jeudi 17 juin 2010

la société mercantile et spectaculaire




 Comme disait le prof aussi gris que l'était alors sa triste  blouse, en regroupant son troupeau  de sixième dans la cour de chez les frères de Ploërmel : "Allons! suffit maintenant.  Revenons aux fondamentaux" 

CHICHE! Monseigneur!
Chiche!



« Et sans doute notre temps... préfère l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’être.... »  ludwig Feuerbach



"Le caractère fondamentalement tautologique du spectacle découle du simple fait que ses moyens sont en même temps son but. Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l’empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire."G.D.

 
"Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images" G.D.


"Le spectacle se soumet les hommes vivants dans la mesure où l’économie les a totalement soumis. Il n’est rien que l’économie se développant pour elle-même. Il est le reflet fidèle de la production des choses, et l’objectivation infidèle des producteurs."G.D.


"À mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire. Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n’exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil."G.D.



"Le spectacle est le moment où la marchandise est parvenue à l’occupation totale de la vie sociale. Non seulement le rapport à la marchandise est visible, mais on ne voit plus que lui : le monde que l’on voit est son monde. La production économique moderne étend sa dictature extensivement et intensivement. Dans les lieux les moins industrialisés, son règne est déjà présent avec quelques marchandises-vedettes et en tant que domination impérialiste par les zones qui sont en tête dans le développement de la productivité. Dans ces zones avancées, l’espace social est envahi par une superposition continue de couches géologiques de marchandises. À ce point de la « deuxième révolution industrielle », la consommation aliénée devient pour les masses un devoir supplémentaire à la production aliénée. C’est tout le travail vendu d’une société qui devient globalement la marchandise totale dont le cycle doit se poursuivre. Pour ce faire, il faut que cette marchandise totale revienne fragmentairement à l’individu fragmentaire, absolument séparé des forces productives opérant comme un ensemble. C’est donc ici que la science spécialisée de la domination doit se spécialiser à son tour : elle s’émiette en sociologie, psychotechnique, cybernétique, sémiologie, etc., veillant à l’autorégulation de tous les niveaux du processus.G.D.







"C’est la plus vieille spécialisation sociale, la spécialisation du pouvoir, qui est à la racine du spectacle. Le spectacle est ainsi une activité spécialisée qui parle pour l’ensemble des autres. C’est la représentation diplomatique de la société hiérarchique devant elle-même, où toute autre parole est bannie. Le plus moderne y est aussi le plus archaïque."G.D.


quelques extraits de "la société du spectacle" de Guy Debord à lire et télécharger par ici la bonne soupe



Ainsi donc- pensait-il en contemplant la rosace d'une  païenne cathédrale- Mais, dis moi, cher collègue,  tu es forcément et également un pur produit de ce spectacle dont tu nous causes par intermédiaire éclairé . Ton doigté aérien sur clavier, cette idée de figer le temps en clichés aussi improbables que bricolés, ton exhibition quasi quotidienne sur un support mondialisé et tout ce qui s'agite dans ton cortex en ébullition trop permanente, mais pour autant  décoiffée - C'est le spectacle émouvant,   navrant , amusant, inquiétant, pédant... d'une identité  qui s'imaginait peut-être dans ses rêves d'illusionniste  digérer sa fourmilière,  alors que, c'était justement  elle qui l'avait recraché au petit matin, pour qu'il aille faire un tour, avant de revenir , bien vite, à la maison mère.
MAISON!


























3 commentaires:

  1. le chien,je ne peux pas.......
    GUY DEBORD,oui:"IL EST ASSEZ NOTOIRE QUE JE N'AI NULLE PART FAIT DE CONCESSIONS AUX IDEES DOMINANTES DE MON EPOQUE;NI A AUCUN DES POUVOIRS EXISTANTS"
    "LA PERFECTION DU SUICIDE RESIDE DANS SON AMBIGUITE"il realise son suicide le 30 novembre 1994.
    bravo jean jacques pour tous ces messages tellement importants.cécile.

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  2. désolé pour le chien ...
    Debord , Vaneigem et par extension l'internationale situ. n'ont pas toujours été pris au sérieux alors que leur critique du système- même décalée- était on ne peu plus pertinente et...toujours d'actualité!
    certes un peu prise de tête parfois, mais bon ça ne fait jamais de mal de réfléchir...

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