revue qui s'presse:
Mardi.
"La mort dans l’âme et le foie dans la gorge, je quitte les Oscars de Los Angeles pour le blizzard de Paris. A l’aéroport, après avoir dit « bye bye » au ciel californien, je cherche désespérément des miettes de presse française afin de nourrir cette chronique franco-française… lorsque, nom d’un fion, je croise un étrange troupeau de permanentées mauves et de chiens-chila autorongeant leurs colerettes Hermès. Il y a aussi deux cerfs royaux assez désemparés, une chatte persane intérieur cuir et cinq gâteux en habits verts. Que se passe-t-il : ça pue la France !
A l’instant même où je rentre, l’Amérique semble envahie par le VIIe arrondissement ! Qui sont ces gens ? m’écriai-je, lorsque je crois soudain reconnaître le profil du dentier de Liliane Bettencourt.
Ne cédant pas à la panique, je me jette dans la meute, aussitôt asphyxié par les effluves de Chanel N° 5 (les très riches clonent leurs goûts, un peu comme les très pauvres), peu importe, je tire Liliane par sa perruque, bloque son fauteuil roulant (qu’elle pilote plus aisément que ses ultimes neurones) et me renseigne : « Que faites-vous là, Mamie ?
– Je sais pas, me dit-elle, j’ai suivi le groupe. Paraît qu’en France y a un barjot qui veut nous dépouiller à 75 % ! Du coup tout le monde se barre.
– A Los Angeles ?
– Le hasard : on a profité de l’avion de retour de Jean Dujardin. Soixante-quinze pour cents, vous vous rendez-compte ?
– Non.
– A ce niveau d’imposition, on émigre à Sarajevo, au pôle Nord ou à Cuba. Tiens, ça me dit bien, Cuba ! L’ex-mari de Ségolène, c’est Staline. »
Et la voilà qui sort quelques tranches de saumon de sous son postiche Carita.
« Qu’est-ce tu fous ?
– Je me défends face aux rouges. Si tu veux planquer ta Rolex, n’hésite pas, y a encore de la place.
– J’ai pas de Rolex.
– Pauv’type. »
Et elle est repartie en roulant jusqu’au cheptel Vuitton. Du coup, j’ai passé quelques coups de fil tout en enregistrant mes bagages (deux smokings, un pipeau et 13 boîtes de capotes). C’est là que Laurent Neumann, le patron de Marianne, m’a expliqué le bordel. Un effort serait demandé par Hollande aux plus « à l’aise » du bled : un coup de pouce à hauteur de 75 % de leurs revenus dépassant le million annuel.
« Faut gagner plus d’un million ?
– Oui, t’inquiète »
Je respire : ça ne me concerne pas. Par contre, mon portable sonne, c’est Dujardin : « Dis donc, Nico, faudrait penser à le calmer, ton copain socialo, ou mon Oscar va terminer sur la cheminée de Sarko ! »
Le drame de certains riches : impossible d’être de gauche sans raquer ! S’ils pouvaient couper Hollande en deux : garder la collection des valeurs humanistes, l’égalité des chances, touche-pas-mon-pote, le droit-de-l’hommisme tiers-mondiste et toutes ces lubies ravissantes qui nous coûtent pas un rond et font « gentil » dans les dîners… Et puis laisser la part cruelle, celle qui pompe la monnaie de nos succès provisoires pour la confier à des feignasses ! Mais non, ce serait trop beau : il faut payer pour être sympa ! Ou bien faut mentir, comme Jean-Yves Blitz, un bon copain à moi qui milite toute l’année aux congrès du PC (pour l’ambiance festive) et qui vote UMP (pour sa femme fêtarde).
Soixante-quinze pourcents ? Elle a raison, Liliane. Ce n’est pas beaucoup plus que ce qu’on me croque déjà, mais, symboliquement, ça mérite du lubrifiant. Du coup, je propose qu’on présente personnellement aux riches tous les bénéficiaires de leurs impôts. Un par un. Donner du corps à nos regrets, mettre un visage sur nos aigreurs.
« Liliane, je vous présente Hervé, Brigitte, Mouloud et Kevin. N’ayez pas peur, Liliane. Approchez. Et maintenant Hervé, Brigitte, Mouloud et Kevin : Embrassez Liliane. Voilà, Mouloud, c’est gentil. Arrête, Mouloud. Lâche-là, Mouloud !!! »
Nouveau coup de fil de Neumann : l’argent visé par Hollande n’ira pas tant sécher les larmes d’un voisin nécessiteux qu’empêcher notre future banqueroute à tous !
« Il s’agit de sauver le système français », ai-je donc crié à Liliane, qui essayait une casquette NBA à la boutique duty free.
