors le chant rauque d'un batelier dans la lune
et complètement barge:
"La lune est là, la lune est là mais le soleil" etc


Jeudi malin
 mathématique des fluides
exercice avec coefficient
86 de tour de baille.

Va falloir lâcher un peu la ceinture maritime
si tu veux profiter des vents qui tournent
et de l'astre qui rime
effervescent.







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"Hiver rien qu'un peut-être."
[...]
"Nous avançons entourés d'oiseaux, ceux dont nous entendions enfants le chant au fond du jardin, ou dont nous observons le vol, la migration, ou la présence dans les oeuvres d'art, comme les oiseaux fantastiques de Max Ernst.
ils filent à notre rencontre, flèches tirées par quelque archer, nous frôlent, et nous adressent un congé énigmatique.
Leurs cris nous rappellent à notre désir de légèreté et de vagabondage.
A les écouter, il y a quelque chose de bref et de tendu dans la plupart de ces cris, quelque chose de menacé, quoique résistant dans ces trilles ou dans ces chants;
peut-être une cage est-elle toujours partie à la recherche d'un oiseau, suivant l'expression de Kafka.
En compagnie des oiseaux, nous nous parlons à nous-mêmes, dans un choeur murmurant avec eux.
Il y a quelqu
e chose que cette compagnie nous suggère, un appel persistant: celui de défoncer la cage."

Mathieu de Boisséron extraits de "Défoncer la cage"



  Max Ernst








"La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont


Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et la nuit peu à peu
Et le temps arrêté
Et mon cheval boueux
Et mon corps fatigué
Et la nuit bleu à bleu
Et l'eau d'une fontaine
Et quelques cris de haine
Versés par quelques vieux
Sur de plus vieilles qu'eux
Dont le corps s'ensommeille

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et mon cheval qui boit
Et moi qui le regarde
Et ma soif qui prend garde
Qu'elle ne se voit pas
Et la fontaine chante
Et la fatigue plante
Son couteau dans mes reins
Et je fais celui-là
Qui est son souverain
On m'attend quelque part
Comme on attend le roi
Mais on ne m'attend point
Je sais depuis déjà
Que l'on meurt de hasard
En allongeant les pas

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Il est vrai que parfois près du soir
Les oiseaux ressemblent à des vagues
Et les vagues aux oiseaux
Et les hommes aux rires
Et les rires aux sanglots
Il est vrai que souvent
La mer se désenchante
Je veux dire en cela
Qu'elle chante
D'autres chants
Que ceux que la mer chante
Dans les livres d'enfants
Mais les femmes toujours
Ne ressemblent qu'aux femmes
Et d'entre elles les connes
Ne ressemblent qu'aux connes
Et je ne suis pas bien sûr
Comme chante un certain
Qu'elles soient l'avenir de l'homme

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et vous êtes passée
Demoiselle inconnue
À deux doigts d'être nue
Sous le lin qui dansait." 
Jacques Brel 

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Camille qui lève le nez au  Zélandais
et fait du zèle dans la jourquette 
a décidé
aussi prolixe qu'un Luchini au bon marché,
 d'ouvrir un musée à la gloire de la Zucchini;
et pour sa peine et dos courbé,
il nous  a fait parvenir quelques exemplaires
de cucurbita pepo et  même parfois re pepo
c'est dire...
Je vous laisse admirer cette expo-tagère
et herbacée. 














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