mercredi 5 octobre 2011

parfois


(source sur toile)


C'est quand on veut

"Un événement insolite s'est produit dans un bureau de Vitoria [la capitale de la communauté autonome basque] le 25 mai 2011. Après un demi-siècle de violences terroristes, 829 assassinats perpétrés par ETA, plusieurs générations nées au Pays basque sous le règne de la peur et de l'absence de liberté, deux inconnus se sont assis face à face. L'Espagne tout entière parlait du démantèlement de l'organisation, et c'était précisément ce qui se jouait, dans ce bureau, à l'échelle individuelle, entre ces deux hommes. L'un d'eux était une victime du terrorisme : son père a été assassiné en 1980, et les coupables restent à ce jour inconnus. L'autre, un détenu condamné pour avoir appartenu à ETA, était arrivé à la conclusion que la violence n'avait pas de sens, et il avait pris ses distances avec l'organisation. Le premier avait une foule de questions à éclaircir : pourquoi l'homme qu'il avait en face de lui avait été un terroriste, pourquoi il avait tué, comment il pouvait vivre avec ça, qu'est-ce qui l'avait conduit à entrer dans cette organisation qui a brisé la vie de sa mère et de ses six frères et sœurs... Le deuxième, lui, souhaitait avant tout demander pardon.

Comme eux, ils sont six à s'être réunis durant ce mois de mai, toujours en tête à tête. Seul à seul, ou avec un médiateur. Parfois dans des prisons, ou à l'extérieur quand c'était possible et que le détenu bénéficiait déjà d'un régime de semi-liberté. Les victimes avaient accepté d'entendre ce que ces détenus avaient à dire au nom d'une prétendue "lutte patriotique".
Seule une de ces victimes a rencontré directement l'auteur de l'acte qui a bouleversé son existence. Elle s'est assise en face de celui qui avait assassiné l'être qui lui était le plus cher. Ce fut naturellement la rencontre la plus chargée d'émotion. Les trois autres ont rencontré des détenus qui s'exprimaient en tant qu'anciens membres d'une organisation hiérarchisée, au sein de laquelle ils ne choisissaient pas leurs victimes : ils exécutaient des ordres. Tous ses membres ont été, d'une façon ou d'une autre, les participants et les responsables de chacune des morts causées par ETA.

Ces rencontres sont confidentielles et aucune contrepartie ou amélioration des conditions d'emprisonnement n'est offerte aux détenus en échange de leur participation.
Les victimes, c'est bien naturel, ne sont pas obligées de pardonner. L'idée est de leur permettre de parler, et d'écouter si elles le souhaitent. De dire tout ce qu'elles ont envie de dire à leur interlocuteur. Elles sont libres de quitter le programme à tout moment – c'est un principe fondamental dans cette démarche.
Chacun avait ses propres motivations. Dans le cas des victimes, qui toutes ont mené un travail psychologique approfondi afin de tenter de surmonter le traumatisme de l'attentat (tous sont des enfants ou des veuves de personnes assassinés par ETA), l'avenir comptait davantage que le passé. Elles n'étaient pas certaines que cette expérience leur apporte une aide personnelle ; elles n'avaient pas besoin qu'on leur demande pardon, assuraient-elles. Leur véritable motivation, c'était l'espoir que cette démarche permette d'avancer, ne serait-ce qu'un peu, vers une réconciliation au Pays basque.
Les détenus intégrés au programme ont en commun d'avoir tous eu le courage de déclarer publiquement que la violence n'avait servi à rien, d'avoir dit à ETA que cela n'avait plus de sens, et de s'être soustraits aux règles de l'organisation. Ces repentis restent minoritaires : ils sont à peine une trentaine à avoir rejeté explicitement le terrorisme et, de ce fait, à avoir été transférés au Pays basque, à proximité de leur famille, au centre pénitentiaire de Nanclares de la Oca (province d'Alava). Par ailleurs, il y a chez ceux qui ont décidé de participer la conviction que leurs actes n'auront causé que des souffrances. Aux morts, et à leurs familles, mais aussi à eux-mêmes. En demandant pardon, ils espéraient alléger un peu le fardeau de leur douleur et de leur culpabilité, servir d'exemple à d'autres, et participer, comme leurs interlocuteurs, à la construction d'un Pays basque en paix.
Car, en Euskadi, malgré l'espoir suscité par la fin annoncée d'ETA, il reste encore beaucoup à faire. Et c'est le plus compliqué : rebâtir le vivre ensemble sans oublier le passé, retrouver une normalité qui aujourd'hui n'est toujours pas là. Presque tous les participants au programme, qu'ils fussent victimes ou criminels, redoutaient les réactions que susciterait leur démarche dans leur entourage respectif. C'est pour cette raison que rien dans cet article n'est révélé qui puisse permettre de les identifier."
-El Païs-
           -04.10.2011-
sur proposition de Serge


                                                     )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))


 Au Lieu Unique
LES S

LE GENTIL GARÇON
Le vol suspendu du confetti

samedi 8 octobre à 20h30
"soirée curieuse" tarifs de 5 à 8 €

 

 

                                               °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° 

 seulement pour sourire entre  les guillemets

bien entendu

"

"

source: Serge

 

                               )))))))))

Une expo:

un peu "Fort de Villès" 

avec dans les rôles principaux:

 

 'Sophie Chollet

-Bruno Bourdet

 

 


"Si vous vous promenez au bord de la mer, venez donc dire
à mes petites vaches qui prennent l'air marin,
ainsi que mon impératrice et ses guerriers.
Je serai également là pour vous accueillir avec mes pinceaux."

Bruno Bourdet






RIEUSES













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où nous en sommes à 19h30

2 commentaires:

  1. superbe, cet article sur ces rencontres basques !!!

    j'adore ces vaches hilares, aussi (hilarantes !)

    RépondreSupprimer
  2. oui Anne, ça fait du bien ce genre de chose, quand les hommes passent leur temps à autre chose qu'à se foutre sur la gueule
    mieux même quand ils se pardonnent...

    Du côté des vaches légèrement allumées, sur le blog de l'artiste il en existe plein d'autres

    belle journée à toi
    ;-)

    RépondreSupprimer

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