samedi 1 février 2014

de toute façon tu causes








Philo de banc de touche

ça va Machin?
ben
heu! 
.../...
                       C'est la vie qui va
                                                       et je vais
                                                                                comme la vie va

la vie va
lalala lala lalala









"Nous sommes de ceux qu'on ne remarque pas : des fantômes, des transparents, des
moyens. 
Nous sommes de ceux qui ne rentrent pas en ligne de compte.
Nous sommes de ceux qu'on choisit par défaut. 
Nous sommes de ceux qui ont la peau terne, les traits tirés et le regard
éteint, des visages pâles, des teints gris. 
Nous sommes de ceux qui se délavent de jours en jours.
Nous sommes de ceux qui ont du mal à s'entendre penser.
Nous sommes de ceux qui se maîtrisent difficilement. 
Nous sommes de ceux qui mettent mal à l'aise en public.
Nous sommes de ceux qui dérapent dans les escaliers des bibliothèques. 
Nous sommes de ceux qui dansent de façon embarrassante. 

Nous sommes de ceux qui font l'amour en deux temps. 
Nous sommes de ceux qui s'y prennent à l'envers avec les autres. 
Nous sommes  de ceux sur lesquels ont parie jamais. 
Nous sommes de ceux qui savent plus raisonner de façon logique.
Nous sommes de ceux qui ont tout fait comme y faut mais qui y arrivent pas.
Des ratés modernes, des semis défaites, des victoires sans panache.
Nous sommes de ceux qui tiennent pas la pression.
Nous sommes de ceux qui se font balayer, à répétition.   
Nous sommes de ceux qui s'font assister, des baltringues, des éclopés, des
faibles.
Nous sommes de ceux qui prennent des trucs pour tenir le coup.
Nous sommes de ceux qui savent pas dire non, qui connaissent pas la rébellion,
qui soutiennent pas les regards.
Nous sommes de ceux qui sont tabous. 
Et pourtant ...

Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas, des chiens enragés, des teigneux, des
acharnés. 
Nous sommes de ceux qui comptent bien devenir capables de tout encaisser.
Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité, pour
reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin.
Nous sommes de ceux qui en ont assez de leur propre férocité, des
requins-tigres en bout de course, des voyous qui demandent pardon, des apprentis
repentis. 
Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre, et
faire taire leurs sales travers. 
Nous sommes de ceux qui cherchent à rejoindre les rangs des lions, des
maquisards, des résistants, des sentiments.
Nous sommes de ceux qui roulent pour eux et pour leur périmètre.
Nous sommes de ceux qui pissent encore dans la douche mais qui espèrent
réussir un jour à pisser droit. 

Nous sommes de ceux qui cherchent à désarmer la mort à coup de grenade
lacrymo, pour l'effrayer, et la maintenir à distance.
Nous sommes de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d'une
avenue pour la séduire, la ramener et lui faire l'amour de façon brûlante.
Nous sommes de ceux qui ont les yeux écarquillés en continu, des ahuris, des
ébahis, qui guettent les planètes, les comètes et les épiphanies.
Nous sommes de ceux qui cherchent à déterrer ce qui est enfouit, tout ce qui
est caché et qui demande qu'à être sorti. 
Nous sommes de ceux qui veulent rétablir le contact avec ceux qui sont partis
trop tôt, parce qu'ils savaient pas qu'il y avait une fin cachée.
Nous sommes de ceux qui continueront à courir, comme s'ils étaient poursuivis
par les balles, qui desserreront jamais les mâchoires sauf pour sortir les
crocs.


C'est pas nous les plus forts ?
- C'est vraiment l'équipe qui était la moins capable.
On sera jamais rationnels avec ce type de lascars 
- Faut composer avec 
- ???
- Y a que les inconscients qui vous diront le contraire 
Vous savez être irrationnel, mais sans peur on s'casse la gueule."
 
-Fauve- "nous sommes de ceux" 
 
 
 
 

j'ai lu ça:

Les nouveaux préceptes de la pensée correcte
 
Comme tous les pontes du CAC40, Jean-Paul Agon, PDG de l'Oréal, a apporté son soutien au Hollande
new-look dans une interview au Monde. Ce n'est guère étonnant,étant donné que le chef de l'Etat a repris
l'argumentaire que Pierre Gattaz s'est vanté de lui avoir apporté "sur un plateau"  Passons.
En l'occurrence, l'intéressant est la précision sémantique apportée par l'homme qui émarge à 4 millions d'euros par
an, soit 330 000 par mois, ou encore 11 000 euros par jour, l'équivalent de neuf Smic (plus actions gratuites,
retraite-chapeau et clause de non-concurrence, au cas où).  Pour lui, le "pacte de responsabilité" annoncé
par le chef de l'Etat est un "pacte de réalité", bref, un fait scientifique aussi avéré que la rotondité de la terre ou
la gravitation universelle.
Il faut toujours  se méfier des gens qui  se croient autorisés à invoquer la réalité, car ils ont vite tendance à
diaboliser ceux qui commettent le crime suprême de ne pas penser comme eux.
Au Moyen-Age, les catholiques qui brûlaient les hérétiques étaient persuadés d'être dans le vrai.
Du temps de l'URSS, les staliniens accusaient les dissidents de nier la réalité et de sombrer dans la folie de
l'irrationnel.
Certes, les bons esprits qui somment le vulgum pecus de tomber à genoux devant le dieu de la "politique de l'offre"
ne veulent envoyer personne au bûcher. Ce sont des gens courtois et civilisés. Mais, comme tous ceux qui sont
persuadés de détenir les feux de la vérité éternelle, ils ne tolèrent pas les avis contraires.
ils sont adeptes de l'unanimisme obligatoire, comme à l'époque du débat sur le traité constitutionnel européen
en 2005, lorsque tout partisan du non était suspecté de déviationnisme, en raison, déjà, du 'principe de réalité".
On retrouve le même travers avec le principe consistant à dire que, si l'on baisse les cotisations sociales des entreprises,
 forcément, elles vont créer des emplois comme Jésus multipliait les petits pains.
Si c'était vrai, le chômage devrait être enrayé puisque les prétendues "charges" des entreprises n'ont cessé de baisser
ces dernières années.
Mais peu importe. quand on a la "réalité" dans sa manche, on n'a rien à démontrer."
Jack Dion- Marianne -n°875 
 