« Le système français ? Qu’est-ce que j’en ai à secouer, moi ? Je vais canner dans six mois ! Et vu l’état de ma mémoire, j’ai cinq ans de passif. Le passé et l’avenir sont des notions trop luxueuses pour une SDF psychiatrique dans mon genre. Ça te dirait, Cuba, mon chou ? Une plage, ton smoking, mon fauteuil, tous les deux ? »
J’ai grimpé dans l’avion plus vite que DSK en sortant du Sofitel ! Dans les airs, j’ai pensé : c’est vrai que Liliane, faudrait qu’elle casque. Le gros pognon, c’est que de l’ennui. En même temps, les sacrifices imposés au nom d’un lopin de terres gauloises, je sais pas si c’est payant. J’ai déployé mon siège business class et j’ai pensé plus fort :
« La France, l’étranger, les Césars, les Oscars, les Hot d’or. D’où suis-je ? Vers où vais-je ? Peut-on demander aux gens de défendre un pays qui se défend si mal ? Et puis qu’est-ce qu’un pays, aujourd’hui ? (Voyez le niveau aérien de ma libido mentale !) Qu’y a-t-il de commun entre le képi du Général et les Ray Ban de Sarkozy ? Les longues jambes de Notre-Dame et les moignons adipeux de la mairie de Palavas ? Mes impôts. »
C’est pourquoi…
A l’instant même où je rentre, l’Amérique semble envahie par le VIIe arrondissement ! Qui sont ces gens ? m’écriai-je, lorsque je crois soudain reconnaître le profil du dentier de Liliane Bettencourt.
Ne cédant pas à la panique, je me jette dans la meute, aussitôt asphyxié par les effluves de Chanel N° 5 (les très riches clonent leurs goûts, un peu comme les très pauvres), peu importe, je tire Liliane par sa perruque, bloque son fauteuil roulant (qu’elle pilote plus aisément que ses ultimes neurones) et me renseigne : « Que faites-vous là, Mamie ?
– Je sais pas, me dit-elle, j’ai suivi le groupe. Paraît qu’en France y a un barjot qui veut nous dépouiller à 75 % ! Du coup tout le monde se barre.
– A Los Angeles ?
– Le hasard : on a profité de l’avion de retour de Jean Dujardin. Soixante-quinze pour cents, vous vous rendez-compte ?
– Non.
– A ce niveau d’imposition, on émigre à Sarajevo, au pôle Nord ou à Cuba. Tiens, ça me dit bien, Cuba ! L’ex-mari de Ségolène, c’est Staline. »
Et la voilà qui sort quelques tranches de saumon de sous son postiche Carita.
« Qu’est-ce tu fous ?
– Je me défends face aux rouges. Si tu veux planquer ta Rolex, n’hésite pas, y a encore de la place.
– J’ai pas de Rolex.
– Pauv’type. »
Et elle est repartie en roulant jusqu’au cheptel Vuitton. Du coup, j’ai passé quelques coups de fil tout en enregistrant mes bagages (deux smokings, un pipeau et 13 boîtes de capotes). C’est là que Laurent Neumann, le patron de Marianne, m’a expliqué le bordel. Un effort serait demandé par Hollande aux plus « à l’aise » du bled : un coup de pouce à hauteur de 75 % de leurs revenus dépassant le million annuel.
« Faut gagner plus d’un million ?
– Oui, t’inquiète »
Je respire : ça ne me concerne pas. Par contre, mon portable sonne, c’est Dujardin : « Dis donc, Nico, faudrait penser à le calmer, ton copain socialo, ou mon Oscar va terminer sur la cheminée de Sarko ! »
Le drame de certains riches : impossible d’être de gauche sans raquer ! S’ils pouvaient couper Hollande en deux : garder la collection des valeurs humanistes, l’égalité des chances, touche-pas-mon-pote, le droit-de-l’hommisme tiers-mondiste et toutes ces lubies ravissantes qui nous coûtent pas un rond et font « gentil » dans les dîners… Et puis laisser la part cruelle, celle qui pompe la monnaie de nos succès provisoires pour la confier à des feignasses ! Mais non, ce serait trop beau : il faut payer pour être sympa ! Ou bien faut mentir, comme Jean-Yves Blitz, un bon copain à moi qui milite toute l’année aux congrès du PC (pour l’ambiance festive) et qui vote UMP (pour sa femme fêtarde).
Soixante-quinze pourcents ? Elle a raison, Liliane. Ce n’est pas beaucoup plus que ce qu’on me croque déjà, mais, symboliquement, ça mérite du lubrifiant. Du coup, je propose qu’on présente personnellement aux riches tous les bénéficiaires de leurs impôts. Un par un. Donner du corps à nos regrets, mettre un visage sur nos aigreurs.
