mercredi 1 février 2017
dancing in the dark
Le couloir
Un nombre de pas dans le noir
puis la main frôlant le rideau,
le repoussant doucement.
Derrière, la vieille porte grince.
L'interrupteur sur le mur à gauche.
Pourtant
rester encore un peu dans l'obscurité
de la maison.
Elle me rassure,
une amie de longue date.
Elle m'entoure de sa confiance,
me console des peurs du jour;
Parfois,
l'escalier
pieds de nez
à la lumière.
les mains en baladeuse.
La petite ville s'époumone en sourdine.
A l'étage
sur la tranche du mur
la masse du piano
et sa rime
au plancher du palier.
Je m'assois sur le tabouret,
soulève le couvercle , enlève le cache- poussière.
Je pose mes doigts, bien à plat
sur les blanches
dans le noir
et j'attends,
et j'entends
les gammes acrobatiques,
improvisations pour jour de pluie,
ritournelles sur trois notes,
jazz pire
et Bach gouttant l'eau de l'à peu près.
Je ne touche à rien
de la marelle désaccordée,
je laisse filer d'autres musiques
aux voix récurrentes,
des rires d'enfance,
images de chambre noire
d'un hier à deux mains.
Je reviendrais
l'autre nuit:
Dancing in the dark
illustration source Toile
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