 


Du rouge ou du vert
un vert,
deux rouges...
Qu'importe la couleur.
A la votre!
A la tienne. 
A
La
Notre
Ménageons les susceptibilités en zone humide
du moment
que l'on enterre à tout jamais
un projet sorti du  L.A. jurassic pour faire jouir -avec l'argent de l'immuable
contribuable- quelques édiles sur le retour de manivelle, ayant tellement peur de 
se retrouver tout seuls  -pôvres- dans le noir des oubliettes de l'Histoire.
Ce qui, brillons mes frères et soeurs,  ne saurait justement tarder
mais
ayons s'il vous plait, 
un peu d'indulgence pour "nos" fragiles bétonneurs de tréfonds et puisqu'ils aiment
tellement celÂ... 
Accordons leur
pour sévices rendus
une belle honte,
 rouge ou verte 
à leur infantile boutonnière 
 juste à gauche en sortant de la cravate 








                                                    ]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]\\\\\\\\\\\\\|||||||||||











" Je pèse quarante-huit kilos
Peut-être un peu plus, un peu moins
Ça dépend si j'ai du chagrin ou pas

Je pèse le poids de mes mots
Mes mots qui valent ce qu'ils valent
Mais, en tout cas, ce sont les miens
Et ces mots, quand je te les lance
Et que tu ne les attrapes pas
Je pèse le poids de l'absence
Avec ma rage au bout des doigts,
Je pèse le poids de la peur
Qui me tient éveillée la nuit
Les membres raidis sous le drap
Comme une dalle de béton
Les yeux tournés vers l'intérieur
À me demander qui je suis !

Je pèse le poids de mes actes
Qui sont pas toujours à ma taille
Qui se barrent sans prévenir
Sans demander la permission
Pour aller faire un peu plus loin
Quelques enfants adultérins
Que j'ai du mal à reconnaître,
Je pèse le poids d'un chien mort
Comme meurent les animaux
Avec ce regard qui s'étonne
Qui dit "Pourquoi tu m'abandonnes ?"
Ce regard insoutenable
Qui vous fait cracher vers le ciel
Un dernier refus misérable
Et qui fait qu'à jamais je pèse
La toute impuissance des hommes

Je pèse le poids de l'amour
Que je ne parviens pas à vivre
Ou de façon si maladroite
Que ma mère, sûrement, ne sait pas
La tendresse que je lui porte,
Je pèse le poids de l'amour
Qu'on rencontre si peu souvent
Qui, pourtant, doit nous délivrer !
Mais voilà, on n'a pas le temps
Ou alors, on est fatigué
Je pèse le poids de l'amour
Qu'est si difficile à donner
Et tout autant à recevoir
Alors, on reste là, tout seul
À peser le poids de l'orgueil

Je pèse quarante-huit kilos
Peut-être un peu plus, un peu moins
Ça dépend si j'ai du chagrin ou pas

Je pèse quarante-huit kilos
Toi, ça te fait ni chaud ni froid
Tu te dis "La fille, elle flippe
Dommage, mais c'est pas mon trip !"
D'accord, mais quand on se retrouve là, tout seul
Avec deux, trois spots dans la gueule
Faut bien raconter quelque chose
Pour essayer de se trouver
Pour pas rester des étrangers
"Toi, tu payes et moi je te baise"
Non ? alors raconte-moi
Combien tu pèses !"

-Mama Béa-

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 source: UTOPLIB
 
« Conseils pour la route :

Pars de zéro.
Mets tout à plat.
Rejette toute tradition.
Méprise tout rituel
Ne respecte aucun tabou.
Tiens tout symbole pour ce qu'il est : du vent
Pisse sur le sacré.
N'écoute aucune parole "révélée".
Fuis ceux qui ont la vérité par la foi.
Crache à la gueule des charlatans du "merveilleux". Ris de tout, pleure de tout, mais selon ton humeur.
Éduque ta raison, tu n'as rien d'autre.
N'admets pour provisoirement acceptable 
que ce que ta raison estime dûment démontré.
Laisse de côté les questions sans réponse.
Fuis la métaphysique.
Ne te conduis pas en fonction d'une morale transcendante.
Mais que ta morale soit faite des règles nécessaires à la vie 
de chacun dans une société harmonieuse et fraternelle.
... Sauf, bien sûr, si les hommes noirs prennent le pouvoir et rallument les bûchers. 
Dans ce cas, mon fils, fais semblant ! »


(Lettre ouverte aux culs-bénits, François Cavanna, 1994)
 
 

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