« Liliane, je vous présente Hervé, Brigitte, Mouloud et Kevin. N’ayez pas peur, Liliane. Approchez. Et maintenant Hervé, Brigitte, Mouloud et Kevin : Embrassez Liliane. Voilà, Mouloud, c’est gentil. Arrête, Mouloud. Lâche-là, Mouloud !!! »
Nouveau coup de fil de Neumann : l’argent visé par Hollande n’ira pas tant sécher les larmes d’un voisin nécessiteux qu’empêcher notre future banqueroute à tous !
« Il s’agit de sauver le système français », ai-je donc crié à Liliane, qui essayait une casquette NBA à la boutique duty free.
« Le système français ? Qu’est-ce que j’en ai à secouer, moi ? Je vais canner dans six mois ! Et vu l’état de ma mémoire, j’ai cinq ans de passif. Le passé et l’avenir sont des notions trop luxueuses pour une SDF psychiatrique dans mon genre. Ça te dirait, Cuba, mon chou ? Une plage, ton smoking, mon fauteuil, tous les deux ? »
J’ai grimpé dans l’avion plus vite que DSK en sortant du Sofitel ! Dans les airs, j’ai pensé : c’est vrai que Liliane, faudrait qu’elle casque. Le gros pognon, c’est que de l’ennui. En même temps, les sacrifices imposés au nom d’un lopin de terres gauloises, je sais pas si c’est payant. J’ai déployé mon siège business class et j’ai pensé plus fort :
« La France, l’étranger, les Césars, les Oscars, les Hot d’or. D’où suis-je ? Vers où vais-je ? Peut-on demander aux gens de défendre un pays qui se défend si mal ? Et puis qu’est-ce qu’un pays, aujourd’hui ? (Voyez le niveau aérien de ma libido mentale !) Qu’y a-t-il de commun entre le képi du Général et les Ray Ban de Sarkozy ? Les longues jambes de Notre-Dame et les moignons adipeux de la mairie de Palavas ? Mes impôts. »
C’est pourquoi…
Mercredi.
Après onze heures de vol et de sourcils froncés, je me dis que l’effort fiscal, ça me rappelle un peu les écolos infoutus de stopper les déjections de l’empire Total, mais toujours efficaces pour compter le nombre de rouleaux de PQ que tu pourrais économiser.
Mets les mains dans le merdier, mon Hollande, plonge au cœur de la décharge ! Même si ça concerne une poignée de mégananti, 75 %, je te jure que ça sent la grimace, la cacophonie des cas particuliers. Fais pas flipper les Rolexman, on a tous besoin de leur cupidité. Ce serait quand même ballot, qu’ils aillent flamber leur mauvais goût sous le soleil de Miami. Attrape plutôt ce bazooka et tire plein feu sur la maison mère. Vise maman la finance.
Mets les mains dans le merdier, mon Hollande, plonge au cœur de la décharge ! Même si ça concerne une poignée de mégananti, 75 %, je te jure que ça sent la grimace, la cacophonie des cas particuliers. Fais pas flipper les Rolexman, on a tous besoin de leur cupidité. Ce serait quand même ballot, qu’ils aillent flamber leur mauvais goût sous le soleil de Miami. Attrape plutôt ce bazooka et tire plein feu sur la maison mère. Vise maman la finance.
Jeudi.
Je ne sais pas pourquoi, mercredi, je me suis pris pour Alain Minc."
