samedi 22 novembre 2008

samedi soir en presqu'isle guérandaise
























































"Je ne veux rien savoir rien écouter et rien entendre. J'élude le blanc et le noir et j'ignore le vert le plus tendre. Je ne veux ce soir rien comprendre mais te voir te boire et te prendre
Je te prendrai comme un bateau prend la mer. Je briserai les vagues. Je te prendrai comme un oiseau fend l'air. Je te prendrai comme on plante une dague. Je te prendrai comme un clochard arrache la monnaie au fond de sa sébile et comme mille avions bombardant une ville. Je te prendrai comme on puise à la source et comme le voleur dans le sang prend la bourse
Je te prendrai comme le jour qui balbutie entrouvre à demi la paupière comme un moine dans sa priére, comme un voyou lançant sa pierre. Je te prendrai commc on pend la sorcière. Je te prendrai comme on peindrait sa mère
Je te prendrai dans le coeur de ma main, comme un enfant comptant ses billes ou peut-être au creux d'un chemin, comme un garçon et une fille dans les senteurs du romarin
Je te prendrai mon doux chagrin"
- comme un bateau prend la mer-jean-pierre rosnay-édition gallimard-










"Des voiles fugitives dessinent à l'horizon le défi inutile de l'homme à l'abandon. Moi j'attends que la mer me jette un trésor et je dors sur le sable ignorant que l'hiver changera le décor de mon coeur périssable. Le bateau de la dernière chance et ses chasseurs de lune ont passé "Bonne Espérance" pour s'échouer dans la lagune. Il deviendra vaisseau fantôme et sur les récifs du bonheur servira de tombe aux chimères du pêcheurs. Des voiles fugitives dessinent à l'horizon le défi inutile de l'homme à l'abandon. Les monstres marins les oiseaux du matin longent le rivage et je compte le butin des rêves enfantins de mes beaux naufrages." vagualeau-

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