Evidemment , j'allais dire,
puisqu'il faut bien...
dire quelque chose
n'est-ce pas;
quand le silence est trop pesant
embarassant
insupportable...
et que de toute façon
la seule envie
qu'il nous viendrait à l'esprit
en cet instant
c'est de Hurler
en majuscule.
J'ai découvert cette photo, par hasard;
elle a quelques années déjà me diront les spécialistes
de l'info suivante
qui annule aussi vite la précédente ou il ne faut surtout pas s'attarder
Mais
Il est où le temps
pour ne pas oublier?
Cette photo que j'aurais tant voulue truquée ,
m'a autant horrifié que fasciné
je ne pouvais plus détacher-(tu parles d'une expression...)-mes yeux de cette " image",
où l'on connaissait d'avance la monstrueuse, l'ignoble suite
et fin.
C'est quoi ce monde, cette insanité?
Mais c'est le tien répondit l'écho, et il faudra bien que tu t'y fasses,
même si tu le refuses de tout ton être
de toute ta rage
de toute ta compassion...
En attendant, il existe
et d'ailleurs tu le savais
sans le voir
parce que c'est trop , c'est...
Comment a t'il fait celui qui l'a prise, pour ne pas trembler
était-il complice?
et les bourreaux , les juges... étaient sans doutes aussi de bons pères de famille
Va savoir!
et ils ont condamné puis assassiné (en Iran pour cette fois) deux garçons adolescents qui étaient coupables de s'aimer.
Parfois, j'ai peur
j'ai très peur...
J'ai vu pire, J.J. Car il y a pire, hélas ; ça se passe aux confins de l'Irak et du Kurdistan. Une gamine. Elle a quoi, 15, 16 ? Elle est tombée amoureuse d'un jeune Irakien ; ça déplaît aux hommes de son clan. Sur la vidéo, on les voit, tous ces cons de mâles excités, traîner la môme hors de chez elle, la jeter au sol dans l'excitation et les cris barbares, ils la bourrent de coups de pieds, elle crie et pleure, la douleur et l'horreur se lisent sur son visage, elle sait qu'ils vont la tuer ; les pierres commencent à tomber, de plus en plus grosses, elle fait tout son possible pour se protéger, une grosse caillasse lui ouvre le crâne, le sang noir s'écoule et forme une flaque, elle ne bouge plus, c'est fait. Les ados de la famille tournent comme des mouches autour de la scène, portable en main. Ils filment ou photographient, pour eux c'est jour de fête, pour moi j'en ai reçu un choc durable, l'envie de gueuler jusqu'à plus de larmes, tombée là-dessus sans savoir, sur la page FB d'un copain, je ne pouvais plus non plus détacher mes yeux, de cette mort horrible, de cette enfant tuée par les siens pour servir d'exemple,c'était à vomir.
RépondreSupprimerElleétait jolie, tu sais, la gamine .
Au fait : je comprend très bien ta peur.
RépondreSupprimerSi on se battait pour garder ce droit d'aimer, d'aimer chacun comme ça nous vient, sans ces ukases religieuses stupides édictées par des dingues à vomir ?
Pour n'avoir jamais ni peur, ni honte, d'aimer.....
coucou Anne
RépondreSupprimerje ne sais pas si l'on peut "hiérarchiser" l'horreur et la monstruosité de l'humain (capable aussi et heureusement (sinon...) de son contraire) Le monde est rempli d'histoires toutes plus désespérantes les unes que les autres et je suis bien conscient qu'en participant dans mon coin à l'énumération, je ne fais pas forcément avancer la cause du "vive la vie" mais pour autant faut-il se mettre la tête dans le sable et se dire que tant qu'on n'est pas directement touché ben c'est cool..Je crois à la force des mots face à celle des armes de guerre, à la puissance du verbe face à celle des poings, je crois encore et toujours -et en doutant souvent... aux Hommes (et bien sur je suis complètement dans la liste)Je cois à la poésie pour un peu de douceur sur les plaies quitte à les raviver aussi parfois... et à la philosophie pour essayer de (se)comprendre.
bon dimanche à toi!
;-)