Nicolas Bedos-"Le journal du mythomane"-"L'argent de la vieille" Marianne2
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Savon reçu ceci:
« Rives bouleverse nos perspectives sur la ville et ses moments mécaniques et ordinaires. On y voit trois trajets humains au sein d’une journée comme une autre. Et cela devient extra-ordinaire. C’est une pure affaire de regard, une expérience essentiellement cinématographique. Deux adultes et un enfant, seuls, traversent Paris du matin au soir. Ils ne se croisent pas, ils ne se connaissent pas. Ce sont des étrangers : étrangers les uns aux autres, étrangers à l’espace inconfortable et dangereux, étrangers au temps lorsqu’ils s’absentent ou s’extraient du rythme contraignant de la ville. C’est ainsi que Rives bouleverse tous repères et coordonnées existentielles. Le sen timent de familiarité et d’appartenance est réinterrogé ; on ne reconnaît plus les espaces, on doute du temps. C’est là que se situe sa menace. Dans le film, chaque instant devient alors crucial : un pas de plus dans la vie, un pas de plus vers la mort. »
Damien Manivel et Chiara Malta, cinéastes
Damien Manivel et Chiara Malta, cinéastes
« Rives est donc de la même étoffe qu’un rêve, ostensiblement superficiel mais secrètement profond, fictionnel mais incontestablement documentaire, évident mais implicitement énigmatique. Un film-sortilège dont la gracieuse fluidité des images hypnotise au point d’instiller un soupçon diffus d’inquiétude, un suspense laissant craindre au spectateur que tout pourrait brutalement s’arrêter, se pétrifier sans raison, comme ces statues graniti ques qui ornent les rues parisiennes et dont on ne sait si elles ne sont pas des passants qui se seraient un peu trop perdus dans la ville... »
Luc Lavacherie, Cinéma Le Gallia, Saintes
LA PRESSE
« Des sensations. Des impressions. Un vague-à-l'âme. C'est ce qui importe dans ce poème en vers libres, consacré à Paris et à trois de ses habitants, personnages solitaires, confrontés à un manque : un collégien aux yeux clairs des beaux quartiers, qui fugue hors de l'école, erre dans la ville, livré à lui-même ; un jeune précaire, Pakistanais du Sentier, qui trime dans de petits boulots, livre des plats cuisinés et se fait éjecter ; une étudiante tchèque de Belleville, qui travaille à la Défense et, le soir, se cherche... Très peu de dialogues, pas mal de musique et une image qui scintille comme neige au soleil. A travers ces trajets sinueux et toutes sortes de gestes quotidiens, le cinéaste parvient à saisir une myriade de détails sur la solitude urbaine, le sentiment d'être étranger au monde, à la fois là et ailleurs. Le film tient de la rêverie éveillée, où la géographie de la ville reflète des paysages intérieurs, pics d'angoisse, rives porteuses de promesses. »
Jacques Morice - Télérama
« Ce premier long métrage d'Armel Hostiou, déjà auteur de cinq courts métrages, charme par la grâce de sa mélancolie et la délicatesse de son empreinte. (...) Ces trois personnages en dérive, en marge, aux confi ns de l'agitation de la ville, traitée ici comme le quatrième personnage, traversent le film sans parler ou si peu, ce qui souligne plus avant leur isolement social et affectif, mais également linguistique, notamment pour Thalat, dont I'absence totale de maîtrise du français I'empêche de travailler. Attendent-ils qu'on leur donne la parole, qu'on leur accorde une densité sociale ? En tout état de cause, leur mutisme souligne un peu plus la qualité de leur écoute et leur finesse d'observation. (....) Trois personnages comme trois subtiles variations d'un même thème. »
N.Z, Les Fiches du cinéma
« Porté par une photographie superbe, des cadrages inventifs et un montage particulièrement habile, Rives n’est en aucune façon une œuvre nar rative puisque le seul lien entre les séquences est sensoriel. Grâce à un dispositif formel très élaboré, Armel Hostiou nous fait partager sa rêverie poétique sur une ville de Paris qu’il parvient à extraire de ses habituels clichés touristiques. Il faut donc abandonner ici toute volonté de théoriser les images et se laisser porter par ce flot de sensations à fleur de peau. Jouant sans cesse avec la bande-son, le réalisateur nous plonge dans une ambiance urbaine parfois joliment désincarnée (la magnifique séquence à La Défense sur la musique electro-pop de Poni Hoax est un bel exemple de poésie urbaine) qu’il finit par abandonner à l’occasion d’une séquence de rêve récurrente se déroulant dans un espace plus naturel autour d’un point d’eau. Ces seuls passages où l es trois personnages sont réunis en rêve évoquent immédiatement le cinéma atmosphérique d’un Tarkovski et si le sens de la scène finale nous échappe quelque peu, elle termine en beauté une première œuvre assurément ambitieuse.»
Virgile Dumez, A voir à lire
LE NET
"Le film est incroyablement riche, beau et bluffant aussi bien visuellement que musicalement (malgré l’absence de musique off), chaque détail, chaque rayon de lumière, chaque regard, chaque vibration de joue devient cataclysme. Lorsque Bianca perd ses lentilles de contact, Paris tout entier s’en trouve bouleversé – et nous avec. A travers ces trois personnages, nous redécouvrons notre environnement dans une p erspectiv e inédite. Etrangers face à notre propre quotidien, celui-ci ne nous semble plus si familier; au contraire, il nous surprend, nous effraie, nous amuse. Nous l’étudions avec ébahissement, le manipulons avec fébrilité comme une perle. Ce quotidien est néanmoins délicat à aborder. Si le spectateur n’entre pas d’emblée dans l’univers du film, il se paumera comme lesdits personnages et s’ennuiera ferme pendant 1h18. Je vous invite à regarder la bande-annonce pour voir rapidement si vous accrocherez. Rives est une créature étrange, qui pourrait être issue des ébats de Robert Bresson avec Dziga Vertov, elle relève autant du documentaire que de la science-fiction, du film expérimental que du clip musical. Armel Hostiou, le réalisateur, a d’ailleurs déjà sévi dans ces deux derniers genres. Menti on sp&eac ute;ciale pour la musique (Poni Hoax, Fantazio Trio, Babx…) et pour les acteurs (non professionnels) qui contribuent également à faire de ce premier long-métrage hypnotique et lumineux une belle surprise."
