lundi 11 juin 2012

à cheval sur l'entre-deux


 "Aussi longtemps que les hommes ne seront pas complets et libres, ils rêveront la nuit" Paul Nizan



A cheval sur l'entre-deux
chacun semble à sa place
et la nuit m'aspire
-comme toujours-

Je parle avec les doigts
une langue de clavier
celle qui oserait tout dire
si elle n'était quelque peu farouche,
comme  si privée de compagnie
mais pour autant pas d'assurance
elle transformait le décès du jour
d'un revers demain.

Il me fallait toujours sublimer la solitude
en des croches  fragiles et dérisoires
qui m'emportaient n'importe comment
pourvu qu'elles exorcisent les calmes et les peurs
de s'aventurer esseulé et précaire.

A force de fréquenter le règne introspectif,
j'en arrivais  parfois à médire sur mon double inconnu,
celui qui  donnait le change dans les associations d'idées,
les rencontres presque volontaires en tranches de société.
J'en arrivais aussi plus ou moins empêtré, plus ou moins ébloui
par la lumière qu'on disait naturelle
à ne savoir que dire
à ne savoir qu'en faire
de l'autre versant  du moi qui communique
et qui mène tant bien que mâle
son année d'illusion sympathique.

A cheval sur l'entre-deux
puisque
c'était la règle du JE.

Au risque d'y perdre mon image.



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