"la nuit n'est jamais aussi noire que les cauchemars. Il faut se réveiller des grandes peurs et des anciennes frayeurs." -véronique tadjo-
Au dimanche émoi de mai , le jour ne devrait plus tarder. il se manifeste presque toujours de la même manière; A l'horizon une lueur légère qui peu à peu s'étale délicatement, posément, jusqu'à réveiller le contour des ombres.
Ce matin qui est tout sauf petit va enfin pouvoir refermer le roman de la nuit. La place est bonne à prendre, chacun a le mieux possible joué son rôle et il est temps de conclure la pièce mais s'il vous plait: N'applaudissez pas. Laissez donc aux oiseaux de passage le soin de ponctuer l'événement, car sans vouloir aucunement vous offenser, je les sens un peu plus qualifiés pour le rôle maintenant. Et sur la pointe des pieds, tout auréolés de brume, les comédiens de la nuit s'estompent peu à peu , sans faire de bruit. Ne soyez pas impatients, mais l'étiez-vous vraiment? ils reviendront un peu plus tard, toujours à l'heure, quand ils sauront qu'on leur a, à nouveau, confié les clefs des songes, un droit d'inventaire sur les sueurs nocturnes et la possibilité peut-être, d'administrer quelque placébo aux grandes angoisses du monde qui respire.
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