Dan Cohen, The Billion Dollar Blog
"La réussite du film se trouve dans l’atmosphère qu’il s’en émane, à la fois débarrassée des émotions et poétique. Et la bande son essentiellement composée de musique électro rock (Viva and the Diva, Poni Hoax ou encore Babx) n’y est pas étrangère.
Au fil de l’histoire, on s’interroge quant à l’enjeu dramatique de Rives ; de fait la représentation de la ville, son immensité, sa déshumanisation et la froideur de ses espaces sont des éléments rarement repr&ea cute;sentés dans le cinéma français. Domine un Paris désincarné, presque hostile, presque aussi oppressant que dans le Frantic de Polanski. Armel Hostiou tire son film vers le contemplatif, s’autorise des envolées oniriques très plastiques qui tirent Rives vers une abstraction énigmatique. Quels sont les buts de ses personnages ? Ou nous conduisent-t-ils ? Quelles sont leurs pensées ? Nulle part pourrait-être la réponse la plus probante, la plus dramatique aussi. Dans ce monde d’incommunicabilité le prix à payer pour sa singularité, sa différence, son absence d’appartenance à la collectivité est d’être laissé sur le bas côté, comme si cet autre n’existait pas. Rives, discrètement, sans dé monstration, évoque une époque d’indifférence et d’égotisme. C& rsquo;est est une œuvre qui comme ses héros, reste dans le secret, et comme ses héros, se laisse apprivoiser (ou pas). Ancien de la Fémis au parcours marqué par le clip vidéo et le cinéma expérimental, Armel Hostiou délaisse la narration au profit d’une construction presque mélodique plus proche encore d’une installation d’Art contemporain que du cinéma. Rives et ses gestes se reçoivent comme on aborde la musique minimaliste, comme on écoute City Life de Steve Reich par exemple, lorsque les trajectoires humaines se répètent à l’infini, créant des boucles et partageant le spectateur entre un état de contrariété, d’anxiété et d’hypnose."
Aloysius Block - Culturopoing
EMISSION RADIO
Cinema d'aujourd'hui, Cinéma sans frontières de Catherine Ruelle, RFI, émission du samedi 25 février 2012http://www.rfi.fr/emission/cinema d aujourd hui - RIVES de Armel Hostiou
"Le film est incroyablement riche, beau et bluffant aussi bien visuellement que musicalement (malgré l’absence de musique off), chaque détail, chaque rayon de lumière, chaque regard, chaque vibration de joue devient cataclysme. Lorsque Bianca perd ses lentilles de contact, Paris tout entier s’en trouve bouleversé – et nous avec. A travers ces trois personnages, nous redécouvrons notre environnement dans une p erspectiv e inédite. Etrangers face à notre propre quotidien, celui-ci ne nous semble plus si familier; au contraire, il nous surprend, nous effraie, nous amuse. Nous l’étudions avec ébahissement, le manipulons avec fébrilité comme une perle. Ce quotidien est néanmoins délicat à aborder. Si le spectateur n’entre pas d’emblée dans l’univers du film, il se paumera comme lesdits personnages et s’ennuiera ferme pendant 1h18. Je vous invite à regarder la bande-annonce pour voir rapidement si vous accrocherez. Rives est une créature étrange, qui pourrait être issue des ébats de Robert Bresson avec Dziga Vertov, elle relève autant du documentaire que de la science-fiction, du film expérimental que du clip musical. Armel Hostiou, le réalisateur, a d’ailleurs déjà sévi dans ces deux derniers genres. Menti on sp&eac ute;ciale pour la musique (Poni Hoax, Fantazio Trio, Babx…) et pour les acteurs (non professionnels) qui contribuent également à faire de ce premier long-métrage hypnotique et lumineux une belle surprise."
Dan Cohen, The Billion Dollar Blog
"La réussite du film se trouve dans l’atmosphère qu’il s’en émane, à la fois débarrassée des émotions et poétique. Et la bande son essentiellement composée de musique électro rock (Viva and the Diva, Poni Hoax ou encore Babx) n’y est pas étrangère.
