dimanche 10 octobre 2010

la tête en friche

"J'ai décidé d'adopter Margueritte. Elle va bientôt fêter ses quatre-vingt-six ans, il valait mieux pas trop attendre. Les vieux ont tendance à mourir.
Comme ça, s'il lui arrive un truc, je sais pas - tomber par terre dans la rue, ou se faire gauler son sac - je serai là. Je pourrai arriver tout de suite et pousser les gens du milieu, leur dire :
- Ok ! C'est bon, tirez-vous, maintenant ! Je m'en charge : c'est ma grand-mère.
Ce n'est pas écrit sur sa tête qu'elle est seulement adoptée.
Je pourrai lui acheter son journal, ses bonbons à la menthe. M'asseoir près d'elle dans le parc, aller la voir aux Peupliers, le dimanche. Et rester pour manger avec elle à midi, si je veux.
Bien sûr, avant aussi, j'aurais pu, mais je me serais senti en visite. Maintenant, ce sera par plaisir, et aussi par devoir. C'est ça qui est nouveau : les obligations familiales. C'est un truc qui va bien me plaire, je le sens."


«Ce qu'ils mettent au dos des romans, je vais vous dire, c'est à se demander si c'est vraiment écrit pour vous donner l'envie. En tout cas, c'est sûr, c'est pas fait pour les gens comme moi. Que des mots à coucher dehors - inéluctable, quête fertile, admirable concision, roman polyphonique... -et pas un seul bouquin où je trouve écrit simplement : c'est une histoire qui parle d'aventures ou d'amour -ou d'Indiens. Et point barre, c'est tout».


"Dans une histoire d’amour parfois il n’y a pas l’amour, parfois il n’y a même pas je t’aime et pourtant on s’aime"





" La tête en friche" un livre de Marie-Sabine Roger aux éditions du Rouergue et  puis aussi  un film de Jean Becker,  deux tendres  pépites à lire et à voir pour se faire du bien quelque part , là où ça palpite...



"Germain Cazes, 45 ans, 110 kilos de muscles, presque illettré, raconte son histoire et sa rencontre avec une vieille dame très cultivée. Il vit de petits boulots et dans une caravane. Une rencontre dans le jardin public bouleversera sa vie ; Margueritte, 86 ans, très cultivée, réservée mais attentive et respectueuse des autres. Ils observent tous les deux les pigeons et lient connaissance et deviennent rapidement complices et amis. Margueritte ouvre les portes d'un nouveau monde à Germain : le monde des lettres et des livres. Elle saura le guider, ne pas l'apeurer, le prendre par la main en le respectant, et lui fait découvrir l'émotion ou la peur que peuvent susciter les lectures comme les voyages qu'elles permettent. Germain change et ses copains de comptoir ne le reconnaissent plus. Le dictionnaire devient son plus grand ami ! ("Je planquais ce dico comme un livre de cul tellement j'avais honte") Un vrai hommage aux livres et à la lecture, des portraits succulents, un livre populaire dans le sens noble du terme, très humain, optimiste, émouvant, souvent drôle et imagé."
-Max Buvry- libraire -

2 commentaires:

  1. Merci!
    Merveilleux film...

    Chez les Becker, de Jacques à ...Gens...
    on touche au Grisbi des Coeurs...
    à la façon Modi
    on offre des bouquets de tendresses...
    pour fleurir les souvenirs
    "au deux" là du tragique
    rhabillé de quotidien
    Arlequin Gérard s'écrie
    malgré tout
    la vie est à nous!

    Le coeur sur la main quand il faut, et la main sur la figure quand c'est nécessaire !
    Henri Jeanson
    Dialogue du film de Jean Becker Pas de caviar pour tante Olga

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  2. merci pour les compléments d'infos j'ai bien aimé "le coeur sur la main"...
    j'ai vu "la tête en friche" hier et j'en suis ressorti, comment dire, "tout tourneboulé"
    bonne journée
    ;-)

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