lundi 24 janvier 2011

la campagne choc des aveugles de France

Et désolé pour ceux qui en toute  bonne conscience (et circulez y'a rien à...voir)  les appellent non-voyants



"L’accessibilité (aux bâtiments, à l’information, au savoir...) et l’emploi. La moitié des déficients visuels sont au chômage. Les malvoyants ne sont pas des citoyens à part entière.
Essayez de vous déplacer dans une ville dans les conditions d’une personne aveugle, c’est le parcours du combattant. Les vélos circulent sur les trottoirs, on y entasse les poubelles, on y dresse les terrasses des cafés... C’est un problème de sécurité publique. Je ne parle pas des voitures électriques : aux États-Unis, Barak Obama vient de faire voter une loi demandant qu’elles soient équipées de signaux sonores. Les Japonais sont aussi très en pointe. Il faut que la France se réveille.
On souhaiterait être consulté sur ces questions parce qu’on a des compétences, plutôt que de laisser les collectivités locales se réfugier dans les bras de cabinets de sécurité qui font des préconisations à deux balles. L’accessibilité est un marché
Vincent Michel-président de la fédération  nationale des aveugles de France (F.A.F.)



"C’est fou de devoir en passer par là... Il y a deux ans, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Louis Braille, deux congrès se sont tenus à l’Unesco et à Eurodisney, à Marne-la-Vallée, avec plus de quarante nationalités présentes. On a organisé une cérémonie au Panthéon. On n’a pas eu un ministre, pas un secrétaire d’État. Il a été quasiment impossible de mobiliser la presse. Quels étaient les grands titres des médias le lendemain ? Les soldes et le bébé de Rachida Dati..." Vincent Michel






'Fondée en 1917, reconnue d’utilité publique en 1921, la Fédération des aveugles et handicapés visuels de France rassemble 23 associations régionales. Elle lance en ce moment sa campagne de collecte de la taxe d’apprentissage des entreprises pour favoriser l’intégration des déficients visuels dans le monde du travail, prenant le relais des pouvoirs publics qui « n’en font pas assez », dénonce son président Vincent Michel. « Compte tenu de l’évolution de la législation depuis 2005, aujourd’hui, une entreprise qui embauche une personne handicapée n’a plus aucun intérêt à recruter un salarié avec un handicap lourd », insiste-t-il.
Pourtant, le président a fait le calcul : « En trente-cinq ans d’activité professionnelle, j’ai calculé que j’ai fait économiser plus de 400 000 € à la société en prestations sociales. Aujourd’hui, je suis un citoyen qui pays ses impôts et qui consomme. »
'-extraits d'une interview paru dans le Midi libre-24 janvier 2011-  sous" l'oeil attentif" de Serge (le montpelliérain)

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