Au fil de l’histoire, on s’interroge quant à l’enjeu dramatique de Rives ; de fait la représentation de la ville, son immensité, sa déshumanisation et la froideur de ses espaces sont des éléments rarement repr&ea cute;sentés dans le cinéma français. Domine un Paris désincarné, presque hostile, presque aussi oppressant que dans le Frantic de Polanski. Armel Hostiou tire son film vers le contemplatif, s’autorise des envolées oniriques très plastiques qui tirent Rives vers une abstraction énigmatique. Quels sont les buts de ses personnages ? Ou nous conduisent-t-ils ? Quelles sont leurs pensées ? Nulle part pourrait-être la réponse la plus probante, la plus dramatique aussi. Dans ce monde d’incommunicabilité le prix à payer pour sa singularité, sa différence, son absence d’appartenance à la collectivité est d’être laissé sur le bas côté, comme si cet autre n’existait pas. Rives, discrètement, sans dé monstration, évoque une époque d’indifférence et d’égotisme. C& rsquo;est est une œuvre qui comme ses héros, reste dans le secret, et comme ses héros, se laisse apprivoiser (ou pas). Ancien de la Fémis au parcours marqué par le clip vidéo et le cinéma expérimental, Armel Hostiou délaisse la narration au profit d’une construction presque mélodique plus proche encore d’une installation d’Art contemporain que du cinéma. Rives et ses gestes se reçoivent comme on aborde la musique minimaliste, comme on écoute City Life de Steve Reich par exemple, lorsque les trajectoires humaines se répètent à l’infini, créant des boucles et partageant le spectateur entre un état de contrariété, d’anxiété et d’hypnose."
Aloysius Block - Culturopoing
EMISSION RADIO
Cinema d'aujourd'hui, Cinéma sans frontières de Catherine Ruelle, RFI, émission du samedi 25 février 2012http://www.rfi.fr/emission/cinema d aujourd hui - RIVES de Armel Hostiou
A VOIR ET A ENTENDRE
Grâce au travail mené par l'ACOR (Association des cinémas de l'ouest pour la recherche), l’ACID collabore sur cette sortie avec :
Grâce au travail mené par l'ACOR (Association des cinémas de l'ouest pour la recherche), l’ACID collabore sur cette sortie avec :
Les Fileurs d'ecoute. A la lumière tamisée des pupitres, Bernard Mazzinghi et Cindy Rabouan racontent le film pa r sa genèse et invitent les spectateurs à les suivre sur les sentiers impénétrables de la création. Sans dévoiler les circonstances de l'intrigue, les Fileurs d'écoute amènent peu à peu le spectateur vers le film, le guidant de leurs deux voix vers l'atmosphère dans laquelle il sera bientôt immergé.
O.H.N.K Production. Depuis plusieurs mois, Séquence, un dispositif d’accompagnement des films en salles, a été mis en place par O.H.N.K.
1 film, 1 invité, 3 minutes, c’est le concept du programme qui donne la parole à un invité qui partage son point de vue sur un film prochainement dans les salles.
1 film, 1 invité, 3 minutes, c’est le concept du programme qui donne la parole à un invité qui partage son point de vue sur un film prochainement dans les salles.
Pour sa troisième &eacut e;dition, O.H.N.K propose une séquence sur Rives vu par Les Fileurs d'Ecoute.RIVES de Armel HOSTIOU vu par les fileurs d ecoute -
Retrouvez plus d'informations sur le film et les rencontres sur :
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Brève de l'espace:
- Les frères Bogdanov annoncent
qu'ils soutiennent Nicolas Sarkozy-
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chez les poètes indignés
Des militants écologistes japonais ont annoncé avoir déposé plainte, lundi 12 mars, pour empêcher le redémarrage d’une centrale nucléaire dans le centre du Japon, au lendemain du premier anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima.
La plainte, qui émane d’un groupe de 259 militants, demande à un tribunal d’Osaka d’ordonner le maintien à l’arrêt des deux réacteurs 3 et 4 de la centrale Oi, située dans la préfecture de Fukui, dans le centre. Les écologistes affirment que cette centrale est située à proximité de failles sismiques et n’est pas suffisamment résistante.Dimanche, des dizaines de milliers d’opposants au nucléaire ont manifesté dans la région de la centrale de Fukushima pour exiger la fermeture définitive des sites atomiques, un an après qu’un séisme et un tsunami géants eurent provoqué la plus grave catastrophe nucléaire au monde depuis vingt-cinq ans.
2 RÉACTEURS SUR 54 ACTUELLEMENT EN MARCHE
Dans un communiqué, l’opérateur de la centrale Oi, Kansai Electric, a déclaré : “Bien que nous nous refusions à commenter une plainte dont nous ne connaissons pas les détails, nous allons faire des efforts pour expliquer au public que nous avons pris toutes les mesures pour exploiter les réacteurs nucléaires de façon sûre.”
