dimanche 21 septembre 2008

le garçon qui pique un far




source photo: "Vieille mamie":







Et c'est à estelle que je l'ai empruntée, la recette- je ne me serais pas permis autrement-quoique...Imagine- tu passes par hasard -tant qu'il existe- sous les fenêtres de la bretonne en coiffe, ridée comme une pomme à cidre et qu'est ce que c'est, de quoi comment! argh! Cette vapeur parfumée qui prend ses aises dans le ru vras ? la cuisine s'occupe comme elle peut du rez- de- chaussée et sur le rebord de la fenêtre à peu près à hauteur des yeux, trône un plat en terre, et c'est d'ici de là qu'il provient le délicat fumet - alors n'écoutant que ma juvénile gourmandise et ne pouvant, par belenos, par brigit par cerumino, par epona...et par pitié, résister , j'y trempe un doigt douteux dans le bain crémeux et le porte vivement à mes lèvres tremblotantes avant que de ne prendre la culotte courte à mon cou- J'en cause, aujourd'hui à mes aises parce qu'il y a prescription sans doutes et que tu as toujours imaginé que c'était le chat de loïg qui avait encore fait des siennes, mais... allez, tiens, mamie voisine, si tu me vois présentement, de par où tu voyages, quand je poserais moi aussi, ma terre cuite à la fenêtre pour qu'elle prenne l'air, n'hésite pas sans façons, à venir y goûter à mon far, ce n'est que justice après tout et je ne dis pas cela en pensant que tu auras du mal à rejoindre le premier étage- tsss- je sais, bien , du haut de mes celtitudes que l'altitude ne te fait plus vraiment peur...








bon assez tergiversé et venons en au sujet proprement dit (avec les mains lavées) - on commence tout naturellement par lister les ingrédients-c'est mieux comme ça. suppose qu'il te manque un truc, et en plus comme on est dimanche- Ah! les boules ( oups! désolé mamie je vais surveiller mon langage) alors donc- il te faut à peu près ça:




250 gr. de farine
4 ou 5 oeufs selon la grosseur
175 gr. de sucre (on peut descendre jusqu'à 150 gr.)
1 litre de lait
des pruneaux (quantité à votre convenance)
un peu de rhum
un peu de thé noir
un peu de beurre (1/2 sel ou non!) -




bon comme je l'ai dit dans le pré en bulles, c'est la recette d'estelle, et donc vous pouvez bien sur -et c'est comme ça la cuisine, à mon avis- adapter en fonction de vos envies et possibiltés des placards! en restant quand même dans la mesure. Ah! je vous connais aussi, c'est de la cuisine dont on parle pas de lard contemporain...un exemple, par exemple, bruno, un breton qui a posé son sac à marseille, lui, il remplace les pruneaux par des figues et il appelle cela un plat bi-culturel- et franchement pour y avoir goûté (et pas juste qu'un doigt) c'est fameux. et puis le thé noir personnellement je trouve ça un peu chichiteux, mais bon oh! chacun son truc.




et maintenant place à la partition et c'est estelle qui cause, avec mon commentaire qui lit ta lique:




Prévoir un moule rectangulaire assez haut, en terre ou en pyrex.
Commencez par mettre votre litre de lait à chauffer dans une casserole. Sans vouloir pinailler sur la qualité des ingrédients, je vous conseille fortement de prévoir du lait pasteurisé si vous avez l'habitude d'en prendre en brique (UHT). Votre far aura avec ce lait une texture et une consistance vraiment différente, ça vaut vraiment le coup de ressortir en acheter! je n'ai jamais essayé avec du lait frais, si quelqu'un se lance, merci de me faire part du retour d'expérience! (et bien si je peux me permettre, prend du lait frais entier en plus, ce ne sera que meilleur)
Tamisez votre farine (ça peut paraître idiot et une perte de temps mais ça en permet de travailler plus facilement la pâte par la suite) (ouai enfin, on peut trouver aussi de la farine déjà tamisée) et ajoutez-y les oeufs puis mélangez. A cette étape, vous devez normalement comprendre combien le tamisage de la farine est précieux...(d'accord! d'accord! ) J'ajoute également le rhum à ce moment, ce qui permet de liquéfier la pâte pour la travailler plus facilement. Après avoir ajouté le sucre, versez le litre de lait chaud ou du moins tiédi.Au delà de la qualité du lait, ajouter du lait chaud permet d'obtenir une pâte tout à fait lisse, et se révèle capital pour la préparation d'un far. J'ai une fois négligé de faire chauffer le lait, et le résultat m'avait alors convaincu du bien fondé de cette étape. Le lait doit arriver déjà tiède dans le four pour cuire correctement.
LA POLEMIQUE DES PRUNEAUXCertains disent qu'un far breton n'en n'est pas un s'il n'y a pas de pruneaux, - d'autres pensent qu'on peut les remplacer par des raisins secs ou d'autres garnitures... Certains affirment enfin que le "vrai" far breton se doit de rester nature!Pour ma part, un far nature serait vraiment trop fade et je trouve que les pruneaux se marient très bien à cette pâte dense et compacte. Aimant déjà beaucoup les pruneaux, j'en mets le plus possible, jusqu'à 500 gr. ou au-delà pour un litre de lait et 250 gr. de farine. Cela me permet de moins sucrer ma pâte et de descendre jusqu'à 150 gr. de sucre. Pour couper court à toute polémique sur le far breton, tout dépend si on aime les pâtes trés sucrées ou non, et les pruneaux...
Si vous choisissez d'ajouter des pruneaux, pensez à les mettre à tremper durant la préparation dans du thé chaud. Choisissez du thé noir, au goût neutre. Réhydratés, vos pruneaux seront alors plus moelleux, et plus goûteux. (et trempés dans le rhum hein qu'est ce tant dis?)
Tapissez le fond du moule de pruneaux pour qu'il y en ait partout, et versez la pâte, puis encore des pruneaux.Le moule ne doit pas nécessairement être beurré (ce n'est pas parce qu'il y a écrit breton qu'il faut mettre du beurre à gogo! si vous voulez finir votre plaquette, faites plutôt un kouign amman!). (ben moi je le beurre le plat comme j'ai vu faire ma grand-mère et avec du beurre demi-sel en pluche)Dans un plat en pyrex, le far n'attache pas ou très peu...Je mets en revanche de fines lamelles de beurre au dessus du far avant de l'enfourner dans un four trés chaud (thermostat 8 ou 260°c).Laissez cuire le far pendant 1/4 d'heure au même thermostat, puis faire diminuer la température au fur à mesure.
Thermostat 8 le premier 1/4 d'heure;
puis thermostat 7 encore un 1/4 d'heure,
et encore 30 à 40 minutes au thermostat 6.
Selon la puissance du four, il faut compter une bonne heure de cuisson.
Certains aiment le far tiède, en ce qui me concerne, je le préfère froid, et même bien frais. Une fois refroidi, je vous conseille donc de le mettre au réfrigérateur quelques heures.
A déguster avec du cidre, mais aussi avec du thé. (ou du café ou ...un ptit lambic...)




et comme on dit dans ces cas "bon appétit bien sur"!








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