En mai qui rime forcément avec "fais ce qu'il te plait" le lycée expérimental de Saint-Nazaire fêtera ses trente années d'existence.
Sur une idée originale d'un grand barbu libertaire et frère ainé du Dany dit le rouge et plutôt vert par la suite (vert de rouge?) ainsi que de quelques autres enseignants de la filière traditionnelle cherchant pour des raisons -on va dire- culturelles à s'en échapper, le projet dans les cartons depuis déjà quelques lustres pu en sortir comme le lapin magique grâce à l'arrivée -longtemps attendue- d'une première salve aussi généreuse que de gauche à la tête de la république française et en ce qui concerne le sujet du jour, de la prise de pouvoir au ministère de l'éducation nationale d'un certain Alain Savary, socialiste antichambre PSU, (Ah la fête du PSU à la Courneuve...- voix off nostalgique) cela se faisait à l'époque.../...
(et l'on remarquera en passant que les thèmes sont toujours...d'actualité)
.../... alors qu'aujourd'hui, autre temps, autre moeurs, Solférino, rimerait plutôt avec trotsko...mais chut faut pas le dire. et puis je vois bien qu'une fois de plus je me disperse aussi cher(e)s camarades recentrons-nous (mais non pas chez Bayrou - ) sur les trente ans du lycée que l'on appelait à ses débuts et modestement: différent;
et c'est sur qu'un lieu où une majorité d'élèves a envie d'apprendre (à part les classes prépa peut-être) et s'y rend avec plaisir et décontraction, ça ne court pas les rues ni les boulevards .
Partant du principe tellement juste mais forcément provocateur pour qui ne veut voir qu'une seule tête... qu'un élève en échec scolaire c'est avant tout l'échec du système -scolaire- et fondé sur des bases où l'on retrouve l'autonomie, la responsabilisation, le sens du collectif , le partage des tâches, l'anti-autorité, le mélange des genres, l'ouverture au monde... cela fait donc 30 ans , contre vents et marées (normal sur l'estuaire) que le lycée expé. voit chaque année débarquer dans ses soutes, des jeunes dit- en rupture - et à priori perdus pour la cause scolaire alors qu'en général et en particulier ils voulaient tout bonnement qu'on leur fasse découvrir le plaisir d'apprendre et les ressources innombrables qu'ils possèdent ce qui semblerait hélas (à quelques exceptions près) nettement au dessus des prérogatives et missions de l'école offcielle une indivisible et obligatoire et qui continue - comme si de rien n'était.- ( circulez, y'a rien à voir). à dégoûter "du savoir" des générations successives de jeunes en quête d'eux même.
Attention, je ne veux pas dresser ici un tableau parfaitement idyllique du lycée expérimental, forcément et manquerait plus que ça , cela ne marche pas pour tout le monde, certains lâchent en cours de route et quand on a quinze, seize ans et plus se retrouver pour (certains) la première fois, loin de ses repères habituels et plus que libre de ses mouvements à la sortie "des cours" cela peut parfois entrainer quelques dégâts sur le jeune et aussi sur son environnement - quelques propriétaires/ loueurs nazairiens en ont d'ailleurs fait l'amère expérience...
Pour autant, ce lycée autogéré original et créatif a le grand mérite d'exister et de ne pas s'endormir sur ses lauriers . Il a indéniablement permis à un certain nombre d'ados de reprendre confiance en eux et de trouver là une véritable, délicate, respectueuse , attentive et belle passerelle ou marche pied pour la suite de leur aventure humaine .
Bravo et longue vie à ce lycée ! puisse-t-il rester ce qu'il est, et ne pas sombrer sous les assauts du conformisme !
RépondreSupprimer