Seuls deux réacteurs sur les 54 construits au Japon sont actuellement opérationnels, les autorités exigeant des “tests de résistance” avant d’autoriser le redémarrage des tranches arrêtées pour maintenance. Le gouvernement japonais pourrait approuver la relance des deux réacteurs d’Oi dès ce mois-ci. Le premier ministre, Yoshihiko Noda, s’est engagé dimanche à “faire tous les efforts” pour obtenir l’approbation des autorités et de la population locales avant le redémarrage de réacteurs.
Source: http://www.lemonde.fr
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Au LIEU UNIQUE
LA BELLE PEINTURE EST DERRIÈRE NOUS Une exposition manifeste entièrement dédiée à la scène picturale française actuelle et rassemblant 25 artistes.
sur une proposition d'Eva Hober
EN PARTENARIAT AVEC BEAUX-ARTS, MOUVEMENT, KOSTAR, ARTNET, VICE
Vernissage le jeudi 15 mars à 18h30
avec de 19h à 0h :
Los Curators (mix / le lieu unique) + Thibaut de Ruyter (mix / Berlin)
entrée libre
• EN SAVOIR PLUS
sur une proposition d'Eva Hober
EN PARTENARIAT AVEC BEAUX-ARTS, MOUVEMENT, KOSTAR, ARTNET, VICE
Vernissage le jeudi 15 mars à 18h30
avec de 19h à 0h :
Los Curators (mix / le lieu unique) + Thibaut de Ruyter (mix / Berlin)
entrée libre
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"Une porte qui s’entrebâille, une mère de famille deux enfants sur les bras, trois autres qui jouent par terre, la pauvreté comme seul décor, l’agent d’Erdf envoyé par la Direction pour baisser la puissance électrique de cet appartement à 1000 Watt même pas la puissance d’un fer à repasser…
L’agent du service public commet alors le seul acte que lui intime son libre arbitre , il laisse cette famille dans son plein droit énergétique, à la place du noir et du froid que sa Direction lui avait ordonné de faire rentrer dans cette maison , il y laisse l’eau chaude pour les douches , la télé allumée pour les gosses, la machine à laver qui tourne , le chauffage, et le frigidaire fonctionner , il y laisse la lumière pour le soir, la plaque électrique pour les repas, il laisse tout cela , il laisse dans ces murs : la vie.
Le droit à l’accès et à l’usage des énergies sont des droits fondamentaux, ils permettent de vivre encore dans la dignité lorsque qu’on est frappé par la pauvreté, la misère ou l’exclusion sociale et professionnelle lorsque tous les jours, il faut choisir entre le contenu du frigo, et tout le reste, nul ne peut en être privé.
Ce choix de résistance civique, cet acte de solidarité active, de protection des plus faibles et des plus fragiles, le robin des bois du cal de Marne risque le payer très cher. Sa Direction après l’avoir traduit en conseil de discipline à un mois pour décider de la peine qu’elle se préparerait à lui infliger pour sa désobéissance , son licenciement serait même envisagé, c’est indigne et intolérable .
Nous sommes non seulement indignés, et révoltés et nous soutenons ce salarié dans ces actes solidaires, nous sommes à ses côtés, nous tous et toutes qui tous les jours résistons, comme lui et refusons de nous soumettre et refusons de sanctionner toujours les plus pauvres pour n’enrichir toujours que les plus riches, parce que le service public pour nous est porteur d’abords de la valeur de solidarité.
Alors désobéir ? Oui ! Parce qu’aujourd’hui, face à ceux et celles qui aveuglément appliquent les plans sociaux ordonnés par les actionnaires sacrifiant des milliers de familles, face à ceux qui ordonnent des coupures de gaz et d’électricité alors qu’ils savent qu’ils feront descendre ces même familles de la dernière marche de chez eux à la rue , face à cette politique du bouc émissaire qui veut rafler les enfant pour mieux expulser les parents, face cette injustice sociale érigée en dogme, face à tout cela : désobéir et résister sont devenus un devoir.
Notre camarade et ami d’erdf est tout simplement un être humain d’abord, son choix est non seulement digne, mais il est aussi juste. Nous le partageons, et nous voulons lui exprimer ainsi qu’à sa famille, comme à tous ses camarades qui résistent avec lui à Arcueil, mais partout en France, notre soutien fraternel, ainsi qu’à tous ceux et celles qui comme lui, refusent de couper le gaz et l’électricité ou qui reconnectent les familles qui en ont été privées, chassant de ces foyers le noir et le froid, pour y remettre lumière et chaleur.
