jeudi 15 novembre 2012
les questions sans trop y toucher
Des questions sans trop y toucher pour ne pas souffrir en avance.
Sur un mur lézardé on pouvait encore lire: "L'avenir nous appartient"
Le slogan défraîchi méritait sans doute beaucoup mieux qu'une rue oubliée de l'Histoire,
puisque jusqu'à preuve du contraire personne n'avait trouvé à y redire.
Notre à venir était forcément devant nous, même en marchant à reculons
et ce n'est d'ailleurs pas par hasard -je suppose- si je m'y colle à -l'imparfait-
Aujourd'hui!
Enfin, passons...
Jusque là, tout va bien.,
affirmait, métronome, l'oiseau en quête de pitance, puisque le garde-manger avait tendance à se renouveler, le ciel ne lui tirait encore pas trop la gueule et les prédateurs semblaient occupés ailleurs.
Pourtant,
inexorablement, les questions sans trop y toucher s'immisçaient dans les interstices d'un temps qui n'était pas absent pour presque tout le monde.
Elles avaient la grande classe de toujours appuyer là où l'on se portait pâle, de débarquer sans prévenir et de vous rire au nez...
Alors, agacé, d'un revers de la main, comme on chasse une mouche un peu trop envahissante, on réexpédiait l'intrus d'où il n'aurait jamais dû sortir, tout au fond d'une mémoire censée être occupée à calmer les rumeurs, les humeurs...et à les classer en fiches...pour plus tard...
C'était sans compter sur l'esprit d'entreprise et la perversité d'électrons libres de droit qui gravitaient en permanence autour d'un cortex tournant à plein régime puisqu'il était conçu pour ça.
Des questions à peine effleurées,
qui savaient nous retrouver près du feu,
au coin du bois,
et qui prévoyaient aussi, sans doute
le passage de quelques feuilles jaunies, tombées du nid,
glissant en silence au ras du sol pour y éponger un peu de pluie.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
l'avenir nous appartient...mais parfois, je souhaiterais que le présent aussi nous appartienne.
RépondreSupprimer