mercredi 20 janvier 2010

DSK président???.....

Haïti : le FMI responsable mais pas coupable?

Suite au séïsme, Haïti subit une catastrophe humanitaire. Et si c'était la faute au FMI et à sa politique de dérégulation ? Jean-Pierre Martin retrace le procès fictif du Fonds devant la justice internationale. La tragédie de Haïti mérite de la compassion mais aussi quelques rires grinçants.

Après le séisme qui a ravagé l'île, le Tribunal Pénal International a décidé de prononcer un non-lieu à l'encontre du FMI et de la banque mondiale dans l'enquête sur la misère et la famine en Haïti. En effet, d'après les enquêteurs, le tremblement de terre (qui succédait aux cyclones de 2008) a effacé toutes les traces du méfait.

D'après un enquêteur, "les soupçons se portent maintenant sur la malédiction et la fatalité".

Exit donc les accusations de dérégulation du marché et d'appauvrissement du pays à l'encontre du FMI.

Les enquêteurs soupçonnaient notamment l'instance internationale d'avoir sciemment imposé à Haïti de baisser ses taxes aux frontières de 50% à 3%, provoquant l'invasion du riz américain moins cher et remettant en cause l'autosuffisance alimentaire. Les traces de la libéralisation à outrance de l'économie ont donc été englouties et le FMI peut dormir tranquille.

Cette décision a été unanimement saluée par la communauté internationale. De Barack Obama à Nicolas Sarkozy, c'est le soulagement qui prédomine, comme le confirme ce diplomate français : "On respire un peu mieux aujourd'hui. Ce séisme est une bénédiction. Même si globalement tout le monde se fout de Haïti, on ne pouvait se permettre une remise en cause de la politique du FMI. Le libéralisme ça marche!".

Du coton africain et à la faillite argentine

C'est donc avec plaisir que les pays développés se lancent aujourd'hui au secours de Haïti. "C'est bien la preuve que le capitalisme a un cœur. Et l'humanitaire sera toujours plus efficace que les taxes ou les réglementations".

La presse française s'est donc jointe au concert de compassion. De Libération au Figaro en passant par Le Monde, les quotidiens s'apitoient sur la "malédiction" haïtienne, "la tragédie". Se risquant à une analyse des malheurs de l'île, le courageux Laurent Joffrin ose malgré tout se risquer à donner le nom d'un coupable : "Christophe Colomb".

Malgré tout, le FMI est loin d'être sauvé. Car du coton Africain à la faillite argentine, les soupçons de crimes en série s'amplifient. Et il faudra plus qu'un tremblement de terre et une presse complice pour maquiller les crimes.
-source: Marianne2.fr

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