Nous leur disons toute notre amitié, tout notre soutien, et tout notre respect parce qu’ils font front, sur les valeurs que nous partageons et portons dans cette campagne électorale, que leurs actes de résistances sont précieux que nous en avons besoin et qu’ils nous renforcent, parce qu’ils balisent et éclairent le chemin, sur lequel nous avançons, ensemble.
Dans le Val de Marne un homme a dit non !
Mais cet homme ce résistant à un nom et un visage, il s’appelle JEF DUVAL il a 23 ans une pétition à l’initiative de ses camarades de la CGT MINES ENERGIES est en ligne sur leur site national pour faire monter le rapport de force contre ce pouvoir qui voudrait le chasser de notre entreprise publique, pour nous la réponse est non ! Signons par milliers , résistons,
Jeff est un juste."
Source: http://bellaciao.org
L’agent du service public commet alors le seul acte que lui intime son libre arbitre , il laisse cette famille dans son plein droit énergétique, à la place du noir et du froid que sa Direction lui avait ordonné de faire rentrer dans cette maison , il y laisse l’eau chaude pour les douches , la télé allumée pour les gosses, la machine à laver qui tourne , le chauffage, et le frigidaire fonctionner , il y laisse la lumière pour le soir, la plaque électrique pour les repas, il laisse tout cela , il laisse dans ces murs : la vie.
Le droit à l’accès et à l’usage des énergies sont des droits fondamentaux, ils permettent de vivre encore dans la dignité lorsque qu’on est frappé par la pauvreté, la misère ou l’exclusion sociale et professionnelle lorsque tous les jours, il faut choisir entre le contenu du frigo, et tout le reste, nul ne peut en être privé.
Ce choix de résistance civique, cet acte de solidarité active, de protection des plus faibles et des plus fragiles, le robin des bois du cal de Marne risque le payer très cher. Sa Direction après l’avoir traduit en conseil de discipline à un mois pour décider de la peine qu’elle se préparerait à lui infliger pour sa désobéissance , son licenciement serait même envisagé, c’est indigne et intolérable .
Nous sommes non seulement indignés, et révoltés et nous soutenons ce salarié dans ces actes solidaires, nous sommes à ses côtés, nous tous et toutes qui tous les jours résistons, comme lui et refusons de nous soumettre et refusons de sanctionner toujours les plus pauvres pour n’enrichir toujours que les plus riches, parce que le service public pour nous est porteur d’abords de la valeur de solidarité.
Alors désobéir ? Oui ! Parce qu’aujourd’hui, face à ceux et celles qui aveuglément appliquent les plans sociaux ordonnés par les actionnaires sacrifiant des milliers de familles, face à ceux qui ordonnent des coupures de gaz et d’électricité alors qu’ils savent qu’ils feront descendre ces même familles de la dernière marche de chez eux à la rue , face à cette politique du bouc émissaire qui veut rafler les enfant pour mieux expulser les parents, face cette injustice sociale érigée en dogme, face à tout cela : désobéir et résister sont devenus un devoir.
Notre camarade et ami d’erdf est tout simplement un être humain d’abord, son choix est non seulement digne, mais il est aussi juste. Nous le partageons, et nous voulons lui exprimer ainsi qu’à sa famille, comme à tous ses camarades qui résistent avec lui à Arcueil, mais partout en France, notre soutien fraternel, ainsi qu’à tous ceux et celles qui comme lui, refusent de couper le gaz et l’électricité ou qui reconnectent les familles qui en ont été privées, chassant de ces foyers le noir et le froid, pour y remettre lumière et chaleur.
Nous leur disons toute notre amitié, tout notre soutien, et tout notre respect parce qu’ils font front, sur les valeurs que nous partageons et portons dans cette campagne électorale, que leurs actes de résistances sont précieux que nous en avons besoin et qu’ils nous renforcent, parce qu’ils balisent et éclairent le chemin, sur lequel nous avançons, ensemble.
Dans le Val de Marne un homme a dit non !
Mais cet homme ce résistant à un nom et un visage, il s’appelle JEF DUVAL il a 23 ans une pétition à l’initiative de ses camarades de la CGT MINES ENERGIES est en ligne sur leur site national pour faire monter le rapport de force contre ce pouvoir qui voudrait le chasser de notre entreprise publique, pour nous la réponse est non ! Signons par milliers , résistons,
Jeff est un juste."
Source: http://bellaciao.org
pétition
illustrations- source: toile
Bin dis donc, c'est dense tout ça ! la pétition pour Jef, c'est signé. Quand un Homme se dresse pour ne pas devenir un roquet-à-ses-mémaîtres, on le soutient, foutraille !
RépondreSupprimervi c'est un peu trop chargé il me semble
RépondreSupprimerla prochaine fois je mettrais juste quelques extraits de texte et à qui voudra tout lire suivra les liens.
;-)