lundi 6 juillet 2009
sarl guevara
Ah ernesto et ses produits dérivés.
Superbe le poster dans la chambre d'adolescent, faut dire qu'il était du genre exotique le che, il avait tout pour plaire aux révolutionnaires en culotte courte dont j'étais -bien sur-
"Famille je vous hais"
Dans les années 70 la révolte se mesurait à la longueur des cheveux qui trainaient au fond de la baignoire, et qui faisaient râler les clients suivants...
(à poil les militants?)
Aujourd'hui, je regarde tout cela avec une certaine tendresse, une légère pointe de nostalgie,mais aussi et heureusement "un peu" de recul -
Serais-je donc devenu moins naïf?
Alleluia! frères et soeurs!
Décidément les dieux et leurs accessoires qu'elles que soit les marques, j'ai beaucoup de mal à digérer!
Et puis le grand brun avec son cigare qui sentait bon la sierra chaude...franchement!
Depuis on a appris -je m'excuse d'avance pour les derniers mystiques- que le fantôme chapeauté, l'icône romantique... aimait bien jouer du pistolet sur tout ce qui se mettait en travers de ses prétentions- et dans le meilleur des cas envoyait ses opposants -dans la plus pure et chicos tradition stalinienne- en camp de travail-
Vous vous demandez ptêt pourquoi je cause de ça aujourd'hui, c'est tout simplement parce qu'en passant devant une agence immobilière du crédit agricole, cet aprem, j'ai vu à l'intérieur un poster du che!
Magnifique et vive la récup .
Celui qui dans les meilleures pages de ses biographes voulait rendre la terre aux paysans se retrouve aujourd'hui exposé chez ce qu'on fait de mieux en matière de capitalisme débridé et cravaté.
Selon un prochain article du figaro-madame il parait que le string avé le beau barbu dessus sera très tendance au cap d'agde cet été...
« La haine efficace qui fait de l’homme une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer" -régis debray-
"La gueule de beau mec, le béret
Le cigare au bec : parfait
Sur le t-shirt d'Adriana,
Allons faire un tour sur Internet
Voir si ce guérillero était vraiment le mec net
Popopopo, popopopo
Ce libertador cador
Que tout l' monde adore
Chantait dans la sierra
Son chant de libération
Et de révolution
Est-ce que Juan Perez a aimé cette chanson ?
Popopopo, popopopo
Il disait ses vers sévères aux revolvers
Le poète de la cabaña
Ces cris, ces "tatatata"
Dans la prison d'état
C'était la joie des villageois
"Viva Guevara !"
Pan, pan, pan, pan
Le pistolet sur la tête
Du fonctionnaire bête
Du paysan analphabète
Ce héros romantique
Qu'aimait le petit déclic
Et l'efficacité des armes automatiques
Popopopo, popopopo
Il rêvait des carabines fines du Potemkine
Pour mettre au pas Batista
C'est jamais par plaisir
Par plaisir qu'on tire
Mais pour un monde plus cool
Il faut bien que le sang coule
Popopopo, popopopo" -alain souchon-
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Salut Jean Jacques,
RépondreSupprimerton article est intéressant, en effet, qui empoche les royalties des produits dérivés à l'éffigie du révolutionnaire sanguinaire et sexy?
c'est pas demain qu'on aura des posters de Battisti, qui lui a essayé de changer le monde sans faire couler de sang (quoi qu'en disent ses détractueurs berlusconiens et consort...)
les héros ordinaires ont décidémanet la vie plus dure que les icônes commercialisables...car ils ne se laissent pas acheter!
merci pour ton commentaire! :-)
RépondreSupprimerc'est ptêt utopiste d'imaginer que l'on puisse essayer de rendre le monde un peu moins sauvage sans vouloir prendre les armes...mais j'ose pourtant penser que si on utilise les mêmes "outils" que les adeptes de la répression et bien au bout du compte on